DITES-NOUS…

Le nouveau championnat ne sera pas fait que de penalties et de corners. La D1, c’est du foot mais aussi du non-foot.

C’est reparti ! Pour une nouvelle saison et de nouvelles interrogations. Les pronostics pour le titre, par exemple, n’ont sans doute jamais été aussi compliqués que pour cette campagne 2006-2007, vu le gigantesque coup de balai passé dans les noyaux d’Anderlecht, de Bruges et du Standard. Les révélations du dernier championnat (Zulte Waregem, Brussels, Roulers) ont-elles une chance de confirmer ? Mons est-il suffisamment armé pour éviter l’aller-retour vers la D2 ? Le Lierse mérite-t-il vraiment d’être encore de la fête quand on voit la façon exemplaire dont on punit les clubs tricheurs en Italie ? Quid du retour de Beveren à une certaine identité locale ? Comment Mouscron et Charleroi gèreront-ils leur nouvelle réalité financière, faite d’économies obligées ?

Petit coup de sonde chez les 18 acteurs de notre D1.

Anderlecht

Tous les abonnements ont été vendus en quelques jours, vous avez vos sponsors : vous pouvez donc prendre une année complète de vacances ?

Chris Lioen, directeur commercial :  » Non, loin de là. Il va falloir très vite entamer les discussions pour prolonger les contrats des loges et des business seats, et de nouvelles possibilités de sponsoring s’offrent au Sporting grâce à l’installation de panneaux led au bord du terrain. Ce système permet d’offrir de la visibilité à un plus grand nombre d’entreprises. Nous étions donc complets au niveau du sponsoring mais nous ne le serons bientôt plus. Je regrette que la vente rapide des abonnements ne nous permette plus de lancer des actions vers les familles, par exemple. Notre stade sera plein toute la saison, ça ne sert donc plus à rien d’essayer d’attirer d’autres gens vers notre club. Nous avons vendu 21.000 abonnements, le stade contient 24.500 places, et j’estime que s’il avait eu une plus grande capacité, nous aurions écoulé sans problème entre 30.000 et 33.000 abonnements. C’est malheureux d’être toujours freiné par cette exiguïté. Les projets d’agrandissement ou de déménagement sont plus que jamais d’actualité, mais il n’y a rien eu de nouveau récemment, on ne progresse guère sur ce point-là « .

Beveren

Avec tous ces joueurs blancs et le retour du néerlandais dans le vestiaire, avez-vous encore vraiment l’impression d’être à Beveren ?

Copa Boubacar, joueur :  » Bien sûr. L’atmosphère n’a pas changé. Pour moi, elle est rarement une question de nationalités, de toute façon. Des joueurs peuvent avoir des atomes crochus même quand ils ont des cultures tout à fait différentes. Aujourd’hui, le français n’est plus la première langue dans le vestiaire mais ce n’est pas un problème pour les Ivoiriens. Je peux comprendre le désir de la direction, qui a souhaité revenir à une certaine coloration régionale. Depuis deux ans, les résultats ne suivaient plus tellement et il est donc logique que dans ces cas-là, on essaie autre chose. Mais les Ivoiriens ne se sentent pas visés par cette nouvelle politique. En 2003-2004, nous avions fait un championnat tranquille et atteint la finale de la Coupe de Belgique. A l’époque, personne ne contestait la présence massive d’Ivoiriens dans le noyau. C’est bien la preuve que tout est une question de qualités sportives, pas de nationalités « .

Cercle Bruges

Le Cercle sort d’une saison anonyme et a même dû ferrailler en fin de championnat pour sauver sa peau en D1. Qu’est-ce qui vous fait dire que la nouvelle campagne sera plus colorée ?

