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De Bezus à Boli

Le coup porté au noyau trudonnaire semblait trop puissant pour permettre aux Canaris de se relever. Pourtant, Marc Brys a trouvé les moyens de continuer la course aux play-offs 1 malgré les départs de Casper De Norre et, surtout, de Roman Bezus. Depuis la défaite face à Genk lors de la reprise de la compétition à la mi-janvier, Saint-Trond présente un bilan de treize points sur quinze.

Privé de son créateur ukrainien, Brys a fait reculer Daichi Kamada sur l’échiquier. Buteur attitré de la première partie de saison, profitant généralement des services de Bezus entre les lignes, le Japonais est devenu le point de chute offensif de la possession trudonnaire, décrochant pour conserver des ballons dans le camp adverse grâce à sa technique. S’il est moins créatif que son prédécesseur, sa capacité à trouver ses joueurs de couloir dans des positions avantageuses est devenue la nouvelle arme des Canaris.

À gauche, Elton Acolatse présente un profil beaucoup plus offensif que De Norre. Ses qualités dans le un-contre-un offensif et sa faculté à rentrer dans le jeu avec ou sans le ballon offrent une nouvelle variété à l’attaque trudonnaire. Sans Wataru Endo pour animer le jeu devant la défense, le duo formé par Steven De Petter et Samuel Asamoah manque de créativité, et le poids des flancs de Marc Brys a augmenté pour transformer la possession en occasions de but.

Au bout de la chaîne, capable de convertir un centre ou de briller dans la profondeur, Yohan Boli se régale. L’attaquant ivoirien semble libéré par le départ de Bezus et le recul de Kamada, et porte ses couleurs vers le top 6. En 2019, il a déjà marqué à huit reprises (plus de 50% des buts du STVV), alors qu’il avait conclu la première partie de saison avec plus de passes décisives que de buts marqués, comme une preuve statistique de sa métamorphose.

Boli est devenu l’objectif final de toutes les attaques des Trudonnaires. Rares sont les tirs dangereux qui ne partent pas de ses pieds, maintenant que Kamada est trop éloigné des cages adverses pour endosser le rôle du buteur. Les circuits et les costumes ont changé, mais le football de Marc Brys a trouvé une nouvelle efficacité. Avec Bezus, une individualité semblait magnifier le collectif des Canaris. Aujourd’hui, c’est le collectif qui semble tirer le meilleur des onze hommes sur la pelouse.

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