Des projets sportifs au Congo ?

Vincent Kompany vise-t-il une implication au Congo également ? Ce n’est pas du tout impossible. Le capitaine des Diables Rouges s’est déjà investi sur la terre de ses ancêtres par le biais de son rôle d’ambassadeur de l’organisation SOS Villages d’Enfants. En 2006 déjà, Vince s’était rendu en République Démocratique afin de visiter la filiale de Bukavu, la première du pays, créée en 1989. En 2011, il avait lui-même inauguré la troisième, à Kinshasa, 14 ans après l’érection de la deuxième, dans la ville d’Uvira. Via son action, cette ONG, soutenue également par la Ligue Professionnelle et par divers autres parrains et marraines, au nombre desquels on citera notamment Kim Clijsters, permet à plus de 2000 orphelins et déshérités de bénéficier d’un encadrement tant social que scolaire.

Indépendamment de cet engagement, Vince aurait à coeur aussi de venir en aide aux jeunes footballeurs. En principe, il devrait rencontrer sous peu Albert Martens, l’un de ses anciens entraîneurs chez les jeunes d’Anderlecht, pour lui soumettre ses idées. A Neerpede, cet ingénieur de formation contribua aussi bien à l’éclosion de la star de Manchester City qu’à celle d’autres talents en herbe d’origine africaine comme Anthony Vanden Borre, Junior, ou encore Vadis Odjidja. L’homme est toujours resté branché sur ce continent, au point d’y avoir rang de prospecteur en chef, aujourd’hui, pour le compte des Mauves. Afin de limiter ses déplacements incessants entre la Belgique et ses points de chute sur place, il a d’ailleurs acquis un pied-à-terre non loin de Banjul, capitale de la Gambie.

Martens ne sait toujours pas de quoi il retournera exactement avec son ex-poulain.  » Tout ce que je peux avancer, c’est qu’il a été sensibilisé par l’initiative amorcée il y a quelques années par Roger Lukaku « , dit-il.  » Le père de Romelu et Jordan a fondé à Kinshasa un club, le FC Rojolu, dont le nom a été constitué à partir de la première syllabe du prénom de ses deux fils, majoré de la première syllabe de son patronyme. Au départ, l’entité évoluait en D3 mais elle a gravi les échelons dans la hiérarchie footballistique, et milite parmi l’élite congolaise à présent. Ouvert a priori aux seniors, le FCRojolu fait aujourd’hui la part belle aux catégories d’âge. L’idée du papa est d’en arriver un jour à un système de passerelle entre le club qu’il a tenu sur les fonts baptismaux et la Belgique. Dans sa conception, Anderlecht aurait un droit de regard prioritaire, à l’image de l’accord conclu naguère entre le Sporting et le Tout-Puissant Mazembé.  »

 » Je ne pense pas que Vincent songe à imiter le même exemple. Lukaku senior peut se permettre un suivi continu dans la mesure où il s’agit là de son seul emploi du temps, en combinaison avec un regard sur la carrière de ses fils. Vincent, lui, est encore trop accaparé par sa carrière. Il ne peut pas se permettre des navettes de temps à autre pour se rendre compte de la situation sur place. Ces deux dernières années, il a dû se contenter d’un seul déplacement, chaque fois au terme de la saison, dans le cadre de SOS Villages d’Enfants : au Congo en 2011 et au Vietnam l’été passé. Par rapport à lui, j’ai davantage de temps. Mais pas assez pour une évaluation permanente. L’idéal serait peut-être d’en arriver à une formule comme celle mise sur pied par Anderlecht avec le FC Bibo en Côte-d’Ivoire. A savoir permettre à des adolescents de s’épanouir dans un cadre local, sans appartenance à un club, avant de permettre aux meilleurs de rallier l’Europe. Mais est-ce là que Vincent veut en venir ? Avec lui, tout est possible !  »

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