Dingue de courses de chevaux

En 2001, quand Michael Owen a remporté le Ballon d’Or de France Football, il avait tout du gendre parfait : il menait une vie irréprochable avec Louise, son premier amour rencontré à l’âge de cinq ans sur les bancs de l’école. Il ne fumait ni ne buvait. En dehors du football, il s’adonnait au golf. Elle était folle de chevaux, lui d’autos puis d’hélicoptères. Sa maison est équipée d’une plate-forme d’atterrissage et quand il s’est produit pour Newcastle, il a envisagé d’effectuer les navettes en hélicoptère, ce que le club lui a interdit, les primes d’assurance étant trop élevées.

Un sombre nuage planait dans ce ciel apparemment si dégagé. En 2003, on découvre son addiction aux paris. Owen gagnait alors 82.000 euros par semaine à Liverpool mais il en gaspillait une grande partie en paris. Il pariait sur les chevaux. Les jockeys ont affirmé aux tabloïds qu’il téléphonait régulièrement pour avoir des conseils. Il pariait également sur des matches de football, pas ceux de son équipe, mais sur des joutes nationales et internationales de concurrents comme Manchester United ou Chelsea.

Son manager personnel et Gérard Houllier, qui était alors le manager de Liverpool, se sont empressés de minimiser l’affaire. Ne fallait-il pas qu’Owen cultive une passion en-dehors du football ? Et puis, les sommes misées étaient dérisoires compte tenu de ses revenus. Après sa fabuleuse année 2001, Owen avait obtenu une série de plantureux contrats publicitaires.  » Pour l’Angleterre, démolir ses étoiles constitue un sport « , fustigea Houllier. Le père, Terry, reconnut que son fils pouvait parfois utiliser son compte de paris à l’étranger, comme le reste de la famille.

Plus tard, des paris au sein de l’équipe nationale ont été révélés par la presse mondiale. Un certain Wayne Rooney, à l’époque étoile montante et concurrent d’Owen en attaque et aujourd’hui son coéquipier, a été redevable de 80.000 euros à son collègue. Ce n’était qu’un dixième de la dette totale accumulée par Rooney, qui jouissait alors d’un revenu annuel de 3,5 millions d’euros.

La passion d’Owen pour les chevaux s’est concrétisée : il possède une énorme écurie. Le 28 mars 2007, la presse spécialisée britannique a été invitée au Manor House Stables de Cheshire, au nord de Manchester et de la Merseyside. Owen a fait construire un manège et des boxes pour la préparation de chevaux de compétitions sur le site d’une ancienne laiterie. Le footballeur possède plusieurs chevaux mais d’autres propriétaires peuvent y installer les leurs et les entraîner. Owen, qui a acheté son premier cheval de course, Treble Heights(en référence au treble, triplé Coupe UEFA, FA Cup et Coupe de la Ligue 2001), considère ces installations comme sa future reconversion. Et n’oublions pas que Sir Alex ferguson, son nouveau patron à Man U, est également un dingue de courses de chevaux et propriétaire de champions…

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