Daniel Pudil vs Sébastien Pocognoli

Daniel Pudil Physique

Avec un mètre 83 pour 74 kilos, Daniel Pudil est un joueur au physique élégant. Sa vitesse sur les premiers mètres est loin d’être exceptionnelle et il éprouve des difficultés face à des joueurs virevoltants. Pour un défenseur, il n’est pas un tueur dans les duels d’homme à homme. Il préfère récupérer le cuir proprement plutôt que par engagement. Une fois lancé, avec ou sans ballon, ses longues courses peuvent faire mal à l’adversaire sans pour autant être un monstre de puissance.

Technique

L’international tchèque est un joueur techniquement doué dont le pied gauche est d’excellente qualité. Ses passes sont précises et amoureux du beau geste, il soigne très bien ses relances. Ses enchaînements sont réalisés proprement, mais sans véritable changement de rythme. Sur phases arrêtées, il doit subir la concurrence d’un frappeur exceptionnel (Daniel Tozser) alors que son tir peut aussi être dévastateur.

Tactique

Dans le passé, le numéro 33 de Genk a beaucoup évolué comme médian et cela se ressent dans son comportement sur le terrain. Il est continuellement attiré vers l’avant, il s’aligne très rarement et sa couverture latérale présente des lacunes criantes. Quand il est confronté à un adversaire qui décroche beaucoup, il laisse énormément d’espaces dans son dos ; ce qui provoque alors un gros déséquilibre dans l’organisation du quatre arrière des champions de Belgique. Face à un dédoublement adverse, il ne parvient pas à temporiser pour permettre à un partenaire de venir l’épauler.

Mental

L’ex-joueur du Slavia Prague ne donne pas l’impression d’être un combattant prêt à mourir sur le terrain. Quand il est dépassé, il revient rarement à plein régime, se considérant probablement comme battu sur la phase. Il n’a pas le caractère d’un leader qui harangue ses troupes jusqu’à la dernière minute. Par contre, il accepte sans rechigner de jouer à une place qui n’est pas vraiment la sienne. Cela démontre un état d’esprit positif et une approche collective de son sport.

Parcours et progression

A bientôt 26 ans, il a seulement disputé 170 matches chez les pros. A 23 ans, le Slavia Prague n’a pas levé l’option pour une sombre histoire de blessure à la main. Il a débarqué à Genk en 2008 mais, s’il veut encore franchir un palier, il devra s’imposer à un autre poste ou se faire violence en tant que véritable défenseur. Mais en est-il capable ? En analysant sa prestation et surtout ses fautes de positionnement lors du match aller au Maccabi Haïfa, on peut en douter !

Sébastien Pocognoli Pysique

Avec un mètre 82 pour 77 kilos, Sébastien Pocognoli présente un beau gabarit pour un défenseur latéral. Il est véloce et agressif dans les duels. C’est un joueur qui ne relâche jamais la pression sur son opposant direct. Il aime s’engager dans de longues courses sur son flanc. Dans les 1 contre 1 dans les airs, il est moins à l’aise qu’au sol où son engagement physique et la qualité de son tackling lui permettent de conquérir pas mal de ballons et de se montrer intransigeant défensivement.

Technique

Le numéro 15 du Standard possède un pied gauche de qualité et son passing (court et long) est efficace car il s’applique énormément dans ce domaine. Ce n’est pas un fin dribbleur, il préfère éliminer son opposant direct grâce à son appel dans la profondeur ou en sollicitant l’appui intérieur. Sa frappe de balle est plus que correcte et ses centres effectués en pleine course sont tendus et précis.

Tactique

Il a été formé comme demi gauche voire comme ailier gauche. Au début de sa carrière, il se posait la question de la place qui lui convenait le mieux. Il s’est finalement fixé en défense où la concurrence est moindre. Son alignement et sa faculté à coulisser vers l’intérieur deviennent de plus en plus performants avec l’expérience. Il restera toujours un joueur porté vers l’avant en possession de balle. Il aime dédoubler et apporter sa pierre à l’édifice dans la construction des offensives.

Mental

L’ex-joueur d’AZ Alkmaar est un vrai gagneur. Il se bat de la première à la dernière minute, caractéristique particulièrement appréciée par les supporters rouches. Sa force dans les duels, son tackling et ses retours défensifs s’appuient certes sur ses qualités propres de footballeur mais surtout sur un gros mental. Sa place de titulaire au Standard perdue, il a travaillé d’arrache-pied pour la reconquérir.

Parcours et progression

A 24 ans et 200 matches chez les pros, il possède déjà une fameuse expérience. Le départ récent de plusieurs cadres du Standard le place devant ses responsabilités et l’oblige à devenir un des leaders de ce nouveau groupe. Malheureusement pour lui, Georges Leekens lui préfère souvent des joueurs qui n’évoluent pas à cette place en club et cela montre le chemin qu’il lui reste à parcourir pour devenir un incontournable chez les Diables. Dans le futur, un nouveau départ vers l’étranger sera nécessaire pour passer un palier.

ÉTIENNE DELANGRE

NÉ EN 1963, ÉTIENNE DELANGRE JOUA COMME DÉFENSEUR AU STANDARD DE 1981 À 1992 (267M EN D1 ET 6B, CHAMPION EN 82 ET 83). EX-CHARGÉ DE COURS À L’ÉCOLE DU HEYSEL, IL COACHA DE LA P1 À LA D1 (CHARLEROI).

PAR ÉTIENNE DELANGRE

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