D’indispensable à SUPERFLU

Relevé avec une déchirure des ligaments croisés du genou gauche après une réception au sol malencontreuse à Westerlo, le 22 février passé, Glen De Boeck a été opéré quatre jours plus tard par le chirurgien Marc Martens à la clinique du centenaire d’Anvers. Victime d’une blessure analogue à l’autre articulation lors de sa deuxième année au Parc Astrid, le défenseur des Mauve et Blanc sait parfaitement ce qui l’attend : une indisponibilité de six mois au minimum.

 » C’était le tarif lorsque je suis passé pour la première fois sur le billard, au cours de la campagne 1996-97, et il est resté le même si l’on s’en réfère à l’indisponibilité de Nenad Jestrovic, pour la même affection, cette saison « , dit-il.  » La seule différence, c’est qu’à l’époque j’avais fait mon trou en tant que titulaire dans la charnière centrale alors que cette fois, je ne pouvais pas me prévaloir de ce statut. Une blessure ne survient évidemment jamais au bon moment. Mais celle-ci est particulièrement malencontreuse car elle s’est produite alors que j’étais en pleine phase ascendante « .

Il avait déjà été abondamment question du genou du capitaine anderlechtois au cours de la défunte compétition. En délicatesse avec un ménisque, le staff technique lui avait demandé de différer l’opération le plus longtemps possible, afin de disposer de son concours dans la quête de la deuxième place, qualificative pour les préliminaires de la Ligue des Champions. Ce n’est qu’après avoir assuré que Glen De Boeck fut confié aux bons soins des médecins.

 » Pour le bien du club, j’avais surmonté la douleur pendant trois mois « , se souvient-il.  » Malgré des ennuis musculaires durant la période de préparation, je partais néanmoins du principe que rien n’allait changer, pour moi, d’un exercice à l’autre, et que je ferais donc partie des valeurs sûres. J’étais d’autant plus confiant qu’à l’occasion du stage à Oisterwijk, Hugo Broos s’était répandu en propos extrêmement flatteurs sur moi lors d’une conversation individuelle, une démarche qu’il avait d’ailleurs entreprise avec tous les joueurs. – Tu es un pion très important pour Anderlecht, m’avait-il dit en substance, avant d’étayer ses dires par quelques exemples « .

En dépit des paroles laudatives du coach anderlechtois, Glen De Boeck ne fit nullement partie des incontournables au départ du championnat, sa place dans l’axe central étant revenue dans l’intervalle à Vincent Kompany. Au départ, le longiligne Anversois bénéficia encore d’une dizaine de périodes de temps de jeu jusqu’à la trêve. Mais, depuis cette date, il avait dû essentiellement tabler sur l’indisponibilité de l’un ou l’autre pour jouir des faveurs de l’entraîneur. Comme à Westerlo, notamment, où il avait profité de l’indisponibilité d’ Olivier Deschacht pour entamer la partie.

 » Je ne sais pas ce qui a poussé l’entraîneur à changer la donne envers moi « , observe-t-il.  » Il m’a avoué qu’il était paré sans mon concours dans une défense à trois mais que j’entrais logiquement en ligne de compte dans une arrière-garde à quatre. Il en allait peut-être ainsi au début, mais tout s’est estompé depuis lors. Pendant le stage aux Canaries, je suis allé aux nouvelles chez lui. Et Hugo Broos m’a signifié qu’à ses yeux, je n’avais plus mon niveau de la saison passée. Mais même à 80 %, comme il le soutenait, ne devrais-je pas avoir ma place, compte tenu du rôle essentiel qu’il m’attribuait encore dans un passé somme toute récent ? Ce qui me chagrine, c’est que j’étais indispensable il y a quelques mois à peine et que je suis devenu superflu aujourd’hui. Ce n’est pas logique « .

Bruno Govers

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