Comment Witsel a libéré le système

Les hommes de Laszlo Bölöni ont pleinement profité du faux pas d’Anderlecht à Malines vendredi pour à nouveau endosser le rôle de meneur. Un Standard dominateur, aussi bien dans la possession de balle que dans les occasions de but, a finalement assez facilement disposé d’un Racing Genk décevant sur l’ensemble du match. Les absences de Steven Defour et de Mohammed Sarr ont été remarquablement compensées par Benjamin Nicaise et Tomislav Mikulic. Le coach liégeois a confirmé son dispositif en 4-3-3 en possession de balle se transformant plutôt en 4-5-1 dès que l’équipe perdait le ballon. Les joueurs ont manifesté une très grande envie de bien faire mais il faut bien reconnaître qu’il a fallu attendre l’ouverture du score par Axel Witsel pour voir enfin en deuxième mi-temps des actions collectives virevoltantes dignes de ce nom.

Première mi-temps : trop de jeu stéréotypé

Les Rouches ont parfois abusé du jeu long notamment les défenseurs et principalement dans le chef du gaucher Mikulic. La charnière centrale Eric Matoukou-João Carlos, pourtant avertie après à peine 10 minutes, n’a pas beaucoup été mise en difficulté par le jeu stéréotypé des Standardmen. De plus, les coups francs axiaux ont été très mal exploités par les joueurs de Sclessin qui, sans aucune combinaison, ont placé toutes leurs tentatives directement hors cadre.

Mais les phases arrêtées décentrées auraient dû valoir au Standard beaucoup plus qu’un but, tant le marquage adverse dans ces moments-là était tout à fait inexistant. Aussi bien Igor de Camargo que Dieumerci Mbokani n’ont pas profité du laxisme défensif limbourgeois, exception faite à l’ultime minute de la première mi-temps où le capitaine ad intérim repique le ballon pour Witsel, qui ouvre la marque.

Deuxième mi-temps : retour du jeu au sol en profondeur

L’ouverture du score à un moment psychologique important a sans doute permis de retrouver le jeu chatoyant, label du Standard dans de nombreux matches depuis le début de saison. Ce jeu en combinaisons, accompagné de la vitesse de course des éléments offensifs, a mis Genk en grand difficulté et Davino Verhulst a été poussé à la faute par une défense dépassée qui, finalement, s’en sort bien avec un score final de 2-0. On présentait les hommes de Pierre Denier comme l’équipe de contre-attaque par excellence mais hormis une reprise sur un corner, brillamment détournée sur sa transversale, et autre arrêt réflexe, Aragon Espinoza n’a dû intervenir sur aucun ballon chaud !

Le rôle très libre de Jovanovic

Si Wilfried Dalmat a évolué constamment sur le côté droit, Milan Jovanovic a continuellement modifié sa position, rentrant très souvent dans le jeu pour libérer les plongées de Landry Mulemo, qui a pu ainsi jouer très haut et obliger Tom De Mul à défendre énormément. L’espace laissé libre par le Serbe a également été exploité par les appels de Mbokani et de de Camargo qui ne se sont pas priés de faire bouger cette défense quelque peu statique.

Ce trio offensif, sans être au sommet de sa forme et de son efficacité, par la variété de ses mouvements, a considérablement perturbé une arrière-garde visiteuse en deuxième mi-temps.

Le regain de forme de Witsel

Witsel, quelque peu en dessous de sa forme de 2008 depuis le début du deuxième tour, a, en deux semaines, démontré que l’on pouvait compter sur lui, notamment en marquant des goals importantissimes. Son emprise sur le jeu a retrouvé un excellent niveau contre Genk, aidé pour cela par les appels de balle continuels de ses quatre compères offensifs. Et surtout, il a pu jouer libéré car, derrière lui, Benjamin Nicaise a accompli un travail de titan, coupant tous les angles, durant 90 minutes.

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