DELFINE PERSOON

Delfine Persoon (28 ans), double championne du monde, affronte Lucia Morelli sur le ring du Forum d’Alost, vendredi soir. En jeu : trois titres mondiaux. La meilleure raflera tout, l’autre restera les mains vides.

MARDI 03/12/13

4H50 C’est beaucoup trop tôt ! Je me rends en train de la gare de Lichtervelde à Bruges, où mon travail commence à 6 heures tapantes. Je suis employée dans la police du rail. Je travaille jusqu’à mardi de la semaine prochaine mais ensuite, je pourrai me concentrer sur mon combat à Alost.

5H50 Première intervention, un mauvais payeur. Je dois donc patienter avant de prendre mon petit-déjeuner. Heureusement, le matin, je ne mange pas beaucoup. De toute façon, je dois perdre un kilo pour atteindre mon poids de compétition, 61,237 kilos.

6H00 Je contrôle le matériel tout en mangeant un fruit, suivi vers 9 heures d’une tartine. Un moment donné, il est question de nous envoyer en renfort sur la collision en chaîne de l’A19 à Zonnebeke mais finalement, on y dépêche des agents d’autres zones.

13H00 Des tartines avec du poulet au curry.

14H00 Fin de ma journée de travail. Encore faut-il arrêter à l’heure ! Dans certains cas, rares, comme un suicide, nous devons rester sur place et nous effectuons jusqu’à deux pauses d’affilée.

15H00 Mon manager, Filiep Tampere, tente d’arranger le combat pour le titre WBC, le plus important, contre l’Argentine Erica Farias. Courriels, coups de fils… Celui qui fera la meilleure offre pourra organiser le combat. Mieux vaut ne pas boxer en Argentine… Nous avons vu un combat à la télévision et l’arbitre n’était pas vraiment impartial.

15H30 Filiep réserve un vol pour Mexico. D’ici vendredi à 6 heures du matin, il va transmettre notre offre, sous enveloppe fermée. Nous pouvions également envoyer le montant par courriel mais dans ce cas, il est plus facile d’effectuer une contre-proposition plus favorable.

17H30 Une séance de course de ma maison, à Gits, jusqu’à la salle de boxe de Lichtervelde. C’est douloureux. Je souffre depuis un moment d’une périostite. Après Alost, je remplacerai la course à pied par des séances de vélo mais je dois encore serrer les dents quelques jours. L’entraînement qui suit est très dur.

20H30 Je cherche des hôtels, je lis mes courriels, je réponds à des coups de fil et je consulte mes factures. Je file en voiture chez la mère de Filiep pour imprimer son billet d’avion car la cartouche d’encre de notre imprimante est vide…

00H45 Enfin au lit, beaucoup trop tard. Je ne pourrai dormir que quatre heures.

PAR CHRIS TETAERT

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