Déclaration d’indépendance POUR ESPRIT D’ÉQUIPE

Un journaliste est toujours un militant de la vérité. Il est le témoin des événements pour ses lecteurs. Et quand l’interviewé dit ûMaintenant, je vais vous dire quelque chose de terriblement intéressant mais qui ne peut pas être publié, il est très étonné quand on lui répond : -Désolé, mais quoi que vous disiez, ce sera imprimé. On n’a jamais voulu pousser les lecteurs hors du débat.

En sport comme ailleurs, on essaye toujours de manipuler les journalistes. Plus ou moins gentiment… Un soir, à Sclessin, l’ex-président Jean Wauters et le juriste Jean-Marie Defourny nous coincèrent, Pierre Bilic et moi, dans une petite salle  » pour éclaircir une chose ou deux « .  » Si vous voulez conserver vos boulots, n’écrivez plus que des choses positives sur nous ! Compris ? »

Qui n’est plus en place ?

Un midi, à l’Union Belge, l’ex-numéro un Michel D’Hooghe ne comprenait pas pourquoi nous ne voulions pas de son vin blanc pour arroser le lunch.  » Je ne bois jamais en travaillant…  » Un médecin aurait dû comprendre mais il insista et se fâcha presque.

Evidemment, un journaliste est aussi un être humain et des sentiments d’estime voire d’amitié réciproque peuvent se forger avec les acteurs. Mais quand on fait de la presse son métier, il est essentiel de les mettre au frigo le temps qu’il faut. Les limites ne doivent jamais être floues. Il arrivera bien un jour où les relations se réchaufferont si elles étaient sincères. Quitte à attendre la pension…

Et tout le monde est logé à la même enseigne. La Maison mauve comme la Maison rouche, ainsi que toutes les autres chapelles et les individus pris séparément. Pour être sûr de ne pas se voir coller d’étiquette dans le dos, il est beaucoup plus sain pour un journaliste d’être fâché avec pas mal de gens…

Mais si on n’est jamais à l’abri d’une insulte ou d’une flatterie, il y a aussi les vraies preuves de reconnaissance. Comme Eddy qui nous permit un jour d’interviewer longuement Axel seul à seul, alors que le gamin de 17 ans commençait à penser sérieusement à se faire un nom.

Ou ce businessman étranger qui, visant notre hebdo lors d’un petit déjeuner dans un hôtel je-ne-sais-plus-où, demanda spontanément de pouvoir le consulter puis nous le remit en disant : – On doit être heureux de pouvoir travailler pour un magazine comme celui-là. (J. Baete)

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