Den Helder en faillite : Jaumin avait prévenu

Après deux ans et demi à Den Helder, en D1 hollandaise, Jean-Marc Jaumin (44) a perdu son boulot de coach et passera les fêtes à la maison. Ça lui fait mal car au début du mois, les Port of Den Helder Kings occupaient encore la troisième place du championnat lorsque le verdict tomba : le club était en faillite. Les joueurs et le staff pouvaient donc se chercher un nouvel employeur.

Les résultats de Den Helder furent annulés même si on a laissé au club la possibilité de reprendre la compétition en janvier. Jaumin n’y croit guère.  » On repartirait avec zéro point, sans budget et avec une équipe composée pratiquement uniquement de jeunes. Mieux vaudrait profiter des prochains mois pour reconstruire une base solide en vue de la prochaine saison.  »

Les difficultés financières de Den Helder n’ont pas surpris Jaumin qui, l’été dernier déjà, avait senti venir l’orage.  » A la fin de la saison passée, le club a commencé à avoir des difficultés à payer les salaires « , explique l’ancien coach d’Ostende.  » Il était clair que le budget devait être revu à la baisse. Le manager a acquis des joueurs trop chers sans m’en parler et quand je lui posais des questions, il me disait que les sponsors trouveraient des solutions. Voilà le résultat…  »

Jaumin est passé par tous les états d’âme au cours des derniers mois.  » Le groupe était homogène et nous étions bien classés mais quand j’ai appris que certains joueurs ne pouvaient plus faire leurs courses parce qu’ils n’étaient pas payés, j’ai mis la pression sur les dirigeants. A la mi-novembre, j’ai reçu un recommandé disant que je devais quitter mon appartement parce que cela faisait plus de quatre mois que le loyer n’était pas payé. C’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase.  »

Jaumin est alors rentré en Belgique.  » Mais trois jours plus tard, je retournais à Den Helder parce que les fans et les joueurs me réclamaient. Fin novembre, nous avons encore remporté les matches au sommet contre Leiden et Zwolle. Les supporters ont organisé plusieurs actions afin de pouvoir payer les joueurs, cela m’a fait chaud au coeur. Mais malheureusement, début décembre, le couperet est tombé.  »

Et maintenant ?  » Je vais prendre un peu de bon temps avec ma famille mais je suis encore très ambitieux. J’aimerais rester en Belgique car ma fille a encore deux ans d’études secondaires à effectuer. La saison dernière, j’ai été en contact avec Willebroek mais c’est Daniel Goethals qui a été choisi. Il faut être réaliste : aujourd’hui, un coach ne peut pas se montrer trop exigeant : il faut étudier toutes les possibilités « , dit l’icône du basket belge.

PAR MATTHIAS STOCKMANS

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