DERBY ATHÉNIEN

Olympiakos et Panathinaikos vivent des saisons fort comparables.

Le week-end dernier, le choc entre Olympiakos et Panathinaikos figurait à l’affiche du championnat de Grèce. Les deux grands rivaux d’Athènes occupent les deux premières places du classement. Leur saison fut marquée par le limogeage de leur entraîneur remplacé par l’adjoint.

Dans les deux cas, c’est surtout le parcours décevant en Ligue des Champions qui s’est révélé fatal aux coaches. L’équipe de Pär Zetterberg n’a pas franchi le cap du premier tour et l’entraîneur italien Alberto Bigon a été prié de faire ses valises. Il a été remplacé par Takis Lemonis. Panathinaikos, en revanche, a survécu au premier tour, mais s’est fait piéger à deux reprises par Sturm Graz lors du second tour et est d’ores et déjà mathématiquement éliminé, à deux journées de la fin. L’entraîneur Angelos Anastasiadis n’a pas survécu à cette humiliation. En outre, il était entré en conflit avec les joueurs étrangers. Il a été remplacé par un ancien joueur du club, Stratos Apostolakis, éternel adjoint jusqu’ici, qui a immédiatement réhabilité le Portugais Paulo Sousa, le Croate Goran Vlaovic, l’Allemand Karl-Heinz Pflipsen et la dernière recrue, le Polonais d’origine nigériane Emmanuel Olisabede, tous titularisés.

Olympiakos et Panathinaikos sont tous les deux à la recherche d’un nouvel entraîneur pour la saison prochaine. Ivica Osim tient la corde au Pirée et Dusan Bajevic est cité comme le principal candidat au Pana.

Rappelons que ce dernier était jusqu’à récemment peu entraîneur du PAOK Salonique, un autre club en crise. Depuis le partage concédé début du mois à Panionios (1-1), Dusan Bajevic avait décidé de ne pas rentrer à Salonique et donc de ne pas continuer à diriger l’équipe. Il n’en fallait pas plus pour que le président Giorgios Batatudis se fassent agresser par des supporters furieux.

Si l’entraîneur a pris ses distances, ce n’est pas parce qu’il était déçu du résultat mais tout simplement parce que son salaire n’a toujours pas été versé sur son compte et que sa patience a des limites : « Il était inutile que je continue à faire mon travail si je ne me sentais plus en mesure de donner le meilleur de moi-même. J’ai été au-delà de mes limites et personne ne peut vraiment s’imaginer à quel point j’ai été patient ».

Bajevic était donc resté à Athènes et a laissé à ses assistants le soin de donner les entraînements à des joueurs qui, eux aussi, attendaient leur salaire. De son côté, le président a annoncé qu’il avait l’intention de revendre ses parts mais que jusqu’à présent il n’y était pas parvenu.

Pour ce faire, il a demandé qu’une réunion de crise soit organisée d’urgence. Alors que trois cents supporters irascibles l’attendaient de pied ferme, Batatudis s’est contenté de confirmer son intention de s’en aller mais a précisé aux membres du conseil d’administration : « Je n’ai pas d’offre sérieuse et j’attends vos propositions! »

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