DE VIJVERBERG

Club : VBV De Graafschap

Inauguration : 1954

Rénovation : 1998

Capacité : 11.000 places

Cher Magazine,

Sittard, Den Bosch, Almelo, Waalwijk, Breda… Les kilomètres s’égrainent et les enceintes se succèdent, mais la déception guette à chaque coin de corner. Sensation un peu frustrante de n’avoir pas bougé d’un mètre ou d’être revenu à l’étape précédente… Car, à quelques exceptions près, les architectes néerlandais semblent manquer d’idées : presque tous les stades y sont identiques, uniformes, sans âme et sans grosse surprise. Suffit de regarder les photos ! Certes, ils sont relativement confortables, mais un périple de ce genre outre-Moerdijk pourrait endormir une armée de supporters sevrés de ballon rond depuis six mois. Vous en décrire un, c’est donc faire d’un pied dix coups francs.

Souvent baptisés du nom d’un sponsor, les arènes bataves sont pour la plupart de taille moyenne, composées de quatre tribunes identiques, couvertes et d’un seul niveau. De Vijverberg, lui, est installé au c£ur d’une cité bien boisée, constituée de petites maisons bourgeoises. Un vrai dédale, avec moult sens uniques, dans lequel un entraîneur y perdrait ses Minimes. On peut se demander ce qui a pu inciter les responsables du club de Doetinchem à ériger leur édifice à cet endroit, d’autant que nous n’y avons vu aucun parking digne de ce nom.

Alors que nous nous engageons enfin dans la Lijsterbeslaan et que nous pensons arriver aux alentours d’un lieu relativement désert, un véritable défilé de cravates et de robes en parfaite harmonie avec le quartier prennent la direction du stade. Sûr que nous n’arrivons pas un soir de match !

Tapis rouges, petits fours et autres pattes blanches à montrer nous confirment rapidement ce mauvais présage : nous débarquons, comme des ballons de cuir sur un green de golf, en pleine réception commerciale ou mondaine…

Est-ce le côté incongru de notre demande dans ce contexte qui amusa les agents de sécurité ? Toujours est-il que quelques instants nous furent tout de même accordés pour satisfaire nos envies bassement footballistiques.

Juste le temps de mesurer l’espace restreint réservé aux supporters visiteurs, séparé des autres places par une paroi en verre d’une épaisseur de nature à décourager les plus agressifs.

Vu du ciel, avec son bâtiment administratif contigu de forme triangulaire, ce stade parfaitement rectangulaire, à la toiture bleue et blanche, semble surmonté d’un chapeau pointu. Mais en cette fin d’après-midi, dans cette ambiance quelque peu guindée, nous l’aurions plutôt bien vu coiffé d’un haut de forme !

par Rudi Katusic

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