Denis Viane, joueur :  » Il ne faut pas être défaitiste quand on analyse notre parcours en 2005-2006. Nous avons terminé avec seulement trois points de moins que Roulers, dont on a dit qu’il avait fait un bon championnat. C’est notre départ catastrophique qui nous a handicapés, avec un seul point sur 18. Nous avons su nous serrer les coudes et réagir en bloc pour assurer notre maintien. Si nous prenons cette fois un meilleur départ, tout devrait bien se passer pendant toute l’année. J’y crois car le noyau a subi peu de modifications et les automatismes ne peuvent que s’être améliorés. Pour que le Cercle ne fasse pas une saison anonyme, il faudrait un bon début de championnat, l’un ou l’autre résultat intéressant en Coupe et des prestations dignes de ce nom dans les deux matches les plus importants pour nous : les derbies contre le Club. Ici, le terme saison anonyme n’a pas la même signification que pour la plupart des observateurs extérieurs. Nous savons que nous devons garder les pieds sur terre. Nous n’avons aucun intérêt à annoncer de grandes ambitions sur tous les toits, à dire que nous visons la colonne de gauche. Ce serait une erreur car cette ambition deviendrait directement impossible si nous rations notre départ « .

Club Bruges

A quoi remarquez-vous que vous évoluez maintenant dans un grand club ? Quelles sont les principales différences par rapport à ce que vous viviez au Lierse ?

Timothy Dreesen, joueur :  » C’est surtout dans le niveau des entraînements que je vois des différences. Le rythme est beaucoup plus élevé et mes coéquipiers sont beaucoup plus forts. Les passes doivent être plus soignées, les contrôles de balle aussi. L’entraîneur et les joueurs le rappellent continuellement. En jouant chaque jour avec des gars plus doués, on s’améliore petit à petit. En dehors du terrain aussi, je vois des changements. Les salles de soins sont plus spacieuses, il y a plus de médecins et de kinés. La préparation de la saison en elle-même ne varie guère d’un club à l’autre. Physiquement, ce n’est pas plus dur qu’au Lierse. Mentalement, par contre, c’est plus exigeant. Il faut une plus grande concentration. Je dois m’y habituer. On va m’en demander plus qu’au Lierse, les objectifs sont plus élevés. Mais cela ne m’inquiète pas du tout « .

Brussels

Il y a un an, Johan Vermeersch avait déclaré qu’il visait une progression de trois places par saison pour le Brussels. Si le planning est respecté, vous terminerez à la septième place en mai prochain : est-ce bien raisonnable ?

Alan Haydock, joueur :  » Non, évidemment. Notre saison 2005-2006 a été exceptionnelle à plus d’un titre. Qui s’attendait à nous voir finir en dixième position, à trois points de la sixième place ? Personne, même pas le président. Il est conscient que nous avons réalisé quelque chose de tout à fait inattendu. Et encore, je suis certain que si Igor De Camargo ne nous avait pas quittés en janvier, nous aurions pris environ 10 points de plus, ce qui nous aurait pour ainsi dire placés en cinquième position. Aujourd’hui, il faut revenir les pieds sur terre. Ce groupe vaut entre la huitième et la douzième place. Johan Vermeersch sera sûrement très content si nous terminons dans cette zone-là. Après De Camargo, nous avons encore perdu Michaël Niçoise et surtout Ibrahim Kargbo. Le club n’a pas fait de folies pour se renforcer : restons donc réalistes. Un nouveau championnat sans soucis de maintien et avec la même mentalité que la saison dernière comblerait tout le monde au Brussels « .

Charleroi

Les Spirou (basket), les Dauphines (volley) et Action 21 (futsal) ont été ou sont toujours dans la tourmente politique, financière et judiciaire : si la loi des séries se confirme, le Sporting aura son tour !

Bernard Van Dyck, échevin des Sports :  » Je ne raisonne pas en fonction de la loi des séries même si je peux comprendre que dans l’esprit de certaines personnes, il serait automatique que le Sporting soit placé dans la tourmente après les autres grands clubs sportifs de Charleroi. Chaque cas est assez différent. Je parlerais d’un problème très léger chez les Spirou, d’un petit problème chez les Dauphines, et du côté d’Action 21, personne n’a été inculpé. On ne peut pas tout mélanger, mettre tout le monde dans le même sac et dire que tout est pourri dans le sport carolo. Jusqu’à preuve du contraire, tout est net au Sporting. Ce club ne reçoit pas d’aides financières d’ASBL et la Ville ne met pas de personnel à sa disposition. Maintenant, pour ce qui est de sa gestion financière proprement dite, je ne peux rien vous dire car elle est strictement privée. La Ville n’a aucun droit de regard. Pour moi, à première vue, la gestion des Bayat est excellente « .

