De nouveaux accents

Comme il y a un an, La Gantoise reste sur une campagne Intertoto réussie. Alors que les Buffalos de Patrick Remy avaient été éliminés par le PSG, assez lourdement, en demi-finales, les Espagnols de Malaga se sont avérés un trop gros morceau pour le noyau rajeuni de Jan Olde Riekerink. L’entraîneur doit recomposer son équipe, privée de l’expérience de Borkelmans, de l’abattage et de l’inventivité de Verschuere, de Christensen et Sasö Gajser, souvent lancés en cours de match. Il a beaucoup de joueurs inconnus mais l’enthousiasme et la résolution affichés par l’équipe laissent augurer du meilleur.

DEFENSE

Le meilleur compartiment de l’équipe jusqu’au forfait de Cipi la saison passée. La Gantoise a en Herpoel un portier extrêmement sûr, qui préfère agir sobrement que de se lancer dans des sauvetages spectaculaires. Dans son ombre, le jeune Van Impe piaffe d’impatience. Il constitue certainement une bonne doublure. La saison dernière, contre le Club Brugeois, il a fait bonne impression, ce qu’il a confirmé en Intertoto contre les Irlandais de St Patrick’s.

Les places sont chères en défense. Il y en a généralement quatre mais lorsque La Gantoise doit refaire son retard, elle se contente de trois hommes. Grâce à sa vitesse, à ses raids et à ses assists, Peeters est une certitude à droite, même s’il est susceptible de dépanner dans l’axe. Il évince donc de l’équipe deux joueurs moins routiniers, Ndikumana et Krizanovic, celui-ci étant meilleur sur le flanc. De Decker, auteur d’une bonne préparation, Mudingayi et Verbiest constituent des alternatives. Dans l’axe, on attend avec impatience le retour du duo Vasov-Cipi, qui est fort de la tête et compense sa petite taille par un jeu de position remarquable. A gauche, Hempte, calme à la relance, est en balance avec l’impétueux Faye.

ENTREJEU

Comme Olde Riekerink n’a pas d’occupation de terrain fixe, l’entrejeu formera un triangle avec deux médians défensifs ou un quatuor sur la même ligne. Le départ de Verschuere rend sa chance à Vanic, qui possède une excellente vision du jeu et reste un pion important sur les phases arrêtées. A côté de lui, pendant la préparation, on a souvent vu Verbrugghe. L’homme est un travailleur qui n’a pas peur de couvrir quelques mètres de plus pour combler une brèche. En pare-chocs devant la défense, De Decker et Hempte semblent les meilleures possibilités. L’absence de l’enfant terrible, Anic, permet à l’Algérien Kraouche d’appliquer ses idées. Il n’est pas des plus rapides mais il a une technique brillante et un bon tir à distance.

ATTAQUE

Kaklamanos est confronté à une certaine concurrence. Dimbala et Hosny, auteurs d’un excellent départ, peuvent évoluer au centre-avant, sans toutefois avoir le sens du but du Grec. Hosny a dû reculer à gauche, suite à l’opération au genou de Schepens, indisponible jusqu’en janvier. Omo, petit et vif, est aussi susceptible d’évoluer en attaque. A droite, Dimbala est en concurrence avec Oyawole, qui marque facilement, et avec le surprenant Bernaert. Contre Malaga, la jeune version de Vanenburg a impressionné par son culot, sa technique et ses passes millimétrées.

CONCLUSION

Dès la préparation, on a compris que La Gantoise dépendait énormément de Kaklamanos. Hosny et Dimbala sont davantage des passeurs que des finisseurs. Le centre-avant grec est donc sous pression. L’équipe a un atout: beaucoup de joueurs sont polyvalents et donc susceptibles d’être alignés à différentes positions. Sur le plan qualitatif, La Gantoise a peut-être un noyau inférieur à celui de la saison précédente mais l’esprit qui anime Olde Riekerink et les jeunes peut compenser cette faiblesse Comme l’année dernière, il n’y a guère de solutions de rechange sur les flancs, surtout sans Schepens. Toutefois, la progression de Bernaert et la soif d’apprendre de De Meyer sont de bon augure.

Frédéric Vanheule

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