Crise sur les circuits de F1

Le contrat de cinq Grands Prix arrive à échéance et il n’y a pas encore de prolongation en vue.

 » Nous ne parvenons plus à boucler notre budget depuis 2014. Continuer n’a donc plus de sens « , a déclaré il y a deux ans déjà Razlan Razali, le CEO du Sepang International Circuit, où s’est déroulé le Grand Prix de Malaisie de 1999 à 2017. C’est un coup dur pour le Formula One Group. En 2018, le nombre de courses est passé de 20 à 21 mais les deux nouvelles épreuves n’ont pu compenser la perte de la Malaisie.

Le retour au calendrier de l’Allemagne et de la France a initié un hosting fee – l’indemnité que doivent verser les organisateurs au Formula One Group – de quelque 40 millions d’euros mais le GP de Malaisie rapportait 41,5 millions par an à lui seul. Le hosting fee moyen a donc baissé pour atteindre 26,1 millions en 2018, ce qui est inférieur à 2012, bien que les contrats passés avec les organisateurs prévoient une augmentation annuelle de 5%.

D’autres nuages planent sur les circuits : ces derniers mois, Liberty Media a essayé en vain de conclure un nouvel accord avec cinq organisateurs en fin de contrat cette année : la Grande-Bretagne, l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne et le Mexique. Ensemble, ils représentent 116,5 millions. Par ailleurs, moins de courses, c’est aussi moins de rentrées issues de la billetterie, du sponsoring et de l’horeca.

Depuis la reprise de la F1 en 2017, deux sponsors importants, la banque UBS et le groupe d’assurances Allianz, ont revu leurs subventions à la baisse, ce qui prive les nouveaux propriétaire de quelques autres millions. Il n’y a pas de nouveaux sponsors principaux pour le moment, à moins que Liberty Media ne parvienne à intégrer de nouveaux Grands Prix au calendrier. Les rumeurs sont légion mais pour 2020, la F1 n’a signé de contrat qu’avec le Vietnam. Liberty Media a donc du pain sur la planche dans les mois à venir.

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