DERBY SÉVILLAN SANS BUTS

Le Betis et le FC Séville se sont quittés dos à dos.

Samedi, Séville était en fête pour vivre le premier derby de la saison. Mais les spectateurs n’ont pas vibré. Le Betis s’est présenté très déforcé par les blessures et les convocations dans les diverses équipes nationales. C’est ainsi qu’il était privé de ses deux figures de proue, le Brésilien Denilson et l’Argentin Gaston Casas. Le FC Séville, de son côté, devait simplement se passer de Gallardo, retenu en équipe nationale espagnole des -21 ans. Il a obtenu un partage blanc sur les terres de son voisin.

Le Betis et le FC Séville ont souvent fait la route ensemble ces dernières saisons. Il étaient descendus ensemble en D2 et sont, cet été, remontés ensemble. En ce début de saison, le Betis a eu droit à davantage de publicité que son voisin. La première place du classement, qu’il a occupée à plusieurs reprises, n’y est pas étrangère. Pourtant, un seul point sépare les deux équipes.

Le FC Séville ne présente guère de grands noms. Son entraîneur est un certain Joaquin Caparros, un produit du cru. Il est « tombé dans la marmite » dès la naissance. Son père fut le secrétaire d’un club de supporter du FC Séville. C’est donc tout naturellement qu’il s’affilia dans les équipes de jeunes pour porter les couleurs qui lui étaient chères. Lorsque son père émigra à Madrid, il le suivit et enfila un autre maillot, celui du Real, où il milita jusque dans l’équipe B. Une blessure mit fin à sa carrière et il se consacra au petit banc dès l’âge de 27 ans. Son rêve était d’entraîner un jour le club de son coeur. Après quelques années d’attente, ce rêve s’est réalisé. « Un derby comme celui de samedi est un bienfait pour le football à Séville », affirme-t-il. « Tout le monde y trouve son compte, que ce soit sur le plan sportif ou social. On en parle partout et cette passion contribue à faire la publicité de la ville ».

Pour réaliser ses ambitions, Joaquin Caparros doit se contenter des moyens du bord. Le FC Séville a connu des problèmes financiers et les sous sont comptés. « Si j’avais 600 millions à investir dans des transferts, j’achèterais six joueurs de 100 millions plutôt qu’un de 600. Mais je ne les ai pas », déclare-t-il. (D. Devos)

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