Gand

Comment vous y prenez-vous pour essayer de convaincre les supporters déçus de renouveler leur abonnement, après le départ de Mbark Boussoufa ? Quelles seront encore les bonnes raisons d’aller voir des matches de La Gantoise cette saison ?

Patrick Lips, public relations :  » Un vrai supporter n’encourage pas un joueur mais un club. L’année dernière, le Club Bruges a augmenté son nombre d’abonnés malgré le départ de Timmy Simons. Aujourd’hui, le Club réalise une nouvelle augmentation alors qu’il sort d’un championnat décevant. De nombreuses personnes nous ont déjà demandé comment nous allions compenser le départ de Boussoufa et souhaitent à nouveau un grand nom à Gand. Pour nous, Marcin Zewlakow est bel et bien un grand nom.

Les gens ont la mémoire courte. Quand nous avons transféré Boussoufa, on nous a ri au nez. On nous demandait ce que nous avions l’intention de faire avec un joueur d’un mètre cinquante. Beaucoup de supporters étaient cyniques et nous faisaient remarquer que si l’Ajax ne l’avait pas conservé, il y avait sûrement une bonne explication. Ce cynisme est typique de la mentalité gantoise. Deux ans plus tard, tous ces gens avaient oublié ce qu’ils nous avaient dit à l’époque. Mais ils ne doivent surtout pas s’inquiéter : Georges Leekens va trouver une solution. On en reparlera au mois de mai « .

Germinal Beerschot

Il y a deux ans, la direction avait demandé aux joueurs du Germinal Beerschot d’apprendre le portugais pour faciliter l’intégration des joueurs brésiliens du noyau. Ça ne s’était pas bien passé. Y a-t-il plus de chances de succès si vous apprenez l’espagnol pour pouvoir dialoguer avec les nouveaux Argentins ?

Kurt Van Dooren, joueur :  » Les joueurs belges du noyau ne parlent pas encore bien l’espagnol, mais il ne faut pas exagérer non plus. Il y a deux ans, on ne nous avait pas imposé un cours intensif de portugais. Nous avions simplement dû apprendre quelques mots clés du foot. De toute façon, la langue n’est pas la chose la plus importante. C’est bien plus crucial de faire des activités tous ensemble. Et sur ce plan-là, ça se passe beaucoup mieux qu’il y a deux ans. Tout le monde a tiré les leçons de ce qui n’avait pas marché. Et les Argentins sont bien plus ouverts et plus curieux que les Brésiliens. Ils ont envie de pouvoir se débrouiller en néerlandais ou en anglais, ils nous le montrent régulièrement. Lors du stage, l’entraîneur a accordé beaucoup d’importance à la vie en groupe. A table, par exemple, les Argentins n’étaient jamais ensemble mais mélangés aux joueurs belges. Le coach tenait à ce que tout le monde soit en contact avec tout le monde. Cette tendance était beaucoup moins marquée il y a deux ans « .

Genk

Les départs de piliers de l’équipe comme Koen Daerden et Steven Defour ont-ils eu une influence sur la vente des abonnements ?

