DARKO PIVALJEVIC ET LOTHAR MATTHäUS

Bruno Govers

L’attaquant serbe a un faible pour les meneurs de jeu.

D arko Pivaljevic :  » J’ai pas mal bourlingué durant ma carrière, puisque ma trajectoire sportive m’a menée de ma Yougoslavie natale en Belgique d’abord, à l’Antwerp, puis en Allemagne, à Cologne, avant d’opérer une nouvelle halte ici, à Charleroi en premier lieu, puis à nouveau à Deurne, avant d’aboutir au Cercle Bruges en 2004. Malgré 12 saisons au plus haut niveau, je n’ai pas gardé beaucoup de souvenirs matériels de ma carrière. Les seuls maillots que j’ai vraiment échangés sur les terrains remontent à mon séjour outre-Rhin, en 2000-2001.

Contrairement à ce qui se passe dans mon pays, ou même en compétition belge, où l’on ne procède au traditionnel troc des vareuses qu’après les tout grands événements, en Bundesliga, cette coutume se vérifie chaque semaine. Le niveau du championnat y est tellement élevé et les footballeurs de talent nombreux que l’on joue là-bas des matches européens tous les week-ends. A l’image de ce qui se passe également en Italie ou en Espagne, pour ne citer que ces deux nations fortes du football.

Au cours de mon court séjour dans la cité rhénane, j’ai profité de l’une ou l’autre de mes titularisations en Première pour récolter quelques pièces. J’ai, par exemple, hérité des tuniques de Claudio Pizzarro, du Bayern Munich, et de Thomas Hässler, qui évoluait à l’époque dans l’autre club bavarois, Munich 1860. Mais le shirt qui me tient le plus à c£ur, c’est celui que j’ai obtenu d’un ancien grand joueur qui a fait l’essentiel de sa carrière dans la même ville, Lothar Matthäus.

Je n’ai hélas pas eu l’opportunité de le rencontrer en Bundesliga, car il venait de clôturer sa carrière chez les Rouge et Blanc, mais nos routes se sont croisées quelques mois plus tard quand, avec les New York Metrostars, il était venu disputer durant l’été 2001 un tournoi international à Cologne. A cette occasion, il avait eu la délicatesse de m’offrir à la fois un maillot de son club américain mais aussi un exemplaire de celui qu’il portait avec la Mannschaft.

Il va sans dire que j’en suis fier, car l’ancien capitaine de la sélection allemande aura été l’un des joueurs les plus emblématiques de son temps. Aussi bizarre qu’il n’y paraisse peut-être, pour un avant comme moi, j’ai toujours été davantage impressionné par les meneurs de jeu que par les véritables puncheurs. Je préfère un Diego Maradona à un Gabriel Batistuta ou un Francesco Totti à un Pippo Inzaghi, pour ne citer que ces exemples.

En Belgique, j’ai eu la chance de côtoyer un autre numéro 10 célèbre : Enzo Scifo, au Mambourg. Le Louviérois avait mis un terme à ses années actives, à ce moment-là, et venait d’embrasser sa carrière d’entraîneur. Sur simple demande de ma part, il avait tenu à me faire plaisir en me remettant un de ses maillots comme Diable Rouge. Celui-là aussi tient évidemment une place à part dans mon armoire aux souvenirs « .

BRUNO GOVERS

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