DES MALHEURS FAMILIAUX À EN CHIALER

UN PÈRE QUI SE CASSE

 » Mon père est originaire de Bali, il a rencontré ma mère en Belgique, ils se sont mariés et j’ai grandi à Anvers. Quand j’avais cinq ans, il nous a largués : ma mère, ma s£ur et moi. Il est rentré en Indonésie et ne nous a pas laissé d’adresse. Par contre, il nous a laissé une montagne de dettes. Il nous a mis dans la merde ! Je n’ai jamais cherché à le revoir, j’étais trop fâché. Il ne m’a jamais manqué. Par contre, je regrette de ne pas connaître l’Indonésie et la famille que j’ai là-bas. Je n’y ai jamais mis les pieds.

Mon père non plus n’a pas essayé de reprendre contact. Jusqu’en début d’année dernière. Dès que j’ai été transféré à Cagliari, il m’a appelé. Un coup de fil très bizarre, très perturbant. Il m’a dit qu’il était déjà venu à Piacenza en espérant me voir mais qu’il ne m’avait pas trouvé. C’est impossible : il suffisait qu’il aille au club, ce n’était pas compliqué. Aujourd’hui, je me demande si je ne vais pas aller à sa rencontre. Je n’oublie pas ce qu’il nous a fait mais je pourrais le pardonner. Et on n’a qu’un père. Si je le revois, je l’appellerai papa. « 

UNE MÈRE QUI DEMANDE L’EUTHANASIE

 » J’ai été très ému quand j’ai marqué mon premier but en Serie A, en novembre dernier, contre Bologne. Un goal pour ma mère qui était décédée quelques jours plus tôt. En quelques secondes, j’ai évacué plein d’émotions. Elle n’avait que 55 ans. Elle s’est battue contre un cancer pendant six mois et son état a dégénéré subitement. Elle commençait à oublier plein de choses et il lui fallait plusieurs minutes pour mettre un nom sur ses proches quand on lui rendait visite. Elle se rendait compte de ses pertes de mémoire. Et elle ne le supportait pas. Elle a décidé de partir avant de ne plus reconnaître les gens et elle a demandé l’euthanasie. Il y a eu une réunion entre les médecins, ma s£ur et moi, et les enfants de son deuxième mariage. Nous avons accepté car nous savions que c’était la meilleure solution pour elle. « 

UNE SîUR JUMELLE QUI JOUE AU FOOT EN D1

 » J’ai une s£ur jumelle qui joue au foot en D1 belge, à Kontich. Elle est née le 3 mai 1988, moi le 4… Elle, à minuit moins cinq ; moi, à minuit cinq ! Je vois parfois ses matches, elle surclasse tout le monde. A sa place, je quitterais la Belgique, où le foot ne rapporte rien aux filles, et je viserais un club en Allemagne ou en Italie par exemple. Mais elle n’en a pas envie, elle veut que ça reste simplement un hobby. « 

UNE FILLE QUI VIT À 1.800 KM

 » J’ai une petite fille de trois ans. Oui, je fais tout très jeune… (Il rigole). Mais je ne suis plus avec sa mère, une Belge qui est retournée vivre à Anvers. C’est pénible de ne pas beaucoup voir son enfant, mais dès que j’en ai l’occasion, quand j’ai un jour de congé, je monte dans l’avion et je fais un saut en Belgique. J’ai maintenant une nouvelle copine, une Italienne. C’est la vie.  »

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