Comment Vandereycken a failli réussir son premier résultat

Nos Diables Rouges ont ramené d’Istanbul un résultat positif qui laisse peut-être augurer des lendemains enchanteurs. Le bilan après deux matches est nettement plus favorable que lors des éliminatoires de l’Euro 2008 mais il convient de ne pas s’emballer. Certes, un match nul en déplacement contre un des deux favoris du groupe constitue une excellente affaire mais il faudra engranger contre les petits et créer l’un ou l’autre exploit contre l’Espagne et lors du match retour contre les hommes de Fatih Terim.

L’animation offensive

Comme il fallait s’y attendre, le coach a choisi pour ce match en déplacement un dispositif plus prudent que quatre jours plus tôt contre l’Estonie à domicile. Le 4-5-1 présenté au moment du coup d’envoi ne recelait que deux titularisations différentes du match de Sclessin, Gil Swerts et Moussa Dembélé remplaçant numériquement Daniel Van Buyten et Kevin Mirallas. En défense, sur le côté droit, Swerts a relayé Vincent Kompany, qui a glissé en position de défenseur central droit, poste où il a eu un rendement complètement différent. Dans le milieu du jeu, Jan Vertonghen, Axel Witsel, StevenDefour et Marouane Fellaini ont occupé les mêmes places que contre l’Estonie. En attaque, Wesley Sonck se trouvait bien esseulé avec le seul Dembélé comme véritable soutien. Bien que Wesley se trouvait le plus souvent en pointe, les deux joueurs ont quelquefois permuté leur position mais dans ce cas également, le numéro 10 évoluait carrément dans l’échelon médian.

L’animation offensive a été quasiment inexistante durant cette rencontre, la défense, très solide au demeurant, devant souvent relancer de longs ballons vers l’attaquant. Celui-ci se trouvait sur une île déserte où il lui était quasiment impossible de conserver le ballon, étant pris dans un véritable étau. La Belgique n’a comptabilisé des occasions que sur phases arrêtées, avec le superbe but de Sonck de la tête sur coup franc de Vertonghen, le coup de boule de Fellaini sauvé devant la ligne sur corner de Witsel et le coup-franc axial de 30 m de Vertonghen, ces 2 actions étaient à mon avis non cadrées. Pour le reste, les Diables n’ont jamais réussi à développer des séquences de jeu intéressantes avec des défenseurs, qui n’ont jamais quitté leur position. Les flancs, avec un Defour inexistant (relayé par Gaby Mudingayi à la mi-temps) et un Witsel plus concentré sur sa tâche défensive, ont été quasiment improductifs. Quant à Fellaini, il est venu très souvent dans les 16 m, notamment sur rentrées en touche, corners et coups francs latéraux mais il a rarement émergé dans le trafic aérien. Dembélé a plus défendu que construit et il a souvent vu les longs ballons passer au-dessus de lui tandis que Sonck, même s’il n’a pas touché beaucoup de ballons, a eu une efficacité de 100 %.

L’organisation défensive

Devant un Stijn Stijnen autoritaire, qui a failli toucher le penalty d’ Emre, l’équipe a défendu avec acharnement pendant 90 minutes autour de la charnière axiale en triangle (Kompany, Timmy Simons et Vertonghen) ayant évolué à un très haut niveau. Le bloc était très bien en place et les coupures d’angles ainsi que le pressing sur le porteur du ballon très efficaces. Au niveau de la solidité défensive, il n’y a pas photo avec le match contre l’Estonie où le fait de devoir prendre le jeu à son compte a offert plus d’espaces qu’aux Turcs. Hormis l’occasion de la tête d’ Arda magistralement sauvée par notre gardien et le penalty accordé (généreusement) par l’arbitre, l’organisation défensive belge a été sans faille. Malheureusement, quand on passe son temps à défendre, on oublie d’attaquer et bien souvent la sanction tombe… Contre l’Arménie, dans un mois, il faudra montrer un visage beaucoup plus conquérant.

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