Waltham Forest, une commune de l’Est de Londres, en bordure de la ville, a conçu un David Beckham Trail, une belle promenade. C’est de ce quartier qu’est originaire la star de Manchester United. Dans le cadre d’une opération de rafraîchissement, il tente de tirer profit de son ancien citoyen. On peut découvrir l’hôpital où il est né, les deux écoles qu’il a fréquentées, les parcs où il jouait. Partons sur les traces du passé de cette idole de 28 ans, mari de Posh SpiceVictoriaAdams, père de deux enfants, capitaine de l’équipe nationale d’Angleterre, propriétaire de Beckingham Palace et quotidiennement à la une. Si ce n’est pas pour ses exploits sportifs, c’est pour autre chose.

Le mardi, c’était à cause de la plainte contre les prétendus kidnappeurs de sa femme, une affaire qui s’est éteinte car le témoin principal ne serait pas fiable : il aurait vendu son histoire à un journal du dimanche pour régler ses problèmes financiers. Le mercredi, c’était son séjour aux States, le jeudi, un éventuel transfert à Barcelone, dans le cadre de la campagne pour l’élection d’un nouveau président. Beckham est un sujet hot, tous les jours.

Walthamstow Central est le terminus de la Victoria Line. Il pleut, conformément aux clichés, même début juin. Un centre commercial couvert, des rangées de maisonnettes, beaucoup de gens de couleur. Une dame plus âgée, dont les cheveux n’ont plus vu de shampooing depuis des semaines, tente de retirer de l’argent à un distributeur. Comme ça ne marche pas, elle nous cède son tour. Elle grommelle quelque chose.

Lorraine Sweeney est à l’origine de la promenade Beckham qui part de son bureau vers la maison communale mais avoue ne pas pouvoir donner plus d’informations que n’en contient le site web. La biographie de Beckham, parue en 2000, ne parle guère de sa jeunesse. Lorraine espère que la prochaine, qui paraîtra en septembre, donnera plus d’informations :  » Jusqu’à présent, cette période constitue un peu son jardin secret « .

Le père de Becks travaillait dans la construction, le gaz plus exactement, sa mère était coiffeuse. Trois personnes âgées qui promènent leur chien en taillant une bavette le confirment. Peuvent-ils nous indiquer le chemin du salon ?  » Non. Elle est coiffeuse à domicile. Elle travaille sur rendez-vous « .

Beckhamania

D’après Lorraine, nous devrions trouver des gens qui connaissent les Beckham en passant par Chingford Road et Chingford Mount. C’est l’éditeur du bulletin mensuel d’informations de la commune qui a eu l’idée de cette promenade Beckham et y a consacré un petit article. Les journaux ont embrayé et c’est ainsi qu’on a relayé l’info sur le site de la Ville. Lorraine :  » Pour le moment, nous n’avons que des informations sur le quartier et quelques photos. Sur place, il n’y a pas grand-chose à voir. Il n’y a pas de panneaux indicateurs. Personne n’a vraiment envie d’embrayer et sûrement pas les écoles « .

La vice- headmaster de l’école de Nevin Street nous expliquera qu’il a eu des problèmes avec des touristes japonais. Juste après le Mondial, en pleine Beckhamania, des cars entiers ont déversé leur flot d’Asiatiques. En visite à Londres, ils effectuaient un petit crochet par le North Circular Road pour photographier l’école.

 » C’était ennuyeux pour les enfants « , explique l’enseignante.  » Ils entraient sans permission, à la recherche de son pupitre. Nous ne l’avons même plus « .

Lorraine Sweeney a été sollicitée aussi :  » On m’a demandé si je pouvais obtenir ses résultats scolaires. Le directeur dit qu’il ne les conserve pas. Nous ne pouvons donc dire s’il était bon élève. J’ai lu quelque part qu’il était bon en home economics. Vous savez, cuire des gâteaux et tout ça. Oh, c’est une blague, ne me citez pas « .

On envisage de l’inviter à manger, mais elle craint que son agenda ne soit trop chargé. Elle ne sait pas si ses parents possèdent toujours leur maison à Hampton Road. Sweeney :  » On lit tellement de choses qu’on ne sait plus faire la part des choses. Nous n’avons rien mis sur le site pour protéger la vie privée de ces gens « .

