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Continuité contre renouvellement

La Nations League débute demain à Munich par une affiche opposant l’Allemagne, championne du monde 2014, à la France, championne en titre.

Comment entamer un nouveau cycle, deux mois à peine après avoir été sacré champion du monde ? C’est simple : en sélectionnant quasiment le même noyau. Didier Deschamps n’a modifié sa sélection qu’au poste de gardien, pour la nouvelle Nations League, que la France dispute dans la poule de l’Allemagne et des Pays-Bas. Il y a été contraint : Steve Mandanda, qui a disputé un match en Russie, n’est pas prêt, et Hugo Lloris s’est blessé contre Watford.

Ce jeudi, selon toute probabilité, c’est donc le troisième gardien, AlphonseAreola, qui sera titularisé. Les autres internationaux bénéficient toujours de la confiance du sélectionneur. Évidemment, ils sont jeunes et ne doivent donc pas être remplacés à court terme.

Beaucoup de Français ont-ils profité de leur titre mondial pour obtenir un meilleur transfert ? Non. Celui de Paul Pogba était dans l’air mais son transfert à Barcelone n’a pas abouti. Deux des footballeurs actifs au Mondial russe ont finalement changé d’employeur : Thomas Lemar est passé de Monaco à l’Atlético Madrid, un deal qui avait pris forme avant le début de la Coupe du monde, et Steven Nzonzi a quitté Séville pour l’AS Rome. Il a souvent été annoncé à Arsenal mais il s’est laissé séduire par Monchi, l’ancien patron sportif de Séville qui est maintenant l’architecte du renouveau à Rome.

La continuité règne en France. Qu’en est-il de l’Allemagne, la précédente championne du monde, pitoyable durant le Mondial ? Elle y a été défaite par le Mexique et la Corée du Sud, elle a battu la Suède et a réintégré ses pénates à l’issue du premier tour… En outre, Mesut Özil a continué à faire du tapage en se plaignant de racisme et en décidant de ne plus se produire en équipe nationale.

Mercredi dernier, Joachim Löw a divulgué sa première sélection d’après-Mondial. On attendait avec impatience ses règlements de compte mais surtout sa réaction aux propos d’Özil. Löw a analysé pendant 109 minutes les motifs de l’échec de la Mannschaft en Russie. Il a expliqué avoir tenté en vain, pendant deux semaines, de joindre son meneur, le meilleur Allemand du Mondial selon les statistiques.  » Il n’a manifestement pas besoin de contact.  »

Löw répète qu’il n’est pas question de racisme, soutenu par le capitaine Toni Kroos, mais d’arrogance. Quatre ans et deux ans après le titre mondial et la demi-finale de l’EURO, l’Allemagne a été trop arrogante et trop naïve en Russie, face à des formations qui ont défendu et misé sur le contre. Ça doit donc changer, a déclaré le sélectionneur, qui avait souvent huit hommes devant le ballon en Russie.

Löw a sacrifié Sami Khedira et repris quelques jeunes dans son noyau de 25 : Thilo Kehrer du PSG, Nico Schulz (Hoffenheim) et Kai Havertz (Leverkusen). Leroy Sané, un des grands absents de la Coupe du monde, effectue, lui, son retour.

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