Dans la roue de Gilbert

Hermans est attendu à Huy et à Liège.

PAR BENEDICT VANCLOOSTER

L’Amstel Gold Race marque le début des classiques où les Belges doivent laisser les honneurs aux autres, traditionnellement. La victoire impressionnante de Philippe Gilbert au sprint, au Cauberg, laisse entrevoir une nouvelle ère. Aucun Belge ne s’était imposé à l’Amstel depuis Johan Museeuw en 1994. La classe étalée par le Liégeois sur les routes néerlandaises est de bon augure pour dimanche et sa classique préférée, Liège-Bastogne-Liège.

A la Flèche Wallonne, qui se déroule ce mercredi, nos compatriotes n’ont obtenu qu’une seule place dans le top 10 lors des sept dernières éditions. Année après année, longue vue en mains, on cherche un oiseau de bon augure. L’année dernière, Ben Hermans (23 ans) a soulevé quelques espoirs en terminant 14e et premier Belge au Mur de Huy, à sa plus grande surprise.

Embauché par RadioShack, Hermans s’est préparé en fonction des classiques wallonnes. Il était déjà proche de sa meilleure forme au Critérium international, fin mars.

Le Limbourgeois est arrivé au sommet en neuvième position, non loin de Samuel Sánchez et de Cadel Evans, devant Alberto Contador et son leader, Lance Armstrong.  » Celui-ci était impressionné par ma prestation, paraît-il « , commente Hermans.  » Lance ne me connaissait pas encore. Il n’était donc pas mauvais de lui montrer ce que je valais.  »

Le Tour du Pays Basque a bien débuté pour Hermans, qui aborde pourtant les classiques ardennaises avec modestie.  » Si tous ceux qui figuraient parmi les vingt premiers de la dernière édition de la Flèche Wallonne veulent terminer dans le top 10, cela m’en fait dix de trop « , explique-t-il, laconiquement.

 » Liège-Bastogne-Liège me tente beaucoup plus. Les longues côtes de dimanche devraient mieux me convenir, sur papier, que l’ascension explosive du Mur de Huy. Mais la Doyenne compte 60 kilomètres de plus. Je dois encore acquérir plus de puissance.  »

Victime d’une allergie au pollen, Hermans n’a pas atteint la ligne d’arrivée de L-B-L, l’année dernière. Ces derniers jours, sa santé lui a encore joué des tours.  » J’ai souffert d’une infection de la gorge au Pays Basque et j’ai raté la Flèche Brabançonne mais j’ai pu prendre le départ de l’Amstel. Je prends des antibiotiques mais ma condition ne peut pas s’envoler d’un jour à l’autre. « 

Hermans a détecté les coureurs en forme au Tour du Pays Basque.  » En premier lieu, Alejandro Valverde : il s’est adjugé une étape plate, une en montagne et son contre-la-montre a été brillant. Notre leader, Chris Horner, a été fort. Je l’attends surtout à Liège. Je bénéficie d’un rôle libre pour les classiques ardennaises mais si je ne me sens pas bien, je me placerai évidemment au service d’un coéquipier.  »

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