Qui habite ce borough ?  » Beaucoup d’étrangers « , se plaignent les trois petits vieux : Croates, Tunisiens, Kosovars, Albanais, beaucoup de gens d’Europe de l’Est et, évidemment, des Pakistanais et des Indiens. Un avocat aurait déclaré qu’il avait dix ans de travail rien que pour traiter les procédures lancées contre ces gens.

Sweeney minimalise les problèmes.  » Waltham Forest est composée de Chingford, Walthamstow et Leytonstone. Leyton est la partie la plus pauvre de la commune. Walthamstow est un mélange mais les prix des maisons flambent. A Chingford, où habitaient les Beckham, on vit un peu mieux « .

Les prix sont élevés, d’après nos normes. Environ 375.000 euros pour une banale maison, ça a l’air beaucoup mais c’est bon marché à Londres.

Nous sommes à Hampton Road. Il ne manque plus que le bon numéro. Une vieille dame pense le connaître. C’est à quelques maisons du bungalow de sa fille. Nous hésitons entre les numéros 143 et 145. Nous frappons, puisqu’il n’y a pas de sonnette. Une femme entrouvre la porte :  » Sorry, je ne parle pas à la presse « . Les Beckham habitaient à côté. Nous sonnons à d’autres maisons, dans les entrées desquelles se trouvent des voitures plutôt coûteuses, Mercedes, BMW, une Kever. Personne ne réagit. Le voisinage se drape dans le silence.

Tout pour le foot

Une femme revient de l’école avec son fils :  » J’ai connu David gamin, quand il roulait à vélo sur le trottoir. C’est tout. Voulez-vous nous laisser tranquilles ? »

Au coin, Bob Bolster, le headmaster de la Chase Lane Junior School, l’école primaire qu’ont fréquentée David et ses deux s£urs. Une institutrice les a connus et, d’après son collègue, qui rigole :  » Elle va dire la vérité sur David « . Mais elle n’en a pas envie.

Jill laisse parler Bob, intarissable sur son célèbre ancien élève. Il nous conduit à un terrain de football, derrière les classes.  » On projette de construire une nouvelle école sur le terrain où il jouait. Nous avons déjà dit, pour rire, que nous devrions vendre les mottes de gazon aux Japonais, pour financer la construction « .

En fait, Bolster n’a pas connu David.  » Je suis arrivé deux ans après son départ mais j’ai eu sa s£ur cadette, Joanne. Elle est maintenant coiffeuse chez Vidal Sassoon. Une fille superbe. Je connais très bien leur mère, Sandra. Récemment, elle a rendu visite à l’école avec Brooklyn, le fils aîné des Beckham. Elle était escortée par un garde du corps. Nous avons encore parlé de David à la dernière Noël, quand une de nos welfareladies, comme nous appelons les infirmières de l’école, a pris sa pension. Elle a raconté qu’elle devait constamment soigner ses genoux écorchés. Il avait tellement l’esprit de compétition qu’il se donnait à fond, sur le terrain de jeux en béton. D’ailleurs, quand Mrs Tinsley a pris sa pension, la mère de David lui a envoyé un bouquet de fleurs de la taille d’un sapin de Noël. Il y avait une petite carte. To Mrs Tinsley. Love, David Beckham. Pourtant, il ne l’avait plus vue depuis 15 ans. Voilà quel genre de garçon est David « .

Mais était-il un bon élève ? Bolster réfléchit un instant :  » Ce que je sais, c’est que David ne pensait qu’au football. Récemment, quelqu’un a dit que ça ne signifiait pas qu’il était bête. Il existe différentes sortes d’intelligence. Si on prend en compte le fait de bien se mouvoir dans l’espace, David obtiendra sans aucun doute une brillante cote « .

Il embraie sur une autre marque de délicatesse de Beckham. Il y a deux ans, l’école a fêté l’anniversaire d’un centre d’aide aux jeunes qui éprouvent du mal à apprendre à lire. Par l’intermédiaire de sa mère, Beckham a envoyé une volée de prix, ainsi qu’un ballon de Manchester United, signé par tous les joueurs, des objets de merchandising et 200 photos de lui-même, dédicacées.

Bolster :  » Je ne lui ai encore jamais demandé de venir à l’école. Avant tout pour des raisons de sécurité. Une de mes filles est fiancée à un membre du groupe pop Blue. Elle a visité l’école et ce fut presque l’émeute. Imaginez que David Beckham vienne et que nous fassions un peu de publicité. Les mesures de sécurité seraient impayables « .

