DE LA PENA AU NOU CAMP

Le nouveau transfuge de l’Espanyol espère débuter dans le derby contre son club d’origine.

Enrôle par l’Espanyol cinq jours avant la clôture des transferts, Ivan De la Pena affirme qu’il revit depuis qu’il a retrouvé la Catalogne et ses anciens amis de la Quinta del Mini, ToniVelamazan, Oscar et Roger, avec qui il avait fait ses classes dans l’équipe B du FC Barcelone, jadis. Il a préféré un an de contrat à l’Espanyol, à des conditions nettement revues à la baisse, aux quatre années que lui proposait le Betis Séville. « Mais, si cette saison se passe bien, je n’exclus pas de prolonger mon contrat avec les blaquiazules« , précise-t-il.

Pour l’instant, il a surtout besoin de se refaire une santé, au propre comme au figuré, car sa condition physique n’est pas encore impeccable. Il n’a pas pu disputer le match d’ouverture du championnat, au Real Madrid, mais espère débuter le week-end prochain sous ses nouvelles couleurs, dans le derby qui l’opposera au… FC Barcelone, au Nou Camp.

Son arrivée à l’Espanyol n’a laissé personne indifférent. Il y avait longtemps que l’on n’avait plus vu autant de monde pour une conférence de presse au stade olympique de Montjuich. « Lorsque j’étais arrivé au FC Barcelone, on m’avait dit que je devais prendre du plaisir à exercer ce métier, car c’était aussi la meilleure façon de donner du plaisir au public », se souvient-il. « Depuis ce moment-là, du plaisir, je n’en ai pas eu beaucoup. J’ai souvent eu l’impression que je comprenais le football différemment d’autres personnes, et notamment de la plupart de mes entraîneurs. Avec LouisvanGaal, je n’ai jamais joué à ma place. La philosophie offensive que m’avait enseignée JohanCruyff ne m’a guère servi. Dans le football moderne, on demande avant tout à un footballeur de courir 90 minutes et à l’équipe de ne pas encaisser de buts. En Italie, le football est attrayant du lundi au samedi, car lorsqu’on joue le dimanche, la magie a disparu. A maintes reprises, je me suis demandé pourquoi la Lazio m’avait engagé. Ce jeu-là n’est pas fait pour moi. Deux touches de balle, une longue passe en profondeur, et on cherche la contre-attaque. J’ai préféré la France: là, au moins, on essaye de jouer au football ».

Mais sa période marseillaise fut assombrie, comme trop souvent, par une blessure qui l’a maintenu sur la touche pendant plusieurs mois. « Chaque fois que j’ai joué, j’ai brillé », estime-t-il. « Mais, ces quatre dernières années, je n’ai pas joué souvent ». (D. Devos)

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