© ROYAL BOUSSU DOUR BORINAGE

D’un club brugeois à l’autre pour les Francs Borains

Le Royal Francs Borains, qui affronte le Club Bruges ce soir en Croky Cup, a écrit une des plus belles pages de son histoire face au Cercle, en 1986.

Pour la deuxième fois de son histoire, le Royal Francs Borains est appelé à en découdre avec un représentant de la Venise du Nord en Coupe de Belgique. Ce coup-ci, c’est face au Club, en seizièmes ; en 1986 c’était contre le Cercle, mais au stade des demis cette fois. Une authentique première, dans cette compétition, pour un pensionnaire tout juste monté en D3 quelques mois plus tôt. Et qui se sera mué, cette saison-là, en véritable giant-killer de l’épreuve. Car avant de rallier le dernier carré, les Hennuyers se sont payé notamment le scalp de quelques  » clients  » comme Mons, Winterslag, Beringen, Saint-Trond et Seraing.

Lors du derby régional face à l’Albert, pas moins de 6.000 personnes avaient rallié le vétuste stade Saint-Charles. Devant l’engouement suscité par la demi-finale, le club borain demanda l’hospitalité à La Louvière pour disputer la manche aller. Au Tivoli, garni de 15.000 fans, les visiteurs s’imposèrent logiquement par 0-2 avant de remettre le couvert sur leurs terres (5-0), ce qui leur permit de rencontrer leurs voisins du Club dans une finale 100% brugeoise. Il n’empêche que, pour des amateurs, les Francs Borains avaient réussi au-delà des espérances.

C’est d’ailleurs en utilisant le terme  » amateurs  » que le président du club de D3, Jean Zarzecki, s’était excusé auprès des dirigeants du Cercle. Car, soi-disant faute de moyens, le RFB n’était pas en mesure de leur offrir le même type de réception d’après-match que celle à laquelle ils étaient évidemment habitués parmi l’élite du football belge. Son homologue Paul Ducheyne ainsi que le secrétaire général des Vert et Noir, Gérard Versyp, ne lui en tinrent nullement rigueur et s’éclipsèrent en même temps que les joueurs une demi-heure à peine après le coup de sifflet final.

Et c’est à ce moment-là que se produisit une scène que nous ne sommes pas près d’oublier : à peine le car du Cercle avait-il quitté le parking du stade du Tivoli que Zarzecki tonna :  » Champagne pour tout le monde « . A sa manière, il avait donc battu le Cercle ce soir-là…

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