Il comprend que les gens ne soient guère enclins à parler de leurs anciens voisins.  » Ils ont été assaillis par les paparazzi pendant la Coupe du Monde 1998, quand il a été exclu suite au coup décoché à Simeoni. Des supporters furieux ont même brûlé une poupée ornée de sa photo devant la maison paternelle. J’ai l’impression que depuis lors, il a appris à maîtriser son tempérament. David a vraiment le sens de la compétition. J’ai l’impression qu’il a une fameuse dose de testostérone dans le sang « .

Les Beckham étaient-ils à leur place dans ce quartier ? Bolster :  » Oui. Je pense qu’on peut situer les habitants parmi la decent working class, des gens qui sont les deux pieds sur terre. Il n’y a pas de véritable tradition académique ici. Nous ne sommes pas dans un quartier de la middle class, où les gens s’occupent de leurs enfants et font tout pour qu’ils poursuivent des études supérieures. Je ne connais que la mère de David, pas son père. Le saviez-vous ? Ils sont séparés. Connaissez-vous la maison de David ? On l’appelle Beckingham Palace, ici. Son père habite une des conciergeries. Il a acheté quelque chose d’autre, ailleurs, pour sa mère et sa s£ur cadette. Joanne sort d’ailleurs avec un footballeur, Jermaine Defoe, un international Espoir anglais de West Ham « .

Lui un héros ?

Deux enseignants nous sourient, dans le couloir.  » Au fond, nous sommes las de toutes ces questions concernant Beckham. En quoi cela intéresse-t-il la Belgique ? » C’est également l’avis d’un Pakistanais curieux, qui préférerait aborder avec nous les problèmes que rencontre TonyBlair pour justifier la guerre contre l’Irak au Parlement. He’s in big trouble, Mr Blair. Beckham ?  » Trouvez-vous qu’il soit un footballeur si génial que ça ? Il n’a jamais été capitaine de son équipe. Manchester United l’a récemment régulièrement mis sur le banc et a quand même gagné sans lui. Il est capitaine de l’Angleterre ? So what, nous en avons eu quatre en un match, contre la Serbie. Garrincha, ça, c’était un héros. Et Pele. Maradona aussi. Mais Beckham ? Allons, ne rigolons pas, c’est ridicule « .

Au Walthamstow Stadium, Beckham gamin, ramassait les verres de bière, les soirs de courses de lévriers, pour gagner dix livres (15 euros). Normalement, DougMoore devrait pouvoir nous en raconter davantage. Mais Moore a l’air… aussi jeune que Beckham.  » Qui vous a donné mon nom ? Ce doit être un malentendu car je ne connais Beckham que par la TV « . Son patron, un certain Peter, est appelé à la rescousse. Il est responsable des potboys. L’homme grogne :  » Beckham ? Un des 3.000 garçons que j’ai déjà employés ici, pour se faire de l’argent de poche. Je ne sais rien de plus sur lui « .

 » Vous tombez bien cependant « , affirme Ann Aslett, dont le grand-père a construit cette piste, en 1932. Elle n’est pas la plus ancienne d’Angleterre mais elle est le numéro un national. Les Greyhoundracings sont le plaisir de la working class. Les courses de chiens ont lieu le soir, les courses de chevaux l’après-midi, au moment où les gens… travaillent. Nous tombons bien car il y a 13 courses ce soir. Avons-nous envie d’en découvrir l’ambiance, peut-être ?

Manger et parier dans des tribunes, derrière une vitre, bien habillé, c’est la version chic de l’ouvrier qui achète viande, poisson et bière au paddock grill. La façade s’effondre vite, quand les courses commencent. Les femmes crient et hurlent plus fort que les hommes. Elles sont encore plus impulsives que leurs époux quand elles misent sur un chien. Nous-mêmes, nous essayons de récupérer les frais occasionnés par le reportage en pariant de manière à répartir le risque, mais nous perdons, 45 euros. Nous n’avons jamais aimé les chiens.

Ridgeway Rovers

Partons à la recherche d’un ancien entraîneur de Beckham, qui a joué dans le coin, pour les Ridgeway Rovers. Lorraine nous envoie chez Susan, qui nous renvoie à Paul, lequel nous débusquons Steve Kirby. Un homme impressionnant, large d’épaules, le crâne rasé. Kirby ouvre, étonné.