Erik Gerits, attaché de presse :  » Aucune influence. Nous perdons entre 500 et 2.000 abonnés par rapport à la saison dernière mais c’est dû à autre chose : depuis trois ans, Genk n’a pas montré grand-chose sur le terrain. Nous avions un peu sauvé la mise l’année dernière grâce à la victoire contre le Standard dans les barrages et la qualification européenne via la troisième place, mais dans ce championnat-là non plus, notre football n’était pas spécialement beau à voir. Si nous parvenons à produire de nouveau du beau jeu et à nous qualifier pour l’Europe, les gens reviendront très vite. Quand nous contactons les gens qui ne prolongent pas leur abonnement, deux réponses reviennent souvent : Genk ne fait plus le spectacle et les changements d’horaires de matches dus à Belgacom TV ne permettent plus de planifier son week-end. Il faut aussi tenir compte de l’aspect financier : il y énormément de chômeurs et de gens n’ayant pas un beau diplôme dans cette région. Et comme tout est de plus en plus cher, il faut rogner dans les dépenses. Beaucoup doivent choisir entre des vacances et un abonnement chez nous. Si le club est performant, ils sont prêts à trancher en faveur du foot, mais s’il n’y a rien sur le terrain, la donne change complètement « .

Lierse

Le Lierse a l’habitude de révéler de jeunes joueurs. L’an dernier, on a surtout vu Timothy Dreesen et, dans une moindre mesure, Thomas De Corte. Qui peut-on attendre cette saison ?

René Trost, entraîneur :  » Kane Develer, Seth De Witte et Yoni Buyens devraient jouer quelques matches en équipe Première. Bob Peeters va prendre Develer sous son aile : son arrivée est une véritable aubaine pour ce jeune joueur. Il a vraiment l’instinct du buteur, il peut être complètement imprévisible dans le rectangle, il possède un bon jeu de tête et il réussit aussi de bonnes choses balle au pied. Buyens m’avait déjà fait une bonne impression la saison dernière, mais il s’était blessé juste au moment où je voulais le lancer. Je le trouve très utile dans l’entrejeu, il peut y jouer en un ou en deux temps. Autrefois, j’étais un grand fan de Barcelone, qui avait le même style de joueur dans sa ligne médiane : José Maria Bakero. Lui aussi savait faire circuler le ballon très vite. Quant à De Witte, je ne suis pas encore en mesure de dire à quelle place il va jouer : dans l’entrejeu ou sur le flanc gauche. Il montre une volonté énorme, il a une conduite de balle qui vaut le détour et il apprend très vite. Je devrai seulement veiller à ne pas les griller, il faudra leur laisser le temps de digérer le passage de la Promotion à la D1 « .

Lokeren

La saison dernière, c’est sous votre conduite qu’Aristide Bancé a complètement éclaté et marqué 15 buts. Il est parti pendant l’été : qui va mettre des goals pour Lokeren ?

Rudi Cossey, entraîneur adjoint :  » Pour le moment, nous n’avons pas d’attaquant de pointe capable de mettre 15 buts. Et nous n’avons pas perdu que Bancé : Goran Drulic et Hakim Bouchouari sont aussi partis. A eux trois, ils ont marqué plus de la moitié de nos goals. N’oubliez pas non plus que Bancé a eu besoin de patience pour éclater : deux ans et demi. Chez les Africains, le temps joue souvent un grand rôle. C’est pour ça que je ne vois personne, pour le moment, capable de reprendre le témoin.

Nous allons peut-être devoir jouer différemment, comme à l’époque de Paul Put, quand trois médians se chargeaient de marquer une bonne partie de nos goals vu que Sambegou Bangoura savait jouer dos au but. Nous attendons en tout cas beaucoup de Patiyo Tambwé : il est travailleur, embêtant pour les défenseurs et très présent dans le rectangle. Et nous avons aussi Issa Traoré, qui a le sens du but et aime tourner autour de l’homme de pointe « .

Mons

Mons est qualifié d’oiseau pour le chat. Comment allez-vous faire mentir les pronostics ?

