DAN GAGNON

Il sera le consultant de Benjamin Deceuninck pour commenter le hockey sur glace aux Jeux de Sotchi.

Il paraît que vous aviez déjà voulu commenter le hockey durant les derniers JO, mais que vous n’aviez pas pensé à proposer vos services…

En fait, tout part de la finale Canada/Etats-Unis des derniers JO que j’ai suivie chez des amis. Roch Voisine était consultant pour France 2 tandis que la RTBF avait fait appel à un Québécois. Mes amis m’ont dit : pourquoi ce n’est pas toi à la RTBF alors que tu travailles pour la chaîne ? Je me suis rendu compte que j’avais oublié de signaler que j’étais là ! Pour cette olympiade, j’ai donc touché un mot à Michel Lecomte. Au début de ma carrière, je voulais être journaliste sportif. J’ai même été responsable des sports pour un journal d’étudiants. Mon rêve était de suivre les Canadiens de Montréal, une équipe de hockey sur glace. Mais c’est le genre de job qu’on obtient après dix ans de carrière. A la place, j’ai préféré venir raconter des blagues en Belgique. Avec cette chance qu’on m’offre de commenter du hockey, c’est comme si j’avais gagné un ticket gagnant de Lotto !

Quelle est votre expérience ?

J’y ai joué mais j’étais l’un des plus mauvais. J’ai suivi des matches pour la radio. En Belgique, j’ai porté les couleurs d’une équipe pendant trois ans et j’ai commenté des matches sur le site web de la Fédération belge.

Vous êtes humoriste et on connaît le goût de Deceuninck pour les jeux de mots. Le ton de vos commentaires sera décalé ?

Benja est un super gars et je suis content de travailler avec lui. D’un côté, je ne veux pas manquer de respect à la discipline. De l’autre, nous ne sommes pas obligés de tout prendre au sérieux. Il y a beaucoup d’anecdotes à raconter. La plupart des gens qui regardent du hockey n’arrivent pas à trouver le palet. Quand la Fox a acheté les droits de diffusion, ils ont entouré le palet d’une sorte de halo rouge qui devenait une longue traînée au moment d’un tir. On se serait cru dans Star Wars !

Le hockey passe pour un sport opposant des hommes bourrés de testostérone qui se mettent des coups et finissent par se battre. C’est un stéréotype ?

Il y a un côté gladiateur des glaces. C’est viril mais le hockey aux JO sera moins rude que la NHL car la surface sera plus grande et les meilleurs joueurs de la planète seront là. Les rivalités et les intimidations seront moins importantes. J’y ai joué alors que j’ai le physique d’une crevette. Je n’ai jamais eu peur de me faire mal car, vers 13-14 ans, on t’apprend à encaisser les coups. Il n’y a pas plus de blessures que dans un sport comme le basket.

PAR SIMON BARZYCZAK

 » Je rêvais d’être journaliste sportif.  »

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