DIDIER ERNST ET LES DIABLES ROUGES

Le Verviétois ne pouvait oublier sa seule sélection en équipe nationale.

Jusqu’à présent, tous les joueurs questionnés avaient évoqué, en guise de maillot préféré, une tunique qui avait fait l’objet d’un échange, sur le terrain, avec un joueur adverse. Avec Didier Ernst, nous faisons une entorse à cette règle, en ce sens que le Verviétois évoque une vareuse qu’il n’aurait voulu troquer pour rien au monde : celle des Diables Rouges.

Didier Ernst :  » Je me souviens de la date comme si c’était hier : le 30 mars 1999. Pour les besoins de l’inauguration officielle du Stade de l’EURO 2000, à Sclessin, l’équipe nationale avait été invitée à y donner la réplique à son homologue égyptienne. En tant que régional de l’étape, j’avais été sélectionné pour cette rencontre tout comme deux autres coéquipiers au Standard : Emile et Mbo Mpenza. Si les frangins faisaient déjà figure d’habitués chez les Diables Rouges, je goûtais là à ma toute première désignation. Quoique je le dise moi-même, elle n’était pas tout à fait imméritée, dans la mesure où, au cours de cette campagne 1999-2000, je m’étais très régulièrement montré sous mon meilleur jour avec les Rouches. Mais je n’en concevais pas moins fort bien que je devais cet appel au fait que cette confrontation avec les Pharaons se déroulait dans mon stade fétiche. S’il avait fallu procéder à une même première au Stade du Pays de Charleroi, je présume que c’est à un Carolo que le fédéral d’alors, Georges Leekens, aurait songé.

Je suis entré au jeu après la pause, à la place du Lokerenois Chris Janssens. Et, sans démériter, je n’ai malheureusement pu contribuer au redressement de la Belgique, qui s’inclina par 0-1, suite à un but d’ Hazem Emam, le coéquipier de Johan Walem à l’Udinese. A la fin du match, je me doutais fort bien que cette sélection n’aurait probablement pas de lendemains et c’est pourquoi, malgré les sollicitations de deux joueurs visiteurs, j’ai tenu à garder non seulement mon maillot mais carrément mon équipement complet. Depuis lors, il fait le bonheur de mon fils aîné, Kevin, qui veille jalousement sur lui, ainsi que sur d’autres souvenirs de ma carrière. Parmi les grands noms avec qui j’ai eu la chance d’échanger mon maillot, je citerai en tout premier lieu El Buitre, autrement dit l’attaquant du Real Madrid Emilio Butragueno. Du côté italien, la vareuse qui me tient le plus à c£ur est celle d’un ancien avant aussi, Roberto Mancini, de la Lazio Rome. Rayon français, j’ai conservé également plusieurs tuniques : celles de l’ex-Bordelais Christophe Dugarry et de l’ancienne gloire de Monaco, Sabri Lamouchi. Pour ce qui est des Anglais, je possède un souvenir qui mais il évoque malheureusement l’une des pires défaites de ma carrière : un 0-7 encaissé par le Standard de René Vandereycken, qui venait tout juste de reprendre les rênes d’ Arie Haan, contre les Gunners d’Arsenal. Le formidable Ian Wright nous en avait fait voir de toutes les couleurs à cette occasion. Mais j’ai tenu, malgré tout, à accaparer son maillot. Pour le reste, il y a encore au moins un maillot qui ne me laisse pas indifférent : celui que j’ai hérité de mon grand copain Michaël Goossens après une partie amicale entre le Standard et Schalke 04, dont il défendait les intérêts. Celui-là aussi, j’y tiens tout particulièrement « .

par Bruno Govers

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