 » Combien payez-vous ? »

En pensant aux 45 euros perdus le soir précédent, nous rétorquons :  » Un café, ça va ? »

 » All right, mate, je ne le fais pas pour l’argent « .

Il s’est déjà rendu aux Pays-Bas avec son équipe, à Valkenburg. Il a été stupéfait de voir que les petits clubs avaient leur propre terrain. Ici, il doivent demander à la Ville quel terrain ils peuvent louer pour une saison. Et quand il n’y en a pas assez, il faut les partager. Des clubs tels que les Ridgeway Rovers n’ont pas de base à eux. Les Rovers sont ce qu’on appelle un boys club. Il nous explique qu’il y a différentes équipes en Angleterre : les équipes de jeunes des clubs professionnels, les équipes scolaires, d’autres équipes qui rassemblent les meilleurs du district ou du comté et les fameux boys clubs, qui n’ont que des jeunes mais pas d’équipe Première où les aligner quand ils sont plus grands.

Kirby se souvient très bien de la façon dont David Beckham est arrivé. Il a travaillé dix ans avec lui.  » Nous avions déjà une ou deux équipes et nous avions mis une petite annonce dans le Chingford Guardian, un journal local, à l’attention des candidats footballeurs. Ils devaient effectuer un test au Chase Lane Park, situé tout près de l’école, au coin de la rue habitée par ses parents. 68 enfants ont répondu à l’annonce. En quelques semaines, nous avons réduit ce groupe à 16 joueurs. Tous avaient moins de huit ans. David a été un des premiers à se présenter « .

Le football était tout son univers. Kirby :  » Mum et Dad étaient ravis. Comme ça, ils savaient toujours où il était : avec des amis dans le parc ou, quand il était seul, en train de travailler sa technique, en jonglant. Il a changé depuis lors. Je pense que depuis son mariage, d’autres choses ont pris de l’importance. The wife, his look(il sourit) « .

Kirby a suivi une formation d’entraîneur des jeunes auprès de la Fédération anglaise et a enseigné les techniques de base aux gamins. Il attachait aussi beaucoup d’importance au comportement et au caractère. Kirby :  » Je le retrouve toujours chez David. On peut s’étendre sur sa personnalité et son mode de vie mais on effectue rarement des remarques sur sa motivation à l’entraînement. Il est sérieux, il s’implique. Je ne peux pas me souvenir qu’il ait raté deux séances en dix ans « .

Ce qui était chouette, poursuit Kirby, c’est que l’équipe était si bonne qu’elle a immédiatement gagné trophée sur trophée.  » Au fond, Beckham continue à faire ce qu’il avait connu à Ridgeway. Comme notre équipe avait du succès, les grands clubs des environs envoyaient des scouts : Wimbledon, Tottenham, Arsenal, Leyton Orient, et même du nord comme Sunderland et Leeds. Ils s’intéressaient tous aux mêmes joueurs. A part David, trois joueurs ont rejoint Arsenal, un Wimbledon, un autre est allé à QPR, un à Watford, un à Cambridge « .

Les parents lui demandaient conseil. Kirby :  » Nous expliquions que nous étions des entraîneurs qualifiés û j’avais mon badge de la FA û et que les enfants n’auraient pas de meilleurs entraînements ailleurs. Ceux qui étaient doués étaient toujours remarqués « .

Combien de séances y avait-il ? Kirby éclate de rire :  » Une seule par semaine. Les kids n’avaient pas besoin de plus. De toute façon, après l’école, ils passaient leur soirée à jouer. Ils travaillaient leur technique en jouant, ils étaient physiquement bien. Nous leur apportions une certaine vista et l’esprit d’équipe. Ce n’est pas une question de quantité. Ce qui compte, c’est la façon dont vous leur apprenez quelque chose. Et je pense que nous avions la bonne méthode « .

Son père voulait ManU

David a passé un test aux Spurs et à Arsenal, mais son père était un grand supporter de Manchester United et dès que ce club s’est manifesté, il n’y a pas eu match. Kirby se rappelle que ce fut plus difficile pour le grand-père, qui avait un abonnement à White Hart Lane (Tottenham). Mais le père a tranché. Kirby, qui travaille lui-même dans le secteur de la construction :  » Il était indépendant. Il installait des fours et des choses comme ça dans de grands hôtels. Il travaille toujours mais moins qu’avant « .

