DANIEL GOETHALS

Le match aller en Grèce, qui s’était soldé par une débâcle (88-49), fut son avant-dernier match en équipe nationale. Il joua encore contre Israël à Liège, puis déclara forfait en Roumanie à cause d’une douleur au mollet. En janvier, il n’avait plus été repris. Aujourd’hui, il est l’équipier d’Economou à Larissa.

Quel est votre état d’esprit, à l’heure où la Belgique s’apprête à affronter la Grèce?

DanielGoethals: Cela me laisse indifférent. J’ai vécu de bons moments en équipe nationale, mais la page est tournée. La manière dont on s’est séparé de moi m’est restée en travers de la gorge. En novembre de l’an passé, on a pleuré pour que je reste. Et en janvier, on a prétexté une blessure pour ne plus me retenir. La nouvelle direction avait sans doute déjà influencé le choix. Je peux comprendre qu’il faille laisser la place aux jeunes, mais on aurait pu me témoigner de plus de respect.

Comment les Grecs aborderont-ils ce match?

Ils ne se font guère de soucis. Economou ne m’a guère interrogé à ce sujet, et de mon côté, je n’ai pas davantage insisté. Les Grecs sont à peu près certains de se qualifier pour l’EURO 2003 en compagnie de l’Espagne. Mais, au-delà de cette perspective, ce sont surtout les Jeux Olympiques 2004 à Athènes qui les intéressent. Ils sont en train de préparer une grosse équipe pour essayer de briller dans cette compétition qu’ils organiseront chez eux. Le match en Belgique, c’est une simple mise en jambes.

Comment cela se passe-t-il pour vous à Larissa?

Pas trop mal, sauf qu’on n’a pas encore gagné de match! Il faut dire que notre début de calendrier était plutôt corsé, avec des déplacements au Panathinaikos et à l’Olympiakos, entrecoupés d’un match à domicile contre l’Aris Salonique que nous avons perdu de deux points. Hormis ces mauvais résultats, je n’ai aucune raison de me plaindre: mon épouse et moi avons été très bien accueillis, le club est bien structuré, la salle est parfaitement entretenue, les équipements sont prêts pour l’entraînement, le public répond présent (4.000 personnes sur une capacité de 5.000 places contre l’Aris). En D1, on joue plus au basket qu’en D2, où l’on avait plutôt tendance à cogner. La déception provient du fait que, dans l’antre des grands clubs comme le Pana ou l’Olympiakos, il y a très peu de monde. Ces clubs sont actuellement obligés d’émigrer dans des petites salles de la capitale car les grandes arènes sont en réfection dans l’optique des J.O. de 2004. Et le public boude, souffrant sans doute aussi d’une indigestion due à un surcroît de basket à la télévision qui retransmet tous les matches.

REPORTERS/PHILIPPE BUISSIN

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