Cuisine italienne et Friends

Vous connaissez Virginia depuis combien de temps ?

Luigi Pieroni (23 ans) : Nous nous sommes rencontrés en janvier 2003. C’était au Millenium, une discothèque très connue à Liège. J’avais déjà vu Virginia plusieurs fois dans cet endroit mais on ne s’était jamais adressé la parole. Quand, enfin, on a discuté ensemble, le charme a opéré immédiatement. On ne s’est plus quittés depuis et nous vivons sous le même toit.

Oui, mais à Mouscron dans un appartement mis à votre disposition par l’Excelsior. C’est dur de vivre loin de sa famille et de ses amis ?

Ce n’est pas dur dans la mesure où on retourne à Liège dès qu’on en a l’occasion. Aussi bien Virginia que moi-même, nous avons besoin de retrouver les gens que nous aimons à Liège, même si nous nous sommes fait des amis à Mouscron.

Parlez-nous de Virginia.

Elle est gentille, serviable et c’est un vrai cordon bleu. Elle me fait tous les jours de bons petits plats. Elle maîtrise parfaitement la cuisine italienne, que j’adore. Sinon, pour rendre le tableau un peu moins idyllique, je dirais qu’elle est très possessive aussi.

Votre éclosion au plus haut niveau a été assez tardive. Vous considérez-vous comme un miraculé ?

Oui, quand même, dans la mesure où je me suis dit l’année dernière que c’était maintenant ou jamais. J’ai eu un peu de chance, bien sûr. Ma dernière saison à Liège m’a permis de connaître un transfert inespéré à Mouscron.

Virginia s’intéressait-elle au football avant de vous avoir rencontré ?

Ah non, pas du tout. Quand elle m’a rencontré, elle m’a demandé ce que je faisais. Et quand j’ai dit footballeur, ça l’a surprise. Elle ne s’attendait pas vraiment à ça.

Quels sont les championnats étrangers susceptibles de vous attirer ? Et avez-vous déjà parlé à Virginia d’un possible déménagement ?

J’adore le championnat anglais où on développe un jeu très ouvert. C’est vraiment mon préféré, juste devant, dans l’ordre, le championnat italien qui est certes fermé mais très technique et le championnat espagnol. Mais je tiens à ajouter que je me sens parfaitement bien dans le championnat de Belgique et à Mouscron. Donc, un départ ne me fait pas fantasmer du tout. C’est la raison pour laquelle Virginia et moi, nous n’avons pas encore abordé de front cette idée. Cela me semble prématuré.

Vous êtes l’un des rares footballeurs à ne pas posséder de films en DVD…

Je ne vois pas vraiment l’intérêt de posséder des films. Quand on l’a vu, on l’a vu, il n’y a pas de raison de le revoir.

Virginia est comme vous d’origine italienne. Ce point commun vous rapproche-t-il ?

Sans doute, oui. Mais moi je suis à la fois d’origine italienne et espagnole, même si je me sens complètement belge. Mon père vient du sud de l’Italie, tandis que ma mère est du sud de l’Espagne. Le père de Virginia vient de Sicile et sa maman de Venise.

Etes-vous superstitieux ?

Je devrais l’être : j’ai appris ma sélection pour les Diables Rouges un vendredi 13 à 13 heures, comme vous l’avez d’ailleurs écrit. Mais je suis beaucoup moins superstitieux que certains autres. Bien sûr, j’ai mes petites manies, comme entrer sur le terrain avant un match en posant toujours le pied droit en premier. Mais ça ne va pas beaucoup plus loin que ça.

Meilleur buteur du championnat en cours et heureux en ménage. Avez-vous une vie parfaite ?

J’ai une très belle vie et j’en ai conscience. Je ne supporte pas les footballeurs professionnels qui se plaignent de leur sort. Je me dis chaque fois que j’en entends un qui s’autorise à se plaindre qu’on ferait bien de l’envoyer à l’usine pendant une semaine pour qu’il se rende compte de la chance qu’il a de gagner sa vie en jouant au football.

Que faites-vous dans la vie ?

Virginia Giuele (22 ans) : Je suis sans profession. Je m’occupe de Luigi. Le matin, je lui prépare son petit-déjeuner, puis, à midi, le déjeuner et, le soir, le dîner. Les journées passent assez vite.

Comment Luigi a-t-il réagi à son changement de statut ?

Eh bien, il est content. (Silence) Mais il est resté le même. Il n’a pas changé.

Pourtant, beaucoup de choses ont changé pour lui. Et pour vous ?

Le téléphone n’a pas arrêté de sonner. Pour un oui ou pour un non. Ça n’a pas arrêté. Là, maintenant, heureusement, ça se calme un peu.

Vous êtes heureuse de tout ce qui lui arrive ?

Pour lui, je suis heureuse, bien évidemment. Je suis étonnée aussi par l’importance que ça prend. Il y a quelques jours, Luigi et moi, on s’est baladé à Liège et des gens l’ont reconnu. Là, je me suis rendu compte que quelque chose avait vraiment changé. Si même à Liège, on lui demande des autographes…

Quelles sont ses qualités et défauts ?

Il est très attentionné. Les défauts ? Je ne vois pas vraiment. Ah oui, il est râleur, peut-être.

Vous êtes stressée quand vous le voyez sur le terrain ?

Oui. D’ailleurs, je lui ai déjà dit : -Pendant le match, ne simule pas une blessure ! Quand tu as mal, tu as mal mais ne fais jamais semblant ! J’ai toujours peur qu’il se blesse. Et je ne voudrais pas avoir peur pour rien, pour une bête simulation.

Quelle est votre activité commune préférée ?

Oh, sans doute le cinéma. Mon film favori ? C’est le même que celui de Luigi. C’est La ligne verte.

Luigi aime le foot anglais. Un déménagement là-bas serait-il susceptible de vous attirer ?

Pourquoi pas ? Je suis amoureuse , donc, je suis prête à le suivre. En tout cas, je préfère aller vivre en Angleterre plutôt qu’en Italie même si je suis d’origine italienne.

Pourquoi ? On mange moins bien et il fait plus froid en Angleterre qu’en Italie.

Oui, mais l’Angleterre, c’est quand même plus près de Liège. C’est pour ça. Je préfère être plus près de ma famille qu’être au chaud.

Vous utilisez l’e-mail pour rester en contact avec les membres de votre famille ?

Très souvent, oui. C’est un moyen très pratique, en plus du téléphone. On utilise aussi le MSN pour correspondre avec la famille et les amis restés à Liège.

De quel coéquipier Luigi est-il le plus proche ?

Ah, c’est de Mbo Mpenza. Dès que je l’ai vu, j’ai tout de suite compris que Mbo était un bon exemple à suivre. C’est quelqu’un de très bien qui n’a pas pris la grosse tête, qui est resté simple. Je sais que Luigi l’écoute beaucoup.

(Sur la télé qui n’a cessé de fonctionner avec le son coupé, passe une bande-annonce de Friends)

Ah voilà ! Ça, c’est notre série préférée, justement. On trouve ça tous les deux très drôle.

Savez-vous quel est le joueur préféré de Luigi ?

Je pense que c’est Vieri. C’est en tout cas un nom que j’entends souvent.

Luigi a l’air souvent de bonne humeur. Lui arrive-t-il de se fâcher ?

Jamais. En tous les cas, moi, je ne l’ai jamais vu se fâcher sur qui que ce soit. Comme je vous l’ai dit, il lui arrive de râler mais ce n’est pas pour ça qu’il va commencer à se fâcher.

Carlito Brigante

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