DE SART OUT, LA NOUVELLE SURPRISE DU CHEF : DÉCRYPTAGE

Le Standard a annoncé ce dimanche que le contrat de Jean-François de Sart ne serait pas prolongé. C’est une surprise pour beaucoup de monde. Il y a deux bonnes semaines, Roland Duchâtelet nous avait dit que son directeur sportif allait  » normalement  » rester. Un peu plus tard, Jean-François de Sart signalait que tout était réglé  » à 90 % « . Et en milieu de semaine passée, il nous accordait encore une interview qui ne semblait vraiment pas être celle d’un homme sur le départ. Il nous expliquait par exemple que les ventes de William Vainqueur et Michy Batshuayi étaient  » prévisibles et logiques. Batshuayi est un jeune qui est déjà adulte, il a explosé, il a failli finir meilleur buteur, il fallait donc s’attendre à ce qu’il soit convoité. Pour ce qui est de Vainqueur, il était arrivé au bout de son cycle avec le Standard.  » Il enchaînait en disant qu’il n’y aurait  » sans doute pas d’autres départs de joueurs importants.  » Et il évoquait la suite :  » On peut dépenser, en restant évidemment raisonnable, avec un budget qui n’est pas extensible. Et on ne va pas attendre les derniers jours du mercato pour profiter de soldes. Le but est de bâtir notre noyau le plus rapidement possible.  »

Le couac sur la prolongation de son contrat a eu lieu pendant le week-end. Le JF de Sart qui nous parle après l’annonce de son départ est un peu groggy mais il pense déjà à rebondir.

Pourquoi n’avez-vous pas trouvé d’accord avec Roland Duchâtelet ?

Jean-François de Sart :  » Le problème n’était ni financier, ni sportif. C’est purement contractuel, ça a bloqué sur une clause administrative. Je ne pouvais pas déroger. Cette clause était censée protéger les deux parties. Il y a de la déception parce que je dois arrêter un projet dans lequel j’étais impliqué à fond.  »

Vous vous attendiez à ce que ça coince ?

 » Je m’y préparais quand même parce que les négociations traînaient. D’un autre côté, le président m’avait encore parlé, la semaine passée, d’élargir mes compétences. Il était question que je supervise aussi la politique sportive d’Alcorcon et de Charlton.  »

Votre avenir ?

 » Dans un premier temps, je retourne dans mon agence bancaire. Je ne suis pas à la rue. Pour la suite, on verra. J’ai acquis beaucoup d’expérience au Standard pendant ces quatre ans et demi. Quelqu’un d’autre voudra peut-être utiliser mes compétences.  »

Vous garderez surtout des souvenirs positifs ?

 » C’est un club où il est agréable de travailler. Même s’il y a beaucoup de pression. Là-bas, il faut toujours être prêt à tout. Et il y a eu quelques moments très chauds, je ne peux pas les oublier.  »

La bonne nouvelle, c’est la prolongation de votre fils quelques heures avant votre départ.

 » On a toujours su faire la part des choses et scinder son cas du mien. Les négociations pour la prolongation de son contrat se sont faites indépendamment de ma situation. J’aurais pu coupler les deux dossiers mais ce n’est pas dans ma philosophie. Julien est traité au Standard comme n’importe quel joueur.  »

Donc, on vous verra encore à Sclessin…

 » Bien sûr. J’ai deux enfants là-bas. Julien en équipe Première mais aussi Alexis, en U21. Je continuerai à aller au Standard comme n’importe quel père. Et je n’ai de problèmes avec personne dans le club. « 

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