Deux ans à la Farleigh Dickinson University

Ces deux dernières saisons, Tom et Wim Van de Keere évoluaient à la Farleigh Dickinson University.

Comment avez-vous abouti là-bas?

Wim: A l’initiative de Lucien Van Kersschaever, nous avions participé à un Summer Camp de Nike. C’est là que nous avons été repérés par des scouts américains. Farleigh Dickinson est une université du New Jersey, pas bien loin de New York. Elle fait partie de la première division NCAA, mais nous ne sommes pas parvenus à atteindre le tournoi final. La première saison n’avait débouché sur rien. La deuxième saison, en revanche, nous avons terminé deuxièmes de notre conférence (la NAC) mais nous avons été éliminés en playoffs par le septième classé… qui était d’ailleurs l’ancienne équipe de Greg Harris, l’actuel distributeur de Wevelgem: Mount St.Mary’s.

Tom: Nous avons joué dans de très grandes salles: Maryland, St.John’s, Villanova. Le déplacement à Maryland avait été le premier match de la saison. Nous avons été battus de 50 points devant 15.000 spectateurs.

Wim: A l’exception de Pittsburgh, où nous nous sommes rendus en avion, tous les déplacements se sont effectués en bus. Il y a énormément d’universités concentrées dans cette région à forte densité de population. Il arrivait toutefois que nous partions pour cinq jours et que nous disputions un match tous les soirs dans un endroit différent. Cela fait drôle, aujourd’hui, de retrouver en NBA certains joueurs que l’on a affrontés en collège. Ron Artest, contre qui j’ai joué lorsqu’il était à St.John’s, défend aujourd’hui les couleurs des Chicago Bulls.

Tom: Techniquement, je ne trouve pas que les Américains soient meilleurs que nous. Mais le jeu est beaucoup plus rapide et la défense beaucoup plus agressive. Les entraînements étaient très longs et très intensifs. Même si j’ai peu joué, je ne regrette pas d’être parti là-bas: pour un jeune qui rêve de devenir basketteur professionnel, c’est un très bon écolage. Nous étions à deux, ce qui a facilité notre adaptation, mais même seul, je pense que l’on parvient très rapidement à se faire des amis là-bas. Les étrangers sont légion: allemands, français, islandais. Ces garçons ont aussi quitté leur famille et recherchent des contacts.

Quel est le meilleur souvenir de votre période américaine?

Wim: J’ai un jour inscrit 30 points dans un match. C’est mon record. J’ai encore marqué 23 points contre Manhattan et 15 contre Maryland, ce qui est beaucoup face à une formation de ce calibre.

Tom: Les deux années passées là-bas furent très enrichissantes sur le plan humain. Nous avons aussi profité de notre séjour pour visiter l’Est des Etats-Unis. Nous nous sommes fréquemment rendus à New York. Nous avons découvert Boston. Le niveau des études, en revanche, m’a déçu. Je n’ai eu aucune peine à suivre les cours alors que je débarquais.

Wim: Nous n’avons pas vu beaucoup de matches de NBA en live. Seulement quelques-uns des New Jersey Nets. Nous aurions voulu assister à des matches des New York Knicks, mais ils sont sold out, et s’il faut acheter les billets au marché noir, on paye facilement 150 ou 200 dollars. Nous n’avions pas les moyens. Par contre, nous avons vu beaucoup de matches de NBA à la télévision.

Avez-vous rêvé de figurer dans la draft?

Wim: Non, il ne faut pas rêver. Les joueurs qui atteignent la NBA sont des athlètes phénoménaux. Ron Artest, pour revenir à lui, est impressionnant sur le plan physique. Il faut l’avoir en face de soi pour s’en rendre compte. Lorsqu’on saute tous les deux, on est déjà retombé les pieds au sol au moment où il atteint sa hauteur maximale.

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