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De Turnhout à la Mannschaft

Chaque semaine, nous confrontons un fait actuel avec le passé. – Harald Nickel est décédé. L’avant allemand s’est servi du championnat de Belgique comme tremplin pour l’équipe nationale.

Harald Nickel était un homme chaleureux. Un garçon spontané, de bonne humeur, qui a quitté la maison parentale et Arminia Bielefeld, où il ne s’imposait pas, pour jouer pour Turnhout, alors en division deux, en 1972. Son père était certain de le retrouver au bout d’un mois mais Nickel, encore très modeste et réaliste, a serré les dents et est resté trois ans à Turnhout avant de baliser sa voie : une saison à l’Union, qui avait énormément investi en nouveaux joueurs, un an à Courtrai et une saison au Standard. Là, durant la saison 1977-1978, il a été sacré meilleur buteur du championnat avec 22 goals.

Harald Nickel a longtemps eu la réputation d’être un footballeur limité, qui ne maîtrisait à la perfection qu’un seul art, celui de marquer. Au Standard, il s’est mué en avant qui participait bien au jeu, qui reculait et amenait des buts. Cette saison allait être son tremplin vers l’équipe nationale allemande. Sa valeur marchande a triplé en deux ans : le Standard l’avait acheté pour six millions de francs belges (150.000 euros) à Courtrai et l’a revendu douze mois plus tard pour le double à l’Eintracht Braunschweig.

La saison suivante, Nickel était transféré pour vingt millions de francs (500.000 euros) au Borussia Mönchengladbach. Un jeune entraîneur, Jupp Heynckes, avait insisté pour l’embaucher. Nickel a poursuivi sa progression. Par moments, il était même une sorte de meneur de jeu. Il est devenu international. Il compte trois caps en Mannschaft.

Harald Nickel a découvert un tout autre univers en Bundesliga. Il a emménagé dans un quartier résidentiel et pris le volant d’une voiture coûteuse. Ça ne l’a pas changé. Mieux même : Nickel trouvait que le milieu du football gaspillait l’argent. Il aimait parler de son passage en Belgique et il se faisait nostalgique, comme sa femme Gaby. Pourtant, c’est pour l’argent qu’en 1981, Nickel a quitté le Borussia, après deux saisons, à destination du FC Bâle. Il n’a jamais trouvé ses marques en Suisse. Il n’avait que 29 ans quand il a mis un terme à sa carrière pour sombrer dans l’anonymat. Jusqu’au 4 août et l’annonce de son décès, au terme d’une longue maladie. Harald Nickel venait d’avoir 66 ans.

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