DIVORCE A L’AJAX

Co Adriaanse a été renvoyé.

L’Ajax et Co Adriaanse semblaient former le couple idéal. Le natif d’Amsterdam avait obtenu de bons résultats à La Haye, au PEC Zwolle et surtout à Willem II. Il connaissait bien l’Ajax, puisqu’il en avait été responsable de la formation de 1992 à 1997. Le club l’avait fièrement présenté, le 27 mars 2000. Il devait rendre son lustre à l’Ajax. La réalité est différente.

Dès sa première conférence de presse, on a froncé les sourcils: ne déclara-t-il pas viser une place parmi les cinq premiers? Il allait travailler selon un plan triennal, suivant lequel il devait figurer parmi le Top 3 lors de la deuxième saison et reconquérir le titre lors de la troisième. Au vu de la situation de l’Ajax, ça ne semblait pas trop étrange.

Tout a changé quand Frank Kales, le directeur qui avait engagé Adriaanse, a été limogé. Son successeur, Arie van Eyden, a déterminé une tout autre politique, de concert avec Leo Beenhakker, le directeur technique. L’Ajax devait lutter pour le titre dès cette saison. Il devait également réaliser un parcours positif en Ligue des Champions.

Adriaanse n’a pas obtenu de bons résultats. Ses joutes européennes ont été autant de déceptions. La troisième place en championnat, l’an passé, était peu convaincante. L’exercice actuel a bien commencé, avec huit victoires d’affilée. Mais l’Ajax ne se remet pas de sa première défaite, le 24 octobre (5-1 au SC Heerenveen).

L’entraîneur a la réputation d’être doté d’une vision. Il a pourtant souvent changé son fusil d’épaule. Les conséquences sont dramatiques. L’équipe qui semblait bourrée de confiance est devenue apathique. Ajoutez à cela les nombreuses disputes de l’entêté Adriaanse avec des figures de proue de l’Ajax, comme Marco van Basten, dont il ne voulait pas comme conseiller, Richard Witschge et Aron Winter, et vous comprendrez pourquoi la direction et les supporters n’étaient plus sur la même longueur d’ondes que l’entraîneur.

L’Ajax redeviendra-t-il plus vite lui-même sans Adriaanse? Son limogeage ne constitue pas un précédent. Morten Olsen et Jan Wouters sont bien placés pour en parler. Voilà Ronald Koeman prévenu. (F. Vanheule)

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire