De l’énigme Walasiak au mirage Mbo

Un Standard qui tourne à l’approche de l’ouverture du marché des transferts, ça fait toujours paniquer les supporters. A Sclessin, on a parfois eu l’art de déstabiliser un groupe qui faisait ses preuves, semaine après semaine. Doit-on à nouveau craindre le même phénomène durant le prochain mercato ? Luciano D’Onofrio ne veut rien dévoiler de ses intentions :  » Pas de commentaire « . Son frère, Dominique, est un peu plus bavard.

 » A cette période-ci de l’année, on n’échappe pas aux rumeurs en tous genres « , lance-t-il.  » C’est comme ça partout. Pour moi, en tout cas, une chose est claire : le Standard actuel n’a besoin de personne… sauf s’il y a des départs. Dans ce cas, il y aurait automatiquement des arrivées. J’ai un noyau de 24 joueurs, dont trois gardiens et un Aleksandar Mutavdzic sérieusement blessé. C’est le minimum vital pour ne pas tomber à court pendant le deuxième tour « .

Qui est susceptible de quitter Liège ? Le club ne chasse apparemment personne.  » Mais je pourrais comprendre qu’un MohamedEl Yamani ou un Jurgen Cavens ne soient pas heureux de jouer aussi peu « , signale Dominique D’Onofrio.  » Idem pour l’un ou l’autre jeune du noyau. Le mercato est aussi destiné à ouvrir de nouveaux horizons aux mécontents « .

Parmi les gros bras, il y en a un qui risque d’être convoité prochainement : Emile Mpenza. Plusieurs scouts (dont l’un de Newcastle) seraient venus le voir contre Bruges.  » Rien de plus normal « , dit D’Onofrio.  » Dès qu’un joueur aligne les bons matches, il est suivi. C’est comme ça pour Aruna Dindane et Ivica Mornar à Anderlecht, c’est comme ça aussi pour Emile. Mais il est toujours bel et bien chez nous et je ne me pose pas du tout la question de son départ « . Et Fabian Carini, cité récemment à l’Atletico Madrid ?  » Son manager habite là-bas, ceci explique cela « , rigole le coach.

On devrait donc s’attendre à ce que le noyau actuel reste en l’état. D’Onofrio ajoute :  » La presse a détruit le Standard après les arrivées du début de saison. On a accusé Emile Mpenza, Roberto Bisconti, Micky Mumlek et Gonzalo Sorondo d’avoir cassé l’équilibre d’une équipe qui avait réussi son début de championnat, d’être à la base de notre passage à vide. Aujourd’hui, on n’arrête pas de féliciter les mêmes joueurs. Ce revirement prouve quelque part que nous avons eu raison, non ? »

L’avis de l’entraîneur, enfin, sur le cas Jonathan Walasiak. Après le match contre Bruges, il signala que ce joueur avait bien réagi face aux champions alors qu’il était perturbé psychologiquement :  » Pour moi, ce qui se passe en ce moment avec Walasiak est une énigme. En début de saison dernière, la direction lui a permis de signer une prolongation de contrat jusqu’en 2007 alors qu’il était sérieusement blessé. Aujourd’hui, on lui propose d’augmenter son salaire et d’ajouter un an au contrat en cours. Mais Walasiak et son manager refusent ce que le Standard considère comme une simple marque de respect, comme une récompense pour sa mentalité exemplaire et le fait qu’il soit un vrai gars du club. Je n’y comprends pas grand-chose « .

Faut-il en déduire qu’il y a de l’eau dans le gaz entre ce joueur et le Standard ? De quoi faire chauffer une piste menant à Mbo Mpenza ?  » Ah, celui-là, qui n’en voudrait pas ? », interroge DD.  » Mais bon, j’imagine que nous ne serions pas les seuls sur la balle. N’importe quel entraîneur accueillerait tant Mbo qu’Emile à bras ouverts. Sachez seulement qu’il n’en est actuellement pas du tout question chez nous « .

Pierre Danvoye

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