Comment Wasserman, Appelmans et Monami ont passé le cap

Le départ à la retraite se vit évidemment de manière différente en fonction de la personnalité de chacune et, aussi, bien évidemment, de la notoriété de la tenniswoman. Si elle n’a pas réussi d’aussi belles performances que ses cadettes, Sandra Wasserman est la pionnière de notre tennis féminin, version professionnelle. Elle est montée à la 48e position mondiale en 1989 et aurait sans doute pu être meilleure si elle avait mieux géré le stress. Elle a d’ailleurs quitté le circuit assez jeune puisqu’elle n’avait que 24 ans. Aujourd’hui mère de trois enfants, elle habite à Tel-Aviv et reconnaît n’avoir pas eu trop de difficultés à se passer des médias.

 » Comme je suis très vite partie m’installer en Israël, je n’ai pas du tout ressenti de vide quand j’ai arrêté de jouer au tennis « , nous raconte-t-elle.  » Je pense avoir réussi très rapidement à me déconnecter, sans jamais regretter ma décision. Sans le savoir, je recherchais peut-être une vie dénuée de stress. « 

Sabine Appelmans avait 29 ans quand elle a raccroché sa raquette. Plusieurs fois championne de Belgique, ancienne 16e mondiale (en 1997) et particulièrement charismatique, elle avait frappé les esprits et était très populaire, tant en Flandre qu’en Wallonie.  » Les premières semaines de jeune retraitée ne sont pas difficiles à assumer « , expliquait-elle récemment.  » L’excitation d’une nouvelle vie qui ouvre de nouvelles perspectives, la fin des contraintes au niveau des entraînements procurent un grand plaisir. Après, vient la période où on réalise l’ampleur de ses choix. On compare sa vie d’avant sous les projecteurs et la nouvelle vie, plus anonyme.  »

Appelmans tenta de se reconvertir en speakerine dans une TV flamande et anima aussi plusieurs émissions pendant un temps. Aujourd’hui capitaine de l’équipe de Fed Cup, elle est encore très souvent invitée dans des émissions people et reste donc sous les projecteurs. Ce que ne recherchait nullement Dominique Monami lorsqu’elle mit un terme à sa carrière en 2000, à 27 ans.  » Je n’ai pas eu de difficulté à vivre sans les médias car je n’avais pas spécialement de bonnes relations avec eux « , explique l’ex-neuvième mondiale (en 1998).  » Je n’ai donc ressenti aucun manque.  » Ce qui ne l’a pas empêchée de prendre part à une émission de téléréalité sur VTM au cours de laquelle elle devait démontrer ses talents de danseuse.  » Oui, mais si je l’ai fait, c’est parce que j’ai toujours eu envie de bien savoir danser et, là, on me permettait d’apprendre avec des pros.  »

Par rapport à la grande visibilité télévisuelle de Justine Henin, son ex-collègue reste prudente.  » Comme je ne connais pas ses motivations, je ne me sens pas capable d’analyser cette exposition. J’ai regardé les XII travaux à la RTBF et cela m’a paru sympa. Mais cela manquait de spontanéité et d’imprévu. Où était la part d’innocence ? »

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