DEUXIÈMES CHANCES

Le médian (33 ans dimanche prochain) relance sa carrière et le club waeslandien sa saison. Simple hasard ?

Beveren est soulagé. Ses victoires contre Zulte Waregem (1-0) et le Lierse (0-1) lui ont permis de laisser quelques concurrents derrière lui, en bas de tableau. Tout peut changer vite, dans les deux sens, comme le souligne Snoeckx, qui a paraphé un contrat de deux ans chez les Waeslandiens juste avant la clôture des transferts.

Analysez rapidement ce revirement, svp. Etes-vous content de votre match contre le Lierse ?

Karel Snoeckx : Pas tout à fait. Nous jouons parfois de très bons matches mais nous manquons de régularité. On s’attendait à ce que ce soit facile contre le Lierse, une équipe qui va mal, qui n’est pas en confiance, mais elle a joué avec le couteau entre les dents, en nous tenant à la culotte, ce qui a paralysé notre jeu. Nous avons pourtant ouvert la marque. A mon sens, en seconde période, nous devions mieux jouer le contre puisque nous avons la vitesse requise. Nous ne l’avons pas fait, pas plus que contre Zulte Waregem. Nous avons fait une bonne affaire au classement mais nous pouvons améliorer notre football. C’est logique puisque nous avons cinq ou six nouveaux joueurs ainsi qu’un nouvel entraîneur. Il faut lier la sauce.

Que pensiez-vous des matches contre Beveren, avant ?

Quand je jouais au Germinal Beerschot ? Que c’était un ensemble très fort techniquement, avec d’excellents footballeurs qu’il fallait mettre sous pression car si on les laissait jouer… Ils n’étaient pas très efficaces mais c’était beau à voir, surtout au début, quand le club avait de meilleurs Ivoiriens, qui ont été transférés à l’étranger depuis. Nous avons encore de bons éléments mais plus autant.

On a le sentiment qu’il y a moins de spectacle.

Pour l’instant. Je l’ai déjà remarqué à l’entraînement : certains n’hésitent pas à dribbler trois hommes devant leur propre rectangle. C’est beau mais pas toujours efficace et je ne connais aucun entraîneur que de telles actions enchantent. L’équipe est mieux équilibrée. Elle a plus d’abattage. Si nous parvenons à jouer le contre, nous deviendrons sans doute une équipe efficace tout en étant capable de développer un beau jeu rapide. C’est peut-être pour le prochain week-end, contre le Standard. Un autre adversaire, un autre football…

 » J’ai trop vite choisi en fonction de l’argent  »

Vous avez connu Walter Meeuws au Lierse. A-t-il changé ?

Non. Un homme ne change pas en l’espace de quelques années. Ses séances et son approche sont identiques. Je recouvre le plaisir de m’entraîner. Je suis heureux de l’avoir retrouvé. Lorsque je passe ma carrière en revue, je comprends à quel point cet aspect est important. Je ne dribblerai jamais beaucoup, mais j’ai un bon tir, un bon jeu de tête, je cours, je me place bien et avec l’âge, je dirige davantage les autres. Certains apprécient ces qualités, d’autres coaches pas. Marc Brys m’a félicité quand j’ai remporté la Coupe de Belgique avec le Beerschot au terme d’une saison difficile. Il a trouvé ça bien parce que je m’étais battu pour revenir. Las, la saison suivante, les résultats n’ont pas suivi, il a été remplacé et le nouveau coach ne voulait pas de moi.

Vous êtes donc reconnaissant à Meeuws de vous accorder une nouvelle chance en D1, le Lierse n’ayant pas prolongé votre location ?

Oui, même si c’est peut-être un nouveau combat contre la rétrogradation. Mais cela ne me fait pas peur. J’ai réussi ça au Lierse la saison passée et auparavant en Norvège. Durant ma carrière, j’ai sans doute commis une erreur. Après le titre lierrois en 1997, j’ai trop vite choisi en fonction de l’argent. Au lieu de rejoindre Lokeren, j’aurais dû rester au Lierse. J’aurais participé à la Ligue des Champions avec lui. Mais bon, financièrement, Lokeren était plus attractif et l’entraîneur, Fi Van Hoof, était convaincu de mes qualités. Hélas, il a été limogé après une journée de championnat…

P. T’ KINT

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire