Dalmat : des excuses ou un transfert

Deux points sur six, cela peut engendrer une crise. Pourtant, après le deuxième partage au Germinal Beerschot, les commentaires du staff et des joueurs étaient calmes et apaisés. Wilfried Dalmat, un des premiers à sortir des vestiaires, tint, lui, un discours qui tranchait avec celui de ses coéquipiers. Relégué sur le banc, il n’a manifestement pas apprécié ce sort. Lui si timide en d’autres temps, lâche du bout des lèvres :  » C’est le choix de l’entraîneur mais quand je vous disais en début de saison que je ne partais pas comme un titulaire, personne ne me croyait. Aujourd’hui, cela se confirme. Le banc ? Il va falloir que je m’y habitue. Manifestement, je ne bénéficie pas du même crédit que certains joueurs. Voilà tout.  »

En résumé, un Dalmat en méforme valse sur le banc là où d’autres peuvent brûler certaines cartouches en toute impunité. En disant cela, l’ailier oubliait le cadeau fait par la direction en début de préparation. A l’instar d’ Axel Witsel et de Steven Defour, il avait bénéficié d’une semaine de vacances supplémentaire. L’affaire aurait pu en rester là si Dalmat n’avait pas remis une couche en semaine.  » Des valeurs sûres peuvent se permettre un match moyen sans en subir les conséquences. Moi, je suis un simple joueur n’ayant, en termes de revente ou de remboursement, aucun avenir pour le club. Le jour précédant le match contre Saint-Trond, une conversation avec la direction m’a montré que des promesses ne seraient pas respectées.  »

C’était la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Direction : la tribune. Certains évoquaient même la fin de parcours de Dalmat au Standard. Pourtant, peut-on sanctionner si visiblement un joueur qui n’est pas coutumier des sorties dans la presse et qui n’a pas lâché une vraie bombe ? Jelle Van Damme ne jouait-il pas deux jours après des déclarations bien plus fracassantes ?

La direction a voulu faire un exemple : Dalmat a brisé un tabou en évoquant des promesses non tenues.  » On peut parler du sportif mais on ne peut jamais sortir de ce cadre et évoquer l’extra-sportif « , nous expliquait un proche de la direction.  » C’est la règle et on la connait en tant que joueur « , renchérissait un joueur du noyau.  » Il a trop parlé et il a payé l’addition. Soit cela se règle à l’amiable, le joueur fait amende honorable et il revient dans le onze. Soit il est transféré illico presto. « 

Bölöni a voulu faire valoir la préséance du groupe sur l’individu :  » Vous serez bien naïfs de penser que c’est à cause de ses propos « , se défendait pourtant l’entraîneur. Quant à Luciano D’Onofrio, il se chuchote qu’il n’est guère friand d’une telle attitude de la part d’un joueur qu’il a sorti du bourbier montois dans lequel il s’était fourré.

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