DERNIÈRE CAPITALE

L’illustre basketteur belge achève une brillante carrière professionnelle chez les promus bruxellois.

La boucle est presque bouclée pour EricStruelens. A 36 ans, le pivot bruxellois achève sa carrière dans la ville qui l’a vu naître et tout porte à croire qu’Atomia sera son dernier club.  » Mon dernier club professionnel, en tout cas « , confirme-t-il.  » Après, je jouerai peut-être encore en… vétérans « .

Pour Eric Struelens, tout a commencé à l’Arena Wemmel :  » J’avais 13 ans et je n’étais pas spécialement porté sur le basket. J’ai accompagné deux copains, et voilà : j’ai mis le pied dans l’engrenage. Au bout d’un certain temps, je me suis retrouvé à jouer en Réserve avec des vieux briscards de 35 ou 40 ans pour qui la troisième mi-temps était plus importante que les deux premières « .

A 15 ans, ce fut le passage vers l’Excelsior Bruxelles, qui monta de 1e Provinciale vers la D4 :  » Je jouais simultanément avec l’équipe Première et les Juniors. J’étais déjà grand, je commençais à acquérir une certaine dextérité et en compagnie d’ YvanDeVreught, on a atteint les demi-finales de la Coupe de Belgique Juniors « .

Paris-Madrid-Athènes-Bruxelles

Le passage à Malines marqua le grand saut vers le professionnalisme :  » Je m’étais d’abord entraîné avec Fleurus, mais Malines m’a proposé un contrat pro et j’ai appris le métier avec RikSamaey et le coach LucienVanKersschaever. En sept années, j’ai remporté six titres et trois coupes. Malines, c’était une machine à gagner. Tous les rouages étaient huilés. On avait parfois du mal à démarrer, on a perdu des matches d’ouverture contre des sans grade comme Namur ou Houthalen, mais au moment des playoffs, le rouleau compresseur se mettait en route. Je retiens aussi eu cette fabuleuse campagne en Coupe d’Europe, où l’on a battu tous les grands au Winketkaai (Real Madrid, Trévise, Limoges, etc.) pour échouer à la différence de paniers contre Barcelone (on avait gagné de 7 points à domicile et perdu de 8 points là-bas) « .

S’ensuivit une saison à Charleroi.  » Les Spirous remportèrent leur première coupe et leur première titre cette saison-là. C’était une nouvelle machine à gagner grâce à un EricSomme qui parvenait à réaliser tous ses projets « .

Et Paris lui fit les yeux doux :  » Le club de la capitale française n’avait plus été champion depuis un demi-siècle. On a terminé la saison régulière à la 5e place, et dans les playoffs, on a successivement éliminé Le Mans, Orthez et Villeurbanne. En allant, chaque fois, gagner sur le terrain de l’adversaire. Outre le titre, je retiens le McDonald’s Open, où j’ai joué contre les Chicago Bulls de MichaelJordan. Sur le terrain, on regardait plus qu’on ne jouait « .

Après deux ans dans la Ville Lumière, ce fut le Real Madrid :  » Un honneur de jouer quatre ans pour l’un des clubs les plus prestigieux d’Europe. La deuxième saison, on a été champion sur le terrain du FC Barcelone « .

Eric avait offert le titre à chacun des clubs où il était transféré. Il descendait toujours un peu plus vers le sud et s’établissait toujours dans une capitale mais fit une entorse à cette tradition en partant à Gérone :  » Moi qui avais toujours été habitué à gagner, je me suis retrouvé dans un club où l’on n’avait pas toujours le mot victoire à la bouche. Lorsqu’on perdait, ce qui arrivait régulièrement, on se contentait de dire que l’adversaire était plus fort « . Après deux ans et demi, nouveau départ vers une capitale méridionale : Panellinios Athènes, en fin de saison dernière.  » J’y suis resté trois mois, avec l’objectif de maintenir le club en D1. On s’est sauvé en ayant notamment battu l’Olympiacos après deux prolongations. J’aurais pu retourner cette saison, mais l’opération d’une hernie discale subie cet été a déclenché un signal d’alarme. Elle s’est bien déroulée et j’ai pu rejouer plus tôt que prévu, mais je dois ménager mon organisme « .

DANIEL DEVOS

 » J’AI TOUJOURS ÉTÉ HABITUÉ À GAGNER « 

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