« Combiner foot et visite d’une ville que je ne connais pas »

Globe-trotteur « de finales », l’Arlonais Jean-Marc Richard possède également un passé radiophonique au sein du football provincial. Plongée dans cette époque où l’on commentait encore la P2 via le téléphone de la buvette.

« Tout a commencé avec une couverture d’un Sport 70 exhibant Roger Henrotay sous le maillot de Charleroi. « Avec le recul, c’est quand même bizarre que le gamin de huit ans que j’étais ait été attiré par cela plutôt que par Tintin ou Spirou dans les rayons de la librairie », reconnaît Jean-Marc Richard. 45 ans plus tard, le Gaumais d’origine est toujours abonné à Sport/Foot Magazine, qu’il complète chaque semaine avec plusieurs magazines français. Un intérêt logique pour ce quinquagénaire qui a longtemps été correspondant pour L’Avenir du Luxembourg, affecté au foot français, grand-ducal et amateur. Une passion qui l’a également amené à couvrir le foot pour une radio locale. « À l’époque, on commentait les matches en direct: on avait droit à trois, quatre interventions par mi-temps en plus des buts », se souvient-il. « Au début, dans les années 90, ça se faisait avec le téléphone de la buvette. Il fallait faire en sorte de bien se placer pour avoir une vision large du terrain, puis il fallait aussi être capable de meubler: il m’est arrivé de devoir causer dix minutes non-stop à cause des arrêts de jeu. »

La magie de la radio

Parmi ses faits d’armes radiophoniques, Jean-Marc se souvient d’un White Star-Virton en 2010, alors que les Gaumais trônaient en tête de l’ancienne Division 3. D’un côté se trouvait Felice Mazzù, de l’autre un Thomas Meunier qui commençait à crever l’écran. « C’est probablement le match le plus prestigieux que j’aie commenté, avec des acteurs qui comptent aujourd’hui sur l’échiquier du football belge, voire international. » Jean-Marc continuera encore quelques années à être une des « voix du foot luxembourgeois » au sein du média qui, selon lui, fait le plus vivre le foot. « À une époque où il y a une profusion d’images, la radio permet de se représenter les choses et a l’art de rendre intéressant ce qui ne l’est pas toujours en réalité. » L’aventure s’est arrêtée il y a quelques années, lorsque la radio locale a décidé de changer de ligne éditoriale. Aujourd’hui, c’est donc de loin que Jean-Marc suit les (tristes) aventures de l’Excelsior Virton. « Je crois que l’erreur des dirigeants est de ne pas avoir utilisé tous les moyens possibles pour obtenir directement la licence », commente-t-il. « Les investissements ont surtout été faits par après, pour porter réclamation. Finalement, tout le monde y perd: le club, les jeunes, les supporters, la ville… » Et Jean-Marc, qui a de toute façon fait un pas de côté par rapport au football provincial.

Homme de finales

Si la situation sanitaire le lui permet, celui qui réside désormais à Arlon va toutefois poursuivre sa moisson de finales européennes. Pour le moment, il comptabilise trois finales de Coupe du monde, trois d’EUROS, ainsi qu’une vingtaine d’autres en Coupes d’Europe. « J’aime bien combiner foot et visite d’une ville que je ne connais pas. L’année prochaine, la finale de la Champions League se dispute à Istanbul: c’est parfait, je n’y suis jamais allé. Le foot a contribué à me bâtir une culture générale, que ce soit au niveau géographique ou historique. J’ai appris les capitales grâce aux compétitions européennes et ça m’a donné le goût du jeu: j’ai d’ailleurs fait plusieurs quiz et émissions télévisées. » Le futur n’est pas en reste et Jean-Marc s’est fixé pas mal d’objectifs, parmi lesquels le derby de Glasgow, couplé à une découverte des Highlands, ainsi qu’un match en Amérique du Sud, jumelé à une visite de Buenos Aires. Avec un micro à La Bombonera? »

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