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Dominique Kovacs

Victime d’un cancer, le journaliste a récemment repris le travail sur Vivacité.

Comment a évolué votre maladie ?

Aujourd’hui, il n’y a plus de trace visible. Mais en avril, c’était déjà le cas et je comptais retravailler en juin. Problème : après un traitement du foie, le cancer a migré vers les poumons et les médecins ont trouvé un ganglion au sacrum, avec le risque que la moelle osseuse soit touchée. J’ai dû subir une nouvelle chimiothérapie, qui a été positive. Une opération doit normalement compléter la chimio mais les médecins considèrent que me charcuter le poumon ne sert à rien car la maladie peut réapparaître… Je subis des récidives dans des délais courts, j’ai peut-être une anomalie génomique, avec une possibilité de maladie chronique. Bref, j’ai repris car si j’attends d’être guéri à 100 %…

Comment s’est passé votre retour ?

Bouger, travailler, sentir qu’on retrouve sa place et une autonomie financière, …Ces sensations me manquaient. J’ai des gros coups de pompe mais je bénéficie d’aménagements. J’ai eu un pincement au coeur quand j’ai remis de la matière dans notre serveur. Les données sont effacées après une période et il n’y avait plus rien à mon nom. J’ai commencé par un reportage sur les Dauphines de Charleroi et sur le Sporting de Charleroi. J’ai recroisé Felice Mazzu, qui m’avait fait parvenir un maillot dédicacé et des messages de soutien, ou encore Jean-François Prévost (journaliste DH), lui aussi touché par un cancer. J’ai reçu beaucoup de messages de soutien, notamment via Facebook.

Comment vous sentez-vous ?

Je suis bien tout en sachant que je ne peux pas me projeter à long terme. J’essaie de ne pas trop penser aux examens de janvier. Mon mental est bon mais je sais que le stress va revenir quand l’échéance se rapprochera.

Vous avez craint de ne pas pouvoir retravailler ?

Non, même si, il y a un an, j’ai vécu une période difficile, qui m’empêchait de pratiquer du sport. Le reste du temps, je suis resté actif, en veillant à conserver mon intégrité physique. Je sentais que j’avais l’énergie pour travailler mais certaines contraintes (douleurs intestinales) rendaient mon retour difficile. Pour le reste, malgré les effets secondaires du traitement, c’est tenable. On verra en janvier : j’espère ne pas recevoir une mauvaise nouvelle.

De quoi rêvez-vous sur le plan professionnel ?

Des JO de Tokyo. L’esprit olympique, avec cette réunion de sportifs pas forcément connus, me parle plus que le foot. Je suis fasciné par la culture japonaise et j’essaie d’apprendre la langue. Je regarde Dragon Ball Z en japonais et je connais certaines répliques.

PAR SIMON BARZYCZAK

 » Malgré la maladie, je rêve toujours de partir aux JO de Tokyo.  » – DOMINIQUE KOVACS

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