» Depuis un an, j’ai voulu claquer 4 fois la porte de Studio 1 « 

Le shaker cathodique de notre foot donne tous les détails de son transfert de la RTBF à RTL.

« Je ne regarderai plus l’émission de foot du lundi sur la RTBF  » : Stéphane Pauwels commence fort.  » Ce serait trop dur, il y aurait trop de nostalgie.  » Le shaker cathodique de notre football quitte le service public pour aller prester sur RTL. Le transfert de l’été, celui qui fait le buzz depuis une semaine, le débauchage qui provoque des déclarations et des communiqués de presse assassins au départ du Boulevard Reyers. Pauwels y est traité d’ingrat, de traître à la limite. RTL y passe pour un groupe  » même pas belge  » sans foi ni loi.

 » Je suis déçu qu’ils réagissent comme ça mais je le mets sur le coup d’une grosse déception. La critique qui me dérange le plus ? Qu’on me fasse passer pour un gars non loyal. S’il y en a un qui a eu la plus grande loyauté dans cette histoire, c’est Stef Pauwels. J’ai tenu la RTBF au courant de tout, ils savaient que je négociais avec RTL, ils savaient que je prolongeais chez eux s’ils acceptaient les projets que je leur proposais depuis un an. Ils ont traîné. Puis, finalement, réagi en trois jours avec une offre concrète et des chiffres de fou. Mais on ne me donnait toujours pas ce que je réclamais au niveau du contenu. Je voulais être présent dans le commentaire de matches de Coupe de Belgique, éventuellement à l’EURO et à la Coupe du Monde, pourquoi pas commenter le foot aux Jeux olympiques, faire par exemple des sujets décalés sur le Tour de France et avoir mon émission en dehors du foot. Pour eux, cela n’a jamais été envisageable.  »

A la RTBF, on dit que tu as oublié tout ce que cette chaîne a fait pour toi.

Stéphane Pauwels : Je dois beaucoup à Michel Lecomte. Mais je ne lui dois pas tout, non plus. Là-bas, ils doivent aussi savoir ce qu’ils me doivent. J’ai fait mon boulot, je l’ai bien fait. Je remercierai toujours Michel Lecomte de m’avoir fait confiance, de m’avoir lancé, de m’avoir soutenu dans des moments difficiles comme après mon altercation avec Abbas Bayat par exemple. Ou au tout début, quand on lui conseillait de ne pas m’engager. Il y avait eu du lobbying politique. Certains étaient parvenus à ce que je doive montrer mon passeport aux patrons de la chaîne, pour bien prouver que je n’avais jamais mis les pieds en Chine au moment de l’affaire Ye ! Mais est-ce que, sous ces prétextes-là, je devais oublier tout le reste ? Tout ce qui ne me plaisait plus dans Studio 1 ? Tu sais, depuis un an, j’ai voulu claquer quatre fois la porte de l’émission, je n’en pouvais plus. Chaque fois, on m’a supplié de rester. J’ai mordu sur ma chique. Mais entre janvier et mai de cette année, j’ai vraiment eu l’impression de faire les cinq mois de trop. Après le clash avec Benoît Thans, j’ai vraiment décidé de partir. J’ai quand même accepté de faire les trois dernières émissions mais je me suis traîné. Le jour de la dernière, je voulais rester chez moi. Ma femme m’a pour ainsi dire mis de force dans ma voiture. J’étais au bout de mes forces. A la RTBF, ils m’avaient annoncé fièrement que cette dernière allait se faire sur la pelouse du Standard. Moi, je m’en foutais complètement.

Ce rendez-vous ne sera plus le même sans toi !

Je ne voudrais pas qu’ils se plantent. J’aimais cette émission et je l’aime encore. Mais personne n’est irremplaçable. Venir dire que Studio 1 ne marchera plus sans Pauwels, c’est une grosse connerie. Ils vont réfléchir pour faire un truc différent.

 » Je préférais les émissions où Thans me rentrait dans la gueule « 

Il y a eu une gradation dans tes rapports difficiles avec Studio 1 !

