Comme les autres, Dufermont est tombé dans le piège !

PhilippeDufermont, par des injections financières, a sauvé l’Excel à plusieurs reprises. Mais, lorsqu’il a pris la présidence du club en mars 2007, il est très vite tombé dans le même piège que ses prédécesseurs. Il vit à Valence depuis 20 ans et n’a aucune expérience du football belge. Sur les conseils qui lui sont prodigués au club, il veut dans un premier temps faire revenir GeorgesLeekens au Canonnier. Mais LongCouteau, après avoir dit oui à Mouscron et à Gand en même temps, se lie finalement à… Lokeren.

Deux jours plus tard, Dufermont engage MarcBrys, qu’il limogera six mois plus tard. Il vend DembaBa pour trois millions à Hoffenheim et s’imagine qu’il pourra réaliser le même genre d’opération avec d’autres joueurs. Notamment avec ces jeunes joueurs espagnols qu’il a fait venir du Real Madrid, de l’Atletico, du FC Barcelone et de Valence. Il envisage même, avec l’aide de la société immobilière Frinver, de construire un hôtel sur le site du Futurosport afin d’accueillir des équipes étrangères en stage.

Tout baigne. Mais rien ne se passe comme prévu. Brys ne fait pas jouer les Espagnols et la crise économique plombe les projets immobiliers de Frinver. Dufermont se persuade qu’en engageant EnzoScifo, dont la réputation a largement dépassé les frontières, il fera du Canonnier un pôle d’attraction extraordinaire. Dans la foulée, il engage huit joueurs – parmi lesquels d’authentiques vedettes comme WalterBaseggio et AlinStoica – qui, à ses yeux, doivent encore augmenter l’attractivité de l’Excel. Parallèlement, il relègue cinq joueurs – qu’il faudra continuer à payer – dans le noyau B. Face à cette nouvelle concurrence, deux internationaux Espoirs – JérémyHuyghebaert et PacoSanchez, qui auraient pu avoir du rendement tout en coûtant moins cher- décident de tenter leur chance ailleurs.

Dufermont a-t-il fait fausse route en janvier 2008 ? Avec le recul, on peut répondre par l’affirmative. Car les nouveaux joueurs pèsent lourd dans la masse salariale. Mais il faut se replacer dans le contexte de l’époque : le nouveau sponsor Frinver, qui avait signé pour quatre ans, devait apporter entre 1,4 et 1,2 million chaque saison ; Dufermont y allait lui-même de sa poche ; et il était persuadé qu’il parviendrait encore à conclure l’un ou l’autre transfert  » à la Demba Ba « .

Lorsqu’en juillet 2008, Philippe laisse la présidence à son cousin Jean-Pierre, dynamique mais moins fortuné, on comprend déjà qu’il faudra changer de cap. Jean-Pierre est conscient que, pour être viable, l’Excel devra ramener son budget de 11 à 5 millions. En tant qu’ancien président des jeunes, il a aussi compris – mais peut-être un peu tard – qu’il fallait élargir le passage entre le Futurosport et l’équipe Première. Il a déjà réussi à réduire le budget à 8 millions, en cette saison 2008-2009 qu’il considère comme une saison de transition, mais le retrait de Frinver, en novembre dernier, porte un coup très dur, presque mortel, à un Excel qui agonise. Comme Philippe, dont les sociétés sont également touchées par la crise, refuse d’encore mettre la main au portefeuille, la seule solution est de vendre des joueurs au mercato de janvier 2009. Malheureusement, la vente d’ AdnanCustovic ne rapportera que 250.000 euros.  » Deux Snickers et un Mars  » par rapport aux deux millions qu’il fallait trouver d’urgence. On parle maintenant d’un passif de neuf millions d’euros…

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