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Djokovic, le retour

Novak Djokovic peut à nouveau rêver. Après deux années difficiles, le Serbe peut même achever l’année numéro un.

Game over. Il y a cinq mois, à l’issue de Roland Garros, la carrière de Novak Djokovic semblait finie. Il avait mis un terme à la saison précédente à Wimbledon et lors de son retour, à l’Open d’Australie, il avait été balayé du court par Chung Hyeon. Son coude droit le faisait à nouveau souffrir et l’opération paraissait inévitable. Deux mois plus tard, à Indian Wells, lors de son deuxième come-back, il n’avait eu aucune chance contre Taro Daniel (ATP 109) et les semaines suivantes n’avaient pas été meilleures. Benoît Paire, Martin Klizan, Kyle Edmund : dans ses bons jours, il les aurait tous surclassés mais d’un coup, ils semblaient avoir une pointure de trop pour le Serbe, qui avait glissé au rang 18, son pire classement en douze ans.

Andre Agassi et Radek Stepanek ont été renvoyés et Djokovic a rappelé Marian Vajda – le coach qui l’avait suivi depuis 2006 mais qui avait été remercié en mai 2017. Le Slovaque a coupé les ponts avec Pepe Imaz, un gourou espagnol qui dirige une école de tennis sous le crédo Love and Peace. Un faiseur de vent, selon Vajda. Craig O’Shannessy est resté en poste, par contre. Les données fournies par l’Australien, qui a analysé des matches pour le New York Times dans une autre vie, sont très précieuses aux yeux du coach.  » Je le considère comme un guide de voyage. Quand vous vous rendez quelque part, il est important de savoir par quels moyens ? Aucun joueur ne veut monter sur le terrain sans savoir dans quelle direction partir.  »

Malheureusement, à Paris, le doute a ressurgi. Le Serbe a été battu en quarts de finale par Marco Cecchinato, qui n’avait encore jamais enlevé un seul match dans un Grand Chelem. Nole était sous le choc.  » Pour le moment, je ne veux même plus penser au tennis « , a-t-il bredouillé pendant la conférence de presse, tenue, à sa demande, dans une petite pièce, loin des caméras.  » Je ne sais pas si je vais me produire sur gazon cette année.  »

Mais Vajda, qui a déjà réussi à muer le pessimisme de son poulain en positivisme dans le passé, trouvait qu’il avait progressé. Après son opération, il a amélioré le rythme et la vitesse de son service -un de ses atouts. Il l’a démontré à Wimbledon, en balayant les derniers doutes en demi-finale contre Rafael Nadal. Ensuite, il n’a fait qu’une bouchée de Kevin Anderson pour fêter son quatrième succès à Londres, en trois sets. C’est le treizième Grand Chelem de sa carrière et une libération, après plus de deux ans sans succès à ce niveau. Six semaines plus tard, le Serbe a également dominé l’US Open.  » Il joue à un niveau incroyable pour le moment « , a réagi Juan Martin del Potro, sèchement défait.

Ensuite, à Shanghai, il a réduit ses adversaires au rang de sparring-partners et il s’est emparé de la deuxième place de Roger Federer. Pour la première fois depuis novembre 2012, il peut aussi briguer la première, occupée par Nadal.  » La deuxième place est belle mais je veux achever la saison au numéro un.  »

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