Tout à fait. Une escalade. Quand Michel Lecomte dit que je suis frustré de ne pas avoir été engagé par le ministre André Antoine pour pousser le projet de réforme du foot wallon, il a tout faux. Je n’aurais jamais voulu m’engager dans un truc pareil. Et c’est ça qui a compliqué ma relation avec Benoît Thans. Dès qu’il a été pris comme expert par André Antoine, il s’est senti comme immunisé et il est encore plus tombé dans le consensus, dans l’excès où il ne disait plus rien. Je lui ai toujours dit : -Moins tu en dis, plus tu me mets en difficulté. Je préférais les émissions où il me rentrait dans la gueule, où il avait un vrai jugement. Il en est capable, vu la carrière de joueur qu’il a faite. Mais comment aurait-il pu avoir encore un avis objectif sur le football wallon à partir du moment où il était aussi salarié d’un ministère qui traite la même matière ? Quand on m’appelle à 14 heures le jour d’un Studio 1 pour me dire qu’André Antoine sera sur le plateau et que je vais devoir y aller mollo, j’ai un problème. J’aurais voulu lui rappeler qu’il avait aussi promis, dans le temps, de sauver Mouscron… Et qu’on reparle chaque semaine de ses projets, ça ne me convenait pas.

Tu as déclenché la guerre avec Thans quand tu l’as allumé dans le magazine Moustique ! C’est ça qui a provoqué votre fameux clash en direct et ta sortie du plateau.

Je ne suis pas d’accord. Avant cela, Thans avait dit que je n’avais pas de légitimité pour parler de foot. Est-ce que j’ai foutu une bombe à Studio 1 ? Je regrette que Michel Lecomte ne nous ait pas mis autour d’une table avant l’émission pour parler de mon interview dans Moustique. Il aurait dû nous dire : -Maintenant, les gars, vous arrêtez vos conneries. Nous sommes montés sur le plateau comme s’il ne s’était rien passé, et là, Thans m’a attaqué et ça a pété. J’aurais préféré régler ça en coulisses, que Thans me dise -Tu fais chier et me mette une tarte dans la gueule. Le pire, c’est que tout avait été organisé derrière mon dos, je l’ai appris plus tard. Tous les participants à l’émission, ou presque, étaient au courant que Thans allait m’allumer. Et quand j’ai voulu lui répondre, Michel Lecomte m’en a empêché. Je n’ai aucune haine vis-à-vis de Benoît mais nous n’étions plus compatibles pour faire une émission ensemble. Jean-Paul Philippot, pour qui j’ai le plus grand respect et qui a compris ma décision de partir, me l’a dit : -Ton duo avec Thans était arrivé au bout de son histoire.

Qu’est-ce que tu voulais répondre à Thans ?

Je lui aurais dit que ce n’était ni le moment, ni l’endroit pour régler ses comptes. J’avais parlé de lui dans une interview de presse écrite. Là, on était en télé dans une émission de foot. Quand on m’a coupé la parole, j’ai eu un coup de sang. Une semaine plus tôt, je m’étais déjà engueulé avec Michel Lecomte pendant la page de pub, j’avais déjà voulu m’en aller.

Enfant de ch£ur ?

Tu as compris que Marcel Javaux ait hésité à rester à Studio 1, notamment à cause de l’ambiance parfois difficile et de tes conflits avec Thans ?

J’aime bien Marcel, mais le rôle qu’il pouvait parfois tenir en coulisses… Et le soir du clash avec Thans, Michel Lecomte demande à tout le monde ne pas s’exprimer dans les médias. Dans le journal du lendemain, Marcel dit : -Pauwels est parti mais il restait encore des grands pros sur le plateau, dont Thans. Tout cela devenait pesant. Cette année, l’ambiance en coulisses, c’était terrible. Quand j’apprends que des gars de l’équipe ont remonté Stijn Stijnen contre moi avant qu’il ne vienne sur le plateau, ça ne fait pas plaisir. Même des maquilleuses me répétaient ce qu’on avait raconté sur mon dos : -Tu t’es encore bien fait lyncher !

Les réactions après les émissions, les sms, les coups de téléphone, les menaces, c’est ça qui t’a surtout poussé à quitter Studio 1, non ?