Après leur séparation, la mère est revenue dans le quartier, confirme Kirby, sans trahir son adresse. C’est la loi de l’omertà. Il s’en explique :  » Pendant le Mondial, il y a eu des incidents désagréables. On a jeté des oeufs sur des autos, il y a eu des incendies. Ici, on considère la presse comme une ennemie, vous devez le comprendre. Nous le protégeons. D’ailleurs, je ne voudrais pas de sa vie. Imaginez que Dave et moi buvions un café ici. La nouvelle ferait le tour du quartier en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire et ce serait plein. Vous ne pouvez pas le comprendre, nous non plus, car pour nous, il est resté Dave. Mon fils a joué avec lui. On lui demande s’ils se parlaient. Evidemment, répond mon fils, j’étais son capitaine. Et les gens le regardent, abasourdis. Pour nous, il reste Dave… Le Dave qui roulait à vélo, le Dave qui jouait bien au foot, just Dave « .

Son côté attentionné refait surface. Beckham a offert des billets à Kirby, à l’occasion de son premier match international. Il l’a invité, ainsi que son fils, à son mariage et à sa World Cup Party. Kirby :  » C’était dingue. On se bousculait pour le saluer et il disait bonjour à chacun, amical mais réservé. Jusqu’à ce qu’il me voie et que son visage s’éclaire, d’un coup. Enfin un visage connu, quelqu’un auprès duquel il pouvait être lui-même, se comporter normalement. Sa vie est devenue impossible. Une fois, il est allé acheter des meubles en compagnie de sa mère. En quelques minutes, ça s’est su et le magasin a été envahi. Je l’ai rencontré chez Marks and Spencer. Directement, des centaines de personnes se sont ruées sur lui pour lui demander un autographe. Je lui ai dit : Vas-y, Dave, je ne te retiens pas. Mais il est resté et il a distribué gentiment des autographes. Il n’a de gardes du corps que quand il est en compagnie de sa famille. A ce moment, il y a un risque et il est difficilement accessible « .

Trouve-t-il que la promenade Beckham soit une bonne idée ? Kirby :  » Non. Qu’on le fasse pour une idole morte, mais pas pour notre Dave… Qu’y a-t-il de si extraordinaire dans son histoire ? Il joue dans le parc, il est enrôlé par le boys club, il grandit, et comme il est bon, il devient footballeur professionnel. So what. Pour nous, il est just Dave, c’est tout. OK, je comprends qu’aucun footballeur n’a obtenu ce statut dans notre pays. Encore qu’il n’a rien fait de spécial, à mon sens, c’est le système qui lui a été faste. D’accord, il a la star quality, il est marié à une Spice Girl… Je pense que Victoria a eu beaucoup d’influence. Elle l’a modelé pour d’autres marchés, l’a ouvert à d’autres choses que le football, des choses qu’il n’aime pas vraiment. Je pense que le visage de David est devenu un des plus connus dans le monde. L’Amérique est peut-être le seul pays à ne pas le connaître et ce n’est peut-être pas un hasard s’il va y débarquer un jour aux côtés de Victoria. Qui sait, peut-être que grâce à elle, il songe déjà à l’après-football, qu’il sonde déjà le marché. Victoria est très forte sur ce plan « .

Et avant, s’occupait-il autant de son look ? Kirby opine :  » Il a toujours soigné son apparence. Et le fait qu’il change souvent de coiffure… Sa mère et sa s£ur cadette sont coiffeuses. Peut-être est-il influencé par leur profession. La plus jeune est avec Defoe, en effet. Un bon footballeur et un gars sympa. Comme notre Dave. Un gars simple qui joue bien. Pas une vedette comme ce qu’en ont fait les Japonais. Mais qu’y connaissent-ils en football ? »

Peter T’Kint, envoyé spécial à Londres

 » Je me souviens de lui gamin, à vélo sur les trottoirs. Mais laissez-moi tranquille…  » (une ex-voisine) » Il jouait toujours à fond à la récré. Vous auriez dû voir ses genoux. Quel travail pour l’infirmière  » (un ex-directeur) » Son visage s’est éclairé en me voyant. Enfin, il pouvait être lui-même. Sa vie est devenue impossible  » (un ex-entraîneur)

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