Jean-Paul Colonval, directeur technique :  » Ce n’est pas parce que le club ne s’est pas lancé tête baissée sur le marché des transferts que nous ne faisons pas un recrutement sérieux. Sur quoi se base-t-on pour dire que Mons n’est qu’un oiseau pour le chat ? Sur de simples suppositions. Notre structure sportive travaille de façon très professionnelle, nous savons où nous allons et le travail sera récompensé. Mais un club comme Mons ne peut pas bâtir son groupe en quelques jours. Il y a trois catégories de joueurs : ceux qui peuvent recevoir un contrat dans une équipe du Top 5, ceux qui peuvent viser le subtop et ceux qui peuvent espérer un job dans un club comme le nôtre. Ce sont essentiellement des talents en devenir ou des garçons dont la progression s’est interrompue pour l’une ou l’autre raison. C’est dans ce réservoir-là que nous devons aller puiser et nous prenons notre temps. Nos emplettes ne sont pas terminées.

Evidemment, je sais que c’est crucial de bien commencer le championnat, surtout que nous avons un programme pas trop corsé et qu’il serait bien de prendre des points tout au début pour se mettre dans une spirale positive. Mais nous ne ferons pas de bêtises sous prétexte qu’il faut avoir rapidement un groupe au complet. Nous n’avons pas pu anticiper vu que nous n’avons été certains de la montée qu’au début du mois de mai. Mais tout rentrera dans l’ordre, et quand nous aurons toutes nos forces vives, nous viserons la 12e, voire la 10e place. Nous savons aussi que, vu notre sagesse financière sur le marché de l’été, nous aurons encore quelques cartouches en réserve pour le mercato d’hiver « .

Mouscron

Il y a un an, vous aviez quitté Mouscron en même temps que Jean-Pierre Detremmerie. Vous y revenez aujourd’hui, lui est resté à l’écart. Le club est-il toujours le même sans son symbole vivant ?

Alexandre Teklak, joueur :  » Jean-Pierre Detremmerie n’est plus président de l’Excel mais il est toujours présent dans le club, ça se perçoit dès qu’on arrive au stade. Son ombre plane toujours. Ceux qui en doutaient en ont été pour leurs frais en fin de saison, quand c’est Detremmerie qui a trouvé une solution financière pour que le club reçoive finalement sa licence. Il a montré qu’il restait plus qu’impliqué. Les joueurs sentent qu’il est toujours là, surtout les anciens. Et tous les gens en place à l’Excel savent que les plus belles réussites du club sont à mettre en bonne partie à son actif : le stade, le Futurosport, etc. Toutes ces infrastructures portent la griffe Detrem’. Il y a toujours le même respect pour l’homme. Et celui qu’on pensait usé est occupé à reprendre du poil de la bête : après avoir permis à l’Excel d’obtenir la licence, il sera à nouveau candidat aux prochaines élections communales. Bref, on le retrouve complètement comme il était hier « .

Roulers

La saison dernière, Roulers avait une étiquette d’équipe très physique qui faisait la différence surtout à domicile. Sa marque de fabrique, c’était plus le caractère que le beau football. Le nouvel entraîneur va-t-il taper sur le même clou, ou allons-nous voir un Roulers très différent ?

Martijn Monteyne, joueur :  » Dennis Van Wijk aimait procéder par longs ballons. Le nouveau coach cherche autre chose, il vise des solutions footballistiques, des combinaisons. Il trouve que nous avons les joueurs pour le faire et que plusieurs jeunes du noyau en sont eux aussi tout à fait capables. Pour nous, ce changement sous-entend une adaptation. Inconsciemment, nous nous étions habitués aux méthodes de Van Wijk. Si nous avons pris plus de points à domicile l’an dernier, c’est sans doute parce que nous étions plus prudents ou moins confiants en déplacement. Espérons que cet aspect-là de notre jeu, nous saurons aussi le corriger assez vite « .

Saint-Trond

St-Trond vient de lutter pendant deux saisons pour ne pas chuter en D2. Pourquoi la situation sera-t-elle différente cette fois ?