Oui, du mardi au vendredi, c’était le mur des lamentations. Herman Van Holsbeeck appelait. David Steegen appelait. Sachat Daout appelait. J’avais osé critiquer Ariel Jacobs ? L’entraîneur, hein, jamais l’homme ! C’était réglé, Anderlecht ne nous enverrait plus personne. Alors, on me dit à la RTBF que c’est de ma faute. J’allume Jean-Marie Philips, je dis qu’il a commis une erreur dans le dossier Mémé Tchité, que l’Union belge ne pouvait pas sélectionner un joueur qui avait trois autres passeports. Verdict : la Fédération ne veut plus venir à Studio 1 et on me le fout à nouveau sur le nez. Si je les écoutais, il était devenu impossible de bien travailler, à cause de moi. Je ne pouvais plus continuer dans un contexte pareil. Les engueulades dans la coulisse, les engueulades sur le plateau, j’étais arrivé dans l’année de trop. Quand je me faisais tuer dans les journaux, Michel me disait de ne plus les lire. Je lui répondais : -Ce n’est pas toi qui prends les claques dans la gueule. Après le clash avec Thans, on m’a fracassé, on a donné la parole à Mogi Bayat, à Momo Dahmane. Il n’y avait plus qu’à appeler Stijnen et ils avaient fait le tour !

Rentrer dedans, c’est ce qui faisait ton charme. On n’aurait pas accepté un Pauwels lisse.

OK mais je ne voulais plus être le seul à ramasser. Je veux bien prendre des pots sur la gueule parce que j’ai aussi reçu des fleurs. Mais dans l’équipe, il y en a qui ne voulaient que les fleurs. Quand je le faisais remarquer à Michel Lecomte, il me disait : -Le grand public t’adore. Les téléspectateurs, oui, mais avec le microcosme, c’était terrible. Presque tous les clubs appelaient Michel pour se plaindre de moi. Ici, on est dans une culture où on n’accepte pas la critique. Dans l’émission à laquelle je participe sur RMC, ils mettent des taquets pas possibles tout le temps. Pour le moment, ils s’acharnent sur le PSG, les Qataris et tout ça. Et ça passe sans problème, les auditeurs ne critiquent pas les animateurs et les clubs ne disent rien non plus. Je suis peut-être le plus cool de l’équipe. A côté de Jean-Michel Larqué et de Rolland Courbis, je suis un enfant de ch£ur.

Les Bayat, Dahmane, Stijnen :  » Où sont-ils ? »

De tes quatre ans à Studio 1, on retiendra surtout tes bagarres avec Abbas et Mogi Bayat, avec Momo Dahmane, avec Stijn Stijnen, avec Herman Van Holsbeeck.

Où est Abbas Bayat aujourd’hui ? En D2. Mogi, il dit qu’il est convoité pour travailler dans tous les clubs mais il doit se contenter de bosser comme agent pour Mons, Courtrai et Eupen. Et c’est quand même lui qui a fait les transferts qui ont fait descendre Charleroi, non ? Je l’ai trouvé insupportable quand il a débarqué avec son Ipad et son arrogance après s’être fait virer par son oncle. Je ne voulais même pas assister à cette émission, je n’étais pas d’accord qu’on donne du temps d’antenne à un demandeur d’emploi. Où est Dahmane ? Il s’est fait éjecter de partout. Et Stijnen ? Il a passé son temps à chipoter sur son ordinateur pour démolir le gamin qui avait pris sa place. On peut revenir sur tous mes clashes. Jean-Marie Philips était à côté de la plaque dans le dossier Tchité, on s’en est rendu compte avec le recul. Tous ces gens m’ont donné raison dans la durée. Avec Van Holsbeeck, on ne peut pas parler de clash. Quand il a dit sur le plateau que je l’appelais tous les lundis, je lui ai simplement dit : -Tu mens. Je ne lui avais téléphoné qu’une fois pour régler un différend entre Anderlecht et Lille. Le responsable du scouting d’Anderlecht avait exigé deux places pour un match européen du LOSC, on n’avait pu lui en donner qu’une et il s’était fâché, il avait insulté le président de Lille. Son directeur sportif m’avait alors appelé pour m’expliquer les choses et j’ai contacté Van Holsbeeck pour lui dire qu’il fallait régler ce problème à l’amiable. Ce qu’ils ont fait, en deux courriers. Alors, quand Van Holsbeeck est venu dire que je passais mon temps à lui téléphoner, j’ai pété un câble. Après l’émission, il s’est excusé en jouant sur le fait qu’on s’était mal compris parce qu’il ne parlait pas très bien français… Je lui ai fait remarquer que ses excuses, il aurait pu les présenter en direct devant les 200.000 spectateurs au lieu de le faire en petit comité. Je ne me laisserai jamais faire… Quand je me retrouve en face de Dahmane ou un Bayat, je rentre dedans. Et s’ils me critiquent, je m’en fous. Si je me faisais allumer par des personnalités comme Marc Degryse, Marc Wilmots ou Georges Leekens, ce serait autre chose, je fermerais ma gueule. Mes plus belles émissions ne sont pas celles où j’ai eu des clashes mais celles où j’ai eu des débats avec des pointures. Je vais t’étonner, mais la discussion très chaude avec Abbas Bayat restera aussi un bon moment pour moi. Je savais que Mogi allait l’exciter avant l’émission, mais Abbas, je ne lui avais jamais parlé. Directement, il s’est mis dans le rouge en me traitant de clown et en venant avec son discours capitaliste. Il m’a mis en position de force. C’était surréaliste. D’un pur point de vue télévisuel, je l’aime bien, Abbas Bayat. Je n’apprécie pas ce qu’il fait et ce qu’il représente pour Charleroi, mais c’est un bon client. Quand Mogi dit sur le plateau qu’il aime les Carolos, il se fout de la gueule du monde. Quand Abbas dit qu’il aime son club, il ne se fout de personne. Il fait n’importe quoi, mais bon, c’est son argent et il aime le Sporting.

