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Covid : Anderlecht sur une pente savonneuse

Certains clubs sont plus ouverts que d’autres au moment de communiquer l’identité des joueurs testés positifs. En tout cas, il est clair que des matches devront être ajournés dans les prochaines semaines. Pendant ce temps-là, la Pro League prépare sa prochaine assemblée générale.

Le match que Westerlo devait jouer le week-end dernier en D1B a été reporté et, au moment de boucler ce numéro, on se demandait si Anderlecht n’allait pas devoir prendre la même décision. Après Vlap, Zulj, Wellenreuther et Lawrence, c’est Verschaeren qui a subi un contrôle positif au Covid. À partir de sept contaminations, un club peut demander un report. Westerlo était bien au-dessus de cette barre, avec dix cas positifs.

À la Pro League, on a longuement négocié avant de fixer ce chiffre de sept cas positifs. Dans un premier temps, il a été question de permettre à une équipe de reporter un match s’il y avait un certain pourcentage de résultats positifs parmi les joueurs ayant figuré sur la feuille le week-end précédent. Mais tous les noyaux ne sont pas de la même ampleur. Cinq contaminés dans un club qui a trente joueurs, ce n’est pas la même chose que cinq positifs dans une petite équipe. La Pro League a donc renoncé à ce pourcentage et fixé le nombre fatidique à sept.

La semaine dernière, dans un club de D1A, on pensait qu’une contamination imposait des entraînements sans contact. C’est exact. Le joueur concerné doit évidemment se mettre en quarantaine et pour toutes les activités, la distanciation sociale est de rigueur.

Les tests réalisés 72 heures avant les matches vont coûter près de 650.000 euros à la Pro League. Il arrive que certains soient positifs, mais de faux positifs. Récemment, un joueur de D1A (dont nous taisons le nom par respect de la vie privée) a appris qu’il était légèrement positif. Mais le test réalisé trois jours avant le match a révélé qu’il était négatif, et il a donc pu jouer. Un de ses coéquipiers a dû déclarer forfait parce qu’il était bel et bien positif. Les clubs essaient d’avoir le meilleur contrôle possible, mais ils ne peuvent pas protéger leurs joueurs de tous les risques. Surtout quand ils ont quelques jours de congé, comme lors du récent break international. Les contaminations constatées ces derniers jours seraient liées à cette période off.

Les tests réalisés 72 heures avant les matches vont coûter près de 650.000 euros à la Pro League.

Entretemps, le championnat U21 a repris. Pas de Club NXT dans la plus haute division puisque cette équipe dispute le championnat de D1B. La place de Bruges a été prise par OHL et ça ne plaît pas à tout le monde, du côté du Cercle voisin, par exemple. Louvain a été rétrogradé en fin de saison dernière, en compagnie de Saint-Trond. Ils ont été remplacés par Waasland-Beveren et Eupen. Avant que Louvain ne soit finalement repêché.

Il semble que tout soit une question de licences. C’est le même raisonnement qui a conduit à l’inscription du Club NXT en D1B. Cette décision a été contestée par Anderlecht et Genk, mais le règlement a entretemps été voté par tous les clubs. D’après ce classement, OHL était devant le Cercle. Et donc, la plus haute série U21 se compose comme suit : Standard, Anderlecht, Gand, Genk, Malines, OHL, Eupen et Waasland-Beveren. Les autres clubs de D1A sont versés en série B.

La prochaine assemblée générale de la Pro League se tiendra le 7 octobre. Elle vaudra le détour parce que ce sera la première depuis la reprise du foot chez nous. L’agenda mentionne la présidence et le mandat du CEO Pierre François, qui est dans sa dernière ligne droite. Pour ce qui est de la présidence, il est évident que ce n’est pas toujours idéal de combiner la présidence d’un club et celle de toutes les équipes professionnelles. D’où la demande pour un président indépendant. Et pour ce qui est de Pierre François, il sera en fin de contrat l’été prochain et à l’âge de la retraite. Il aimerait poursuivre, de préférence avec un mandat de deux ans. Il a bien géré certains dossiers, comme le contrat médias, d’autres beaucoup moins bien. Va-t-il recevoir un nouveau mandat d’un an pour préparer son successeur, ou son histoire à la Pro League va-t-elle prendre fin ? La décision tombera donc ce 7 octobre. Lors de la même assemblée, on discutera de la composition du conseil d’administration. Il ne compte actuellement que six personnes et il y a de la place pour une de plus. Ce sont surtout les petits clubs qui insistent pour qu’on nomme une nouvelle tête. Vincent Goemaere, du Cercle, est l’un des candidats.

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