Crasson :  » Je suis passé pour un criminel « 

La vidéo de sa dispute conjugale a été vue par plus de 100.000 internautes. Crasson revient sur les dérives médiatiques de cette affaire.

Considérez-vous que vous avez été piégé ?

A partir du moment où la scène est filmée, que voulez-vous faire ? Comme je suis connu, j’ai subi les foudres de la presse à sensations. Je ne peux pas être surpris ! Mais je regrette effectivement qu’une scène de la vie privée se trouve projetée dans l’espace public. Pendant plusieurs jours, je suis passé pour un sale type, un mec violent, voire un criminel.

Pour vous, la DH avait le droit de diffuser la vidéo ?

Je n’ai pas évoqué l’aspect juridique avec mon avocat. Mais bon, la DH est coutumière de ce type d’action. Le simple fait de diffuser les images est révélateur des intentions du média. Que dire ? Le mal est fait mais, par rapport à la situation, je ne veux pas me plaindre. Je suis responsable d’avoir réagi à des provocations. Il y a eu une dérive. Les gens sont libres de me juger. Pourtant, comme mon avocat le disait, les torts sont partagés. Je le répète, c’est une altercation réciproque.

Le lendemain de l’affaire, vous vous êtes excusé, toujours dans le même journal. Vous ne lui en voulez pas de cette incursion dans votre vie privée ?

Le but de cette intervention était d’apaiser les tensions et de couper court à tous les bruits que cette histoire engendrait. Je voulais agir de manière responsable et rappeler que, si ces images avaient été rendues publiques, elles restaient de l’ordre de la sphère privée. En même temps, c’est le jeu de la presse : on a donné un son de cloche, on donne ensuite la parole à l’autre partie. Après, je pense que chacun pourra se faire un avis sur la grandeur des titres, la valeur de l’article…

Vous n’envisagez pas de poursuivre en justice le quotidien ?

Non. J’ai une petite fille que je veux protéger. Je n’ai pas envie que cette affaire provoque encore plus de bruit.

Quel bilan tirez-vous de cette affaire ?

Je fréquente assidument la presse et je constate qu’il y a un écart entre le travail journalistique et l’action de remplir un journal. C’est une tendance et tu ne peux pas aller à son encontre. Le plus regrettable, ce sont les retombées. J’ai une carapace et je suis blindé. Mais pas ma famille et mes proches qui, eux, sont très affectés. Mais bon, cette affaire aura peut-être le mérite de résoudre le problème que je connais.

Quid de votre avenir à La tribune ?

J’ai été mis au repos mais c’est temporaire. Je serai normalement de retour le 17 octobre.

PAR SIMON BARZYCZAK

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