Jouer des coudes

Dans l’équipe, on te reprochait de ne pas être journaliste, de n’être qu’un consultant ?

On me le faisait parfois comprendre. La télé, partout dans le monde, c’est un monde où on joue des coudes pour avoir un maximum de temps d’antenne. Attention, je n’avais aucun problème avec les journalistes qui étaient sur le plateau de Studio 1, avec les cadres. Mais il y en a d’autres qui restaient dans l’ombre et ne comprenaient pas qu’il y ait une place pour moi dans l’équipe. Dans ces tiraillements, Michel Lecomte était parfois pris en otage.

On a l’impression que vous étiez comme deux frères…

Notre entente va un peu se dégrader, mais ça reviendra. Il avait aussi été très nerveux quand Marc Delire avait quitté la RTBF pour aller chez Belgacom, mais tout s’est arrangé.

Il y a des coups de gueule ou des coups de c£ur que tu regrettes ?

(Il réfléchit longuement). Mon gros regret, c’est mon départ du plateau suite au clash avec Thans. Le lendemain, ma fille de 11 ans m’a dit : -Papa, tu aurais dû attendre la pub pour t’en aller. Elle avait raison. J’aurais dû me barrer calmement pendant l’interruption au lieu de jeter mes feuilles et de lâcher : -Plein les couilles. Mais tout le monde parle comme ça au quotidien, hein ! Et on fait les prudes. Je n’ai pas cherché le buzz, j’ai lu que c’était prémédité mais il n’y a rien de plus faux. Tu me connais, Pierre : ça m’a gonflé et j’ai fait un coup de sang. Michel Lecomte a raison à 200 % sur une chose : cette année, tout le monde avait perdu la notion du plaisir sur le plateau. Tout le monde a sur-joué son rôle, moi en premier. Nous sommes tous montés dans les tours. Nous avons aussi perdu la notion de solidarité. Dans le temps, on buvait quelques chopes après l’émission, on mangeait du saucisson, on se traitait de casse-couilles et tout ça, mais quand on se retrouvait le lundi suivant, on se faisait la bise et tout était oublié. Du jour au lendemain, la RTBF a décidé qu’il fallait fermer la buvette plus tôt, pour une question d’horaires du personnel, et ça n’a plus été possible.

Plus populaire que Ben Laden et les otages français

Le jour où tu passes chez RTL, ton transfert est le gros titre sur plusieurs sites d’infos générales. Devant la libération des otages français et le passage de Ronald Vargas à Anderlecht. Ça t’étonne ?

Le lendemain de mon clash avec Thans, ça faisait la une, devant la mort de Ben Laden…

Si tu dis que tu vas à RTL plus pour le projet que pour le salaire et les belles blondes, on aura du mal à te croire !

