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COMMENT LE PELOTON A PRÉPARÉ LE CIRCUIT HET NIEUWSBLAD

Pour la première fois depuis 2012 et pour la troisième fois seulement depuis qu’il est passé professionnel, en 2007, Greg Van Avermaet n’a pas pris part au Tour du Qatar, cette année. Forcément, puisque l’épreuve ne figurait plus au calendrier. Lorsque la nouvelle est tombée, beaucoup d’équipes ont fait la moue car elles ont dû se rabattre sur d’autres courses. D’autres renards du désert comme Tom Boonen, Alexander Kristoff ou Mark Cavendish (à eux trois, ils représentent 44 victoires au Qatar) ont regretté la disparition de leur course favorite car les étapes à bordures en font la préparation idéale à l’avant-saison.  » Aucune course ne permet d’avoir autant de punch que le Tour du Qatar « , dit Cavendish.

Pourtant, le Tour du Qatar avait aussi ses détracteurs : trop intensif, trop tôt dans l’année, trop éloigné de certains objectifs. Ces dernières années, l’équipe Lotto-Soudal n’y avait pas participé. Elle n’était d’ailleurs pas la seule puisque du top 10 du Circuit Het Nieuwsblad 2016, un seul coureur avait traversé le désert : Greg Van Avermaet…

En 2015, par contre, neuf des dix premiers à Gand étaient allés au Qatar. Si l’on tient compte des dix dernières années, seize des trente coureurs montés sur le podium du Circuit Het Nieuwsblad étaient passés par le Qatar.

Cette course n’est donc pas un must. Les tours de Majorque, de Valence, d’Algarve, d’Andalousie et du Haut-Var offrent suffisamment d’alternatives en Europe. Sans oublier Dubaï et Oman.

Ce qui ne change pas, par contre, c’est que les coureurs qui participent au Circuit Het Nieuwsblad ont en moyenne dix à onze jours de course dans les jambes. Seules exceptions parmi les vainqueurs : Filippo Pozzato (2007) et Sep Vanmarcke (2012), qui n’avaient couru que cinq jours. Un choix que Philippe Gilbert et Jasper Stuyven ont fait cette année. Boonen et Van Avermaet, eux, ont opté pour une préparation traditionnelle avec respectivement treize et onze jours de course.

Autre choix

Comme l’an dernier, Peter Sagan a effectué un tout autre choix : il n’a disputé qu’une course à étapes, très tôt (San Luis en 2016, le Tour Down Under cette année) puis est resté 34 jours sans compétition. Il est parti en stage d’altitude à la Sierra Nevada. C’est atypique pour un coureur de classiques mais son coach, Patxi Villa, n’aime pas les méthodes traditionnelles.

En Sierra Nevada, le champion du monde a de nouveau appliqué la méthode Live High, Train Low : il dormait à 2320 mètres d’altitude, s’entraînait au niveau de la mer avec des séances de quatre heures pas trop intensives. Comme on s’y attendait, la méthode n’avait pas tout à fait porté ses fruits lors de l’édition 2016 du Circuit Het Nieuwsblad (il avait terminé deuxième derrière Van Avermaet) mais il avait calculé que les effets du stage en altitude devaient se faire sentir à partir du GP de l’E3 et de Gand-Wevelgem. On verra si ça fonctionnera à nouveau cette année.

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