DE BECKS AU LION

Le fric et le toc de Beckham ou le caractère de Museeuw ?

Le feuilleton David Beckham agrémente la presse sportive et surtout la presse people depuis quelques jours. Tout est évidemment démesuré à l’image du personnage ! Footballeur de talent s’il en est, Becks ne doit pas se plaindre du battage médiatique fait autour de sa personne dans cette affaire. A partir du moment où tout ce qui le concerne est transformé en affaire d’Etat, son intérêt est évidemment de se construire une carapace afin d’éviter justement de tomber dans la démesure.

La question que je me pose est la suivante : le veut-il vraiment ou alors veut-il tout simplement vendre son image ? Son look, son mariage avec Victoria la Spice Girl, son transfert au Real avec un contrat mirobolant à la clé font à mon avis tourner la tête à cet homme qui en définitive n’est qu’un joueur de foot ! Faut-il absolument étaler sa richesse quand on devient célèbre ? Faut-il absolument s’entourer de domestiques, rouler dans des bolides tape-à-l’£il et habiter un palace à 75.000 euros de loyer mensuel lorsqu’on devient une grande star du ballon rond ?

Un tel train de vie nécessite des revenus mirobolants et l’utilisation de sa propre image y contribue largement. Mais toute médaille a son revers et ses relations proches ne le côtoient pas uniquement pour ses beaux yeux. L’appât du gain de ces personnes et la volonté des tabloïdes anglais de remplir leurs pages de détails croustillants sur la vie privée des stars débouchent sur un déballage des frasques commises par des gens qui finalement, et peut-être inconsciemment, ont récolté ce qu’ils ont semé ! Loin de moi l’idée de juger Beckham pour des faits qu’il n’a peut-être même pas commis ; mais toutes ces superstars doivent se souvenir de l’adage : pour vivre heureux, vivons cachés ! Le veulent-elles vraiment ?

Le Real fait pour l’instant plus parler de lui via cette affaire que par la qualité de ses résultats aussi bien en championnat qu’en Ligue des Champions. Il ne suffit pas encore une fois de se doter des plus grandes stars et des joueurs les plus chers pour automatiquement réaliser des résultats probants et c’est ce qui fait évidemment un des charmes du sport le plus populaire. Offensivement, le club madrilène possède une constellation d’étoiles inégalée mais c’est dans son secteur défensif qu’il aurait dû investir. Pour revenir à la Coupe d’Europe, peut-être que le système instauré cette saison avec élimination directe à partir du deuxième tour a provoqué les échecs des ténors habitués à aller jusqu’au bout tels que Manchester, Milan, Bayern ou le… Real ! Pour le plus grand plaisir de tous et certainement des clubs moins nantis.

Je voudrais rendre hommage à un sport qui ces dernières années a été énormément sali par toute une série d’histoires liées à la problématique du dopage. Il s’agit naturellement du cyclisme qui a bercé toute mon enfance grâce aux exploits du plus grand coureur de tous les temps et du plus grand sportif belge toutes dis- ciplines confondues. Pas besoin de citer son nom et comparativement à la première partie de mon intervention, on peut dire que lui, c’est une vraie star, humble, discrète et toujours disponible ! Cet hommage que je rends à ce sport est lié au départ à la retraite d’un de nos plus grands champions : Johan Museeuw. Vainqueur de onze épreuves de la Coupe du Monde dont plusieurs à un âge plus que respectable, il est pour moi rentré dans le Panthéon des plus grands coureurs des vingt dernières années. Mais ce qui force l’admiration, au-delà des victoires, c’est la formidable rage avec laquelle il est revenu au top après des blessures aussi graves les unes que les autres. Dommage vraiment que le dernier Paris-Roubaix lui ait échappé pour une maudite crevaison. Il aurait mérité de rejoindre Roger de Vlaminck avec quatre succès dans l’Enfer.

Il mérite également le titre de vraie star par la discrétion dont il a fait preuve tout au long de sa carrière. Il remet également un peu de baume au c£ur des vrais amateurs de cyclisme qui ont été très peinés par toutes les affaires depuis le Tour 98 et le scandale Festina. Quelle force de caractère exceptionnelle !

Etienne Delangre

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