Guy Mangelschots, directeur technique :  » Nous allons terminer dans le ventre mou, j’en suis sûr et certain. Parce que nous devons y parvenir pour nos supporters, mais surtout parce qu’il y a désormais plus de qualités et un meilleur équilibre dans le groupe. Donc, nous fonçons vers la colonne de gauche. Quand je parle de qualités, je pense prioritairement à Peter Van Houdt et à Marc Hendrikx. Ils ont gagné leurs galons au plus haut niveau, ils ont assez d’expérience pour tirer l’équipe et forcer le respect. Dans plusieurs zones de l’équipe, l’équilibre est meilleur qu’avant. Plusieurs des joueurs qui étaient déjà ici la saison dernière peuvent mieux que ce qu’ils ont montré jusqu’à présent. Si Claude Kalisa revient à son meilleur niveau après sa longue blessure, il pourra devenir un de nos meilleurs transferts « .

Standard

Qui, dans le groupe, comprend le français de Johan Boskamp ?

Eric Deflandre, joueur :  » Johan Boskamp arrive à se faire comprendre par tout le monde, ce n’est pas un souci. Il montre qu’il fait de gros efforts pour apprendre le français, il essaye de le parler même s’il sait qu’il fait des fautes. Son accent est assez spécial, évidemment. Mais on se fait à tout. Quand un Brésilien parle français, il a un accent très fort. Quand ça vient d’un Hollandais comme Boskamp, c’est la même chose est on s’habitue vite. Beaucoup de gens dont le néerlandais n’est pas la langue maternelle mais qui maîtrisent simplement cette langue ont aussi des problèmes pour comprendre le néerlandais de Boskamp. Moi, je suis favorisé vu que j’habite près de la frontière hollandaise, mais tous les joueurs du noyau n’ont pas cet avantage. On ne peut pas dire qu’il y ait une langue véhiculaire aux entraînements du Standard. Ça part un peu dans tous les sens, Boskamp mélange le français, le néerlandais et l’anglais. Et Siramana Dembele ou Sergio Conceiçao traduisent en portugais pour les joueurs qui en ont besoin.

Je sais que ça peut paraître compliqué mais ça se passe très bien et il n’y a aucune perte de temps dans la transmission des messages du coach. Nous avons un groupe avec un grand nombre de nationalités et Boskamp a vite compris qu’il devait s’adapter « .

Westerlo

Depuis quelques années, Westerlo passait pour le club qui avait le meilleur vestiaire. Qui va désormais y mettre l’ambiance, après les départs de David Paas, Chris Janssens et Mario Verheyen ?

Marc Wagemakers, joueur :  » C’est vrai que plusieurs gais lurons sont partis, mais l’atmosphère reste très agréable. Je pense que nous avons toujours le meilleur vestiaire de D1. David Paas et Toni Brogno étaient les meilleurs metteurs d’ambiance, Verheyen et Janssens participaient quand il fallait de l’animation mais ils ne prenaient pas la tête des opérations. En ce moment, il fait assez calme : la campagne de préparation a été tellement dure que nous sommes tous sur les genoux. Je recommencerai bientôt à chauffer le vestiaire, avec Jef Delen et Nico Van Kerckhoven. Je ne joue plus de la guitare dans le vestiaire mais je chante « .

Zulte Waregem

Vous êtes condamné à vous entraîner simplement l’après-midi, dans un club semi-professionnel, après 18 ans de professionnalisme. Comment digérez-vous ce changement ? Place aux grasses matinées ?

Geert De Vlieger, joueur :  » Avec deux enfants en bas âge, ça fait des années que les grasses matinées ne sont plus pour moi ! En ce qui concerne les horaires d’entraînement, je ne suis pas trop perturbé : je reviens d’Angleterre, et là-bas, on a de plus en plus pris le pli de ne s’entraîner qu’une seule fois par jour. Une très longue séance. La différence, c’est qu’ici, cet entraînement a lieu l’après-midi. Mais j’ai entendu dire que Bruges s’y était mis aussi, que le seul entraînement de la journée était souvent programmé l’après-midi. Aller à l’entraînement l’après-midi me laisse plus de plages de liberté, je peux maintenant faire moi-même des choses que je devais déléguer avant. Après 18 ans de carrière, on a aussi besoin de plus de temps pour les soins et le stretching. J’en profite « .

PIERRE DANVOYE ET GEERT FOUTRÉ

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire