Dindane évoque papa Aimé et son grand frère Bertrand

 » Quand j’ai le temps, j’adore revenir à Bruxelles avec mon épouse. « , affirme Aruna Dindane.  » J’apprécie cette ville où j’ai passé cinq ans de ma vie. J’y possède encore un appartement. L’accueil à Anderlecht est toujours sympathique et je suis leurs résultats. Quand j’ai quitté la Côte d’Ivoire, c’était dans l’espoir de réussir mon aventure européenne. Anderlecht était un choix idéal pour effectuer mes premiers pas à l’étranger. Et pourtant, la transition était grande entre l’ASEC Mimosas et Anderlecht. L’Europe, c’est encore autre chose que les grands moments, comme les titres avec Abidjan, les sélections internationales et même les grands moments en Coupes d’Afrique.

Je suis arrivé à Anderlecht à 19 ans seulement. Au départ, j’ai eu la chance d’être coaché par Aimé Anthuenis. Il a bien cerné mon potentiel et ma personnalité. Cet entraîneur a l’art de tirer le meilleur profit d’un joueur africain. Même si j’avais déjà un peu de planches, il aurait pu me brûler en étant directement trop exigeant avec moi. Au contraire, Anthuenis n’a jamais crié sur moi, m’a toujours tout expliqué calmement et cela a facilité mon intégration. Mes quatre premières années à Anderlecht ont été merveilleuses. La cinquième fut plus pénible car j’avais fait le tour de la question : je rêvais de découvrir un autre championnat.

J’ai gagné deux titres avec le Sporting, suis devenu Joueur Pro, Soulier d’Or, Soulier d’Ebène etc. C’était une bonne moisson. J’avais eu quelques contacts, notamment en Angleterre. Ils ont échoué et cela me crispa un peu. Même si je me suis un peu braqué, mon estime pour Anderlecht n’a jamais été entamée. J’adorais évoluer en pointe avec Nenad Jestrovic. Nous nous trouvions les yeux fermés.

C’était du pur plaisir et je n’oublie pas la gentillesse de mon grand frère : Bertrand Crasson. Il m’a pris sous son aile et ses conseils me furent très précieux. Crasson est un marchand de bonne humeur. Ses imitations d’ Hugo Broos étaient tordantes. Nous adorions chambrer Pär Zetterberg dont on mimait la démarche. J’ai évidemment été meurtri par l’histoire du faux billet de 500 euros que j’aurais remis à ma s£ur. C’était une affaire de fous qu’on a fait mousser car on y mêlait mon nom. Je résume tout par un mot : bidon ! J’en ai souffert mais c’est oublié.  »

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire