DÉSIRÉ, OH DÉSIRÉ

S’il est un joueur qui se réjouit de fêter le Nouvel An 2005, c’est bien DésiréMbonabucya. Depuis le début de l’année, le Rwandais ne fait que cumuler les contrecoups. Nos confrères de Het Belang van Limburg l’ont rencontré et lui ont demandé de raconter les trois stations de son chemin de croix : cinq jours de prison en mars après avoir été soupçonné de trafic d’êtres humains, licenciement de St-Trond en juin et grave blessure au dos en août à l’occasion de son premier match de championnat sous les couleurs de son nouveau club, Beringen-Heusden-Zolder. Depuis, certains pensent qu’il ne rejouera plus jamais au football. Mais il affirme qu’il reprendra bientôt l’entraînement.

 » Il faut savoir prendre la vie comme elle vient « , dit-il, avec l’insouciance qui caractérise les Africains.  » J’ai déjà oublié les cinq jours passés à la prison de Forest. Ce qui m’embête davantage, c’est que mon honneur a été bafoué et que je n’ai pas obtenu réparation. Cette affaire de trafic d’êtres humains est pratiquement classée. Il est désormais prouvé que ce n’était pas moi mais d’autres personnes qui étaient impliquées dans cette affaire. Mais les médias n’y accordent aucune importance. Pour eux, ce qui comptait, c’était mon arrestation. L’épisode de St-Trond est très différent : je n’arrive pas à oublier ce club et ces gens. J’y ai passé trop de bons moments. Mais je n’ai pratiquement plus de contacts avec eux : je porte désormais les couleurs d’un nouveau club, auquel je veux consacrer toute mon énergie. J’espère pouvoir retrouver le groupe rapidement car je n’ai que 27 ans « .

Mbonabucya s’est blessé le 11 août dernier, à l’occasion d’un match à l’Union, lorsqu’il a reçu un coup de genou dans le dos, ce qui l’a obligé à porter un corset. Depuis, près de trois mois ont passé et, à Heusden-Zolder, on commence à s’impatienter.  » Mais je me sens mieux « , dit-il.  » Je retourne chez le spécialiste dans deux semaines et je devrais pouvoir enlever ce corset puis reprendre l’entraînement. Secrètement, j’espère revenir avant la fin de l’année. Je ne sais pas où les gens sont allés chercher cette histoire de fin de carrière. C’est un médecin qui a lancé cela mais c’est n’importe quoi : c’est un petit os à droite de l’épine dorsale qui est fracturé, pas une vertèbre. Le Dr Peers m’avait dit que cela prendrait trois mois. On avait également dit que Claude Kalisa ne rejouerait plus jamais au football mais il casse aujourd’hui la baraque en D1 « .

(P. Sintzen)

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