Des Espoirs mal en point… tactiquement

Mardi 20 novembre : je me suis rendu au stade Edmond Machtens pour le match des Espoirs qui recevaient les Islandais. Et quelle déception. Perdre 1-2 chez soi face à une nation d’un peu plus de 300.000 âmes, ça fait peur. Si l’on tombe facilement dans un défaitisme inutile, le regain d’optimisme qui a suivi l’Euro de nos jeunes aux Pays-Bas était maladroit. Pour moi, et je ne suis pas le seul à le penser, on n’avait pas été si brillant durant ce tournoi. Eliminés dans un groupe avec entre autres l’Autriche et l’Islande, (on est quand même loin de pays comme l’Italie ou l’Espagne…), ça doit nous faire réfléchir. Mais je tiens surtout à insister sur la prestation et non pas les individualités. Car des bons joueurs, on en a : Sébastien Pocognoli, Axel Witsel, Alessandro Cordaro, dans le milieu, Jonathan Legear, T om De Mul, Jeanvion Yulu-Matondo, pour le trio offensif, c’est pas mal du tout. Par contre derrière, c’est plutôt inquiétant. L’axe composé par Wouter CortjensJason Vandelannoite était bien trop léger. Quoique pour Vandelannoite, le terme est mal choisi : il est bien trop gros, il est presque comme moi… En marge à la succession de René Vandereycken, ce n’est pas la tactique employée mardi dernier par Jean-François de Sart qui va jouer en sa faveur. Ce 4-3-3, avec comme unique attaquant de pointe un gars comme Yulu-Matondo, était incompréhensible. De plus, en titularisant sur la gauche, l’intermittent du spectacle, De Mul et en sortant Legear, le meilleur homme du match jusque-là, on y ajoutait une dose d’incompréhension.

Autre élément surprenant, c’est la montée au jeu de Vanden Borre qui avait été puni parce qu’il était rentré la veille à cinq heures du matin. Qu’on le punisse, d’accord, mais alors qu’on le fasse totalement. Comme Jacobs l’a fait pour Wasilewski. Trop d’incohérences. Et pourtant, je l’aime bien Jean-François… Dans le camp islandais, un nom à retenir : Aron Gunnarsson. Le futur Gattuso du nord. A 18 ans, il a tout bouffé dans le milieu. Poco et lui, coéquipiers et amis à l’AZ, n’on cessé de se rentrer dedans. C’était beau à voir. Bien plus beau que le manque de spectateurs ; essentiellement des scouts. Nombreux avaient d’ailleurs dans leur viseur Legear et Vadis. Ce dernier, qui arrive en fin de contrat à Anderlecht, a véritablement la cote. Et c’est bien normal, vu son talent.

Le lendemain, changement de décor. Direction Bucarest pour suivre Roumanie-Albanie. Une journée dans un environnement qui te dépayse totalement. Il faut voir à quel point ce pays est encore marqué. Le décor est prenant. Certaines rues dans le centre-ville sont encore en terre battue. Concernant le match, j’ai été séduit, côté roumain, par l’attaquant de Stuttgart Ciprian Marica. Un énorme potentiel chez ce joueur qui fut dans tous les bons coups (6-1). En face, une découverte : Klodian Duro. Un meneur de jeu qui ferait du bien à pas mal de nos clubs belges. Mais ma plus belle rencontre, c’est celle avec Ilie Nastase. L’ex-champion de tennis est venu s’asseoir à côté de moi pendant la rencontre. Nastase, vous vous rendez compte ! Le gars dont j’étais fan petit. On s’est mis à taper la discussion et je suis reparti avec une photo dédicacée.

Ma semaine foot s’est poursuivie par une rencontre de Coupe : Roulers-Eupen. Victoire finale des Roulariens après prolongations (4-1) grâce à une belle opposition des visiteurs parfaitement dirigés par Marc Grosjean. Mais que la Coupe est triste. Personne dans les stades, des clubs de D1 qui reçoivent le petit poucet, etc. Il faut à tout prix revoir la copie, s’inspirer de ce qui se fait ailleurs. J’ai terminé par le match de Coupe de France entre Douai et Sedan que je commentais pour France 3 Nord-Pas de Calais. Et c’était sympa à vivre. Même si c’était l’anniversaire de ma femme….

par thomas bricmont

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