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Cure de jouvence pour La Roja

Vendredi, La Roja, l’équipe nationale espagnole, a fêté son centenaire. Luis Enrique ne s’en est pas soucié. À un an de l’EURO, il a rajeuni son équipe.

Cette semaine, les équipes nationales reprennent du collier et l’affiche de la première journée de cette deuxième édition de la Ligue des Nations oppose l’Allemagne à l’Espagne, ce jeudi à Düsseldorf. Dimanche, La Roja se produit à domicile, à Madrid, face à l’Ukraine.

L’équipe nationale espagnole fête précisément son centenaire cette semaine. Vendredi dernier, il y avait exactement cent ans qu’elle avait disputé son premier match. Dans un cadre belge : les Jeux Olympiques d’Anvers. L’Espagne avait affronté le Danemark, qu’elle avait battu 1-0 au Parc Duden de l’Union, à Bruxelles. Les Espagnols portaient un maillot rouge et un short blanc. La Roja était née.

Cent ans plus tard, tous les spots sont tournés vers la sélection espagnole, à nouveau dirigée par Luis Enrique. On connaît son histoire tragique : Enrique a pris le relais de Fernando Hierro à l’issue du Mondial russe en 2018, mais a été contraint d’abandonner son poste durant la campagne de qualifications pour l’EURO, afin de rester au chevet de sa petite fille, malade, pendant les derniers mois qui lui restait à vivre. Roberto Moreno, son adjoint, a assuré l’intérim. Après un temps de deuil, Enrique est revenu et il va diriger le premier match de son second mandat.

Seuls deux anciens ont survécu au grand nettoyage de Luis Enrique : Ramos et Busquets.

Son message est limpide : rajeunissement, vitesse et talent sont prioritaires. Seuls deux anciens ont survécu au grand nettoyage, les deux Sergio, Ramos et Busquets. D’autres sont passés à la trappe : l’arrière gauche Jordi Alba, les médians Saúl et Isco, ainsi que l’avant Alvaro Morata. Nouveau, jeune et prometteur : Unai Simón, le gardien de l’Athletic, est repris aux côtés de valeurs sûres, De Gea et Kepa, auquel le sélectionneur maintient sa confiance malgré ses problèmes à Chelsea. Autres nouveaux et jeunes en défense : Eric García, le jeune Catalan qui a dépanné Pep Guardiola avec succès cette saison, et Sergio Reguilón, propriété du Real Madrid, mais prêté à Séville. Les jeunots de l’entrejeu se nomment Mikel Merino, récompensé pour sa bonne saison à la Real Sociedad et Oscar. La saison passée, prêté à Leganés, Oscar, formé par le Real, a été brillant. Il est un des quatre représentants du champion dans la sélection, avec Asensio, Ramos et Carvajal. Enfin, en attaque, on retrouve Ansu Fati et Ferrán Torres, désormais actif à Manchester City. Fait intéressant, l’Atlético de Madrid est le seul grand club à ne pas être représenté dans la sélection. Le meilleur buteur espagnol de la saison écoulée, Gerard Moreno (18 goals avec Villarreal) n’est pas repris non plus.

Barcelone compte donc deux représentants en équipe nationale : Busquets et Fati. Ils auraient pu être nettement plus nombreux, car le noyau comporte beaucoup de footballeurs formés par La Masia, l’école des jeunes du Barça. Malheureusement, durant la dernière décennie, ils n’ont guère eu de minutes de jeu en équipe première et ont dû se frayer un chemin vers l’élite en transitant par d’autres clubs.

Eric García est un de ceux-là. Formé au Barça, il a émigré à Manchester City alors qu’il était encore adolescent. Il y a aussi Dani Olmo. Il a effectué un détour par le Dinamo Zagreb avant de se faire un nom au RB Leipzig. Thiago porte également le sceau de La Masia, mais il n’a pu émerger dans un entrejeu qui comportait déjà Busquets, Xavi et Iniesta. Enfin, il y a le spectaculaire Adama Traoré. Costaud et rapide, il a longtemps été considéré comme un des attaquants de l’avenir, mais on l’a à peine vu en équipe fanion : 17 minutes en deux matches, en novembre 2013, 79 minutes en Coupe la saison suivante. Il n’a éclaté qu’après son départ en Angleterre. Ses prestations à Aston Villa, Middlesbrough et maintenant à Wolverhampton lui ont valu d’être repris en équipe nationale. Une remarque à l’intention de Ronald Koeman : avant de se tourner vers le marché des transferts, il ferait bien de jeter un coup d’oeil sur l’école de jeunes du Barça.

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