Quand la RTBF a compris que j’allais partir, elle m’a proposé plus d’argent que RTL. Et un contrat de quatre ans, pour trois à RTL. Je suis vénal, moi ? Je voulais faire autre chose. Etre commentateur ou consultant lors de matches. Mais on n’a jamais voulu en entendre parler à la RTBF. On aurait pu me donner une chance à la finale de la Coupe de Belgique, je n’ai rien entendu puis on m’a dit : -On pensait que tu n’étais pas libre. Ouais… J’ai fait des matches sur France 3, j’ai remis les DVD à la RTBF il y a trois ans mais ils ne les ont jamais sortis de leur pochette. J’ai fait du studio pendant la Coupe du Monde avec Khalilou Fadiga et José Riga : j’ai eu plein de retours positifs. A ce moment-là, j’ai pu parler purement de foot et montrer que je pouvais faire autre chose que du snipe, en télé ou en radio. Je demandais aussi un talk, pas nécessairement sur le thème du sport. On me l’a toujours refusé. Jusqu’à la semaine dernière, quand ils m’ont dit qu’ils allaient réfléchir à quelque chose. Parce qu’ils voulaient absolument me garder. Mais il n’y avait rien de précis, on ne savait pas de quoi ça traiterait et quand ça commencerait. Je savais très bien que la RTBF allait avoir encore moins de moyens parce qu’elle a déboursé énormément pour avoir The Voice. D’ailleurs, on m’a proposé d’être dans le jury de cette émission. Je leur ai dit que je ne voulais pas commencer à sniper dans une émission musicale, je leur ai conseillé de prendre plutôt Lio ! On me parlait donc d’un truc très vague, peut-être une émission à petit budget qui serait passée à 22 heures sur La Deux, j’aurais alors été la risée de tout le monde, il fallait que je reste à Studio 1 alors que je ne voulais plus en entendre parler. A RTL, on acceptait ma proposition de talk, avec beaucoup de moyens, j’avais mon émission de radio et on me prenait sur des matches de Ligue des Champions et des Diables Rouges : en studio, en cabine de commentateur ou sur le bord du terrain. Mon choix t’étonne ? Non, je ne vais pas à RTL pour les speakerines et les blondes ! Et ce n’est pas non plus un coup de sang : depuis l’été 2010, RTL m’a contacté quatre fois. Je ne l’ai pas caché à la RTBF : certains me croyaient, d’autres pensaient que j’étais dans le bluff. Pour m’amadouer pendant les négociations, on me rappelait qu’on m’avait donné une chance dans La Chaîne et dans une émission avec François Pirette. La Chaîne, c’est un truc que j’ai fait gratuitement, pour promouvoir ma ville. Et ce n’était pas innocent de leur part, pas un simple cadeau. Pour cette émission, tu prends Jean-Luc Fonck à Arlon et Pauwels à Mouscron : tu es sûr de faire de l’audience.

Imprésario

A quoi ressemblera ton talk sur RTL ?

RTL communiquera prochainement. Il devrait commencer en septembre ou octobre et reviendra normalement tous les mois. En prime.

Tu as pris un imprésario, une espèce d’agent de joueurs !

Oui, je travaille avec Laurent Ingels. Il a géré Pierre Rapsat, Alain Chamfort, Jacques Duvall, Lio, etc. On me l’a reproché à la RTBF. Mais j’en avais marre d’être seul pour aller sonner aux portes : -Ding dong, bonjour, c’est Stef, est-ce que je pourrais éventuellement vous proposer une émission ? Chaque fois, on bottait en touche, je n’étais pas pris au sérieux.

Qu’est-ce que tu vas faire en radio ?

Une émission de sport qui passera le week-end et portera mon nom.

Et tu restes recruteur pour Valenciennes ?

J’ai encore un an de contrat et j’espère y rester le plus longtemps possible. Je viens de recevoir une proposition pour retourner à Monaco et un grand club de Ligue 1 me voudrait aussi. Mais Valenciennes, j’adore. Un bon club, un président exceptionnel, un tout nouveau stade : j’y suis heureux ! Je m’étais un peu perdu à Monaco, mais là, j’ai retrouvé les valeurs du Nord, des Ch’tis.

PAR PIERRE DANVOYE

 » Je me suis traîné pour les trois dernières de Studio 1. Pour la toute dernière, il a presque fallu me mettre de force dans la voiture. « 

 » Du mardi au vendredi, c’était le mur des lamentations. Van Holsbeeck appelait. Daout appelait. Steegen appelait. « 

 » Je dois beaucoup à la RTBF. Mais je ne leur dois pas tout non plus. J’ai fait mon boulot. Et de l’audience. « 

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