DANIEL VAN BUYTEN ET ZINEDINE ZIDANE

Jeune collectionneur, il avait acheté l’ensemble de l’OM.

Daniel Van Buyten :  » Je possède bon nombre de maillots de footballeurs prestigieux. Mais celui qui me tient indéniablement le plus à c£ur est celui de Zinedine Zidane, que j’ai obtenu à la fin de la rencontre qui avait opposé l’Olympique Marseille au Real Madrid, le 26 novembre dernier, en Ligue des Champions. En vérité, cet échange de bons procédés entre Zizou et moi a toute une histoire. Il se fait tout simplement qu’au terme du premier match, le 16 septembre, à Bernabeu, je m’étais empressé de lui réclamer son précieux bien. A ce moment-là, il n’avait pas voulu accéder à ma demande, sous prétexte que Mido s’était déjà adressé à lui avant le match. La star du club madrilène et du football français ne voyait toutefois aucun inconvénient à ce que nous procédions au rituel d’usage, entre nous, à l’occasion du retour au Stade-Vélodrome deux mois plus tard.

Ce soir-là, j’ai parfaitement réalisé qu’outre ses qualités immenses de joueur, Zizou était également un homme de parole. Malgré les nombreuses sollicitations de mes partenaires, il s’est avancé vers moi pour me remettre son maillot. C’était un instant d’autant plus magique pour moi que le maître à jouer des Bleus l’agrémenta d’un – A bientôt au Real, qui sait, qui m’est réellement allé droit au c£ur. Entre-temps, mes pas m’ont conduit vers Manchester City. Mais il va sans dire que si je devais troquer le maillot des Mancunians contre celui, immaculé, des Madrilènes, ce serait franchement le pied.

Avant de croiser Zizou sur le terrain, à la faveur de notre double confrontation en Ligue des Champions cette saison, j’avais déjà eu l’opportunité de faire la connaissance de l’homme à Marseille. Voici quelques mois, effectivement, nous avions été appelés tous les deux à inaugurer l’espace Adidas que la marque aux trois bandes avait créé en ville. Pour immortaliser l’événement, le Français et moi avions été invités à laisser notre empreinte. Et c’est ainsi que la trace de mon pied côtoie celle du génial Zizou du côté de la Canebière. C’est quand même fantastique, non ? Ce jour-là, j’avais découvert un gars très simple, extrêmement sympa aussi et doté d’un grand sens de l’humour. Après Real-OM, nous nous étions tous deux retrouvés en présence de Michel Platini sur le plateau de Canal+ France. Je me souviens leur avoir dit, en l’occurrence, que je me sentais très petit face à eux. Platoche a rigolé et Zizou s’est fendu d’un – Vu ta taille, c’est plutôt nous qui devrions nous sentir à l’étroit. Du coup, j’étais beaucoup plus à l’aise pour l’interview. Car, battu 4-2 avec Marseille, je n’en avais pas mené bien large cette fois-là. Même si j’avais eu la consolation d’inscrire un but.

La première vareuse que j’ai échangée sur un terrain remonte à un match des Espoirs contre la France. Thierry Henry avait été l’objet de ma sollicitude à l’époque. Depuis lors, pas mal de noms d’attaquants glorieux s’y sont ajoutés. Il y a là Ronaldo, après Belgique-Brésil au Mondial 2002, Luis Figo, Raul, Ruud van Nistelrooy et Roy Makaay, entre autres. Ma collectionnite ne date cependant pas de mes années professionnelles. Jeune, déjà, je me faisais un point d’honneur d’acheter un équipement qui me plaisait. Je me suis dès lors procuré, un jour, la tenue complète de l’OM. Si j’avais pu me douter que j’y jouerais plus tard, j’aurais pu destiner cet argent de poche à autre chose (il rit)…  »

Bruno Govers

